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FN: Stéphane Ravier fait une entrée fracassante au Sénat

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La petite foule s'impatiente dans la fédération encore en travaux de la place Castellane. Les caméras somnolent dans la chaleur, mais Stéphane Ravier n'arrive pas à s'extirper du téléphone dans l'arrière-salle. "Vous me donnez trente secondes ? c'est ma présidente." Au bout du fil, le cri de joie de Marine Le Pen qui félicite et annonce au nouveau sénateur des Bouches-du-Rhône que le Varois David Rachline l'accompagnera à la Haute Assemblée.

"Je suis content que tu sois contente, sourit Stéphane Ravier. Le Sud en force. N'ayons pas peur des mots. Merci, je t'embrasse." Le regard brille, un peu perdu. "C'est historique, me voilà député. Non, sénateur. Double champagne", lâche celui qui n'est maire de secteur que depuis six mois à Marseille. Et s'apprête déjà à abandonner son poste de conseiller régional, cumul des mandats oblige.

Les comptes faits, il ne manque que six voix pour que l'élu frontiste de 45 ans ne le soit directement au Sénat, sans passer par le mécanisme complexe de la plus forte moyenne. Un score dont l'ampleur déjoue les pronostics. "Avec 431 voix, je gagne cent vingt grands électeurs par rapport à ceux qui m'étaient théoriquement acquis. Au-delà des Français, leurs représentants sont désormais sensibles à nos propositions. C'est une étape, un pas de plus. Un petit pas pour l'homme, un grand pour le Front national."

Ils ne pèseront pas énormément dans l'hémicycle de 348 sénateurs

Une étape construite en toute logique, si l'on jette encore un oeil sur les résultats des municipales de mars. Où, en plus de la mairie des 13e-14e arrondissements qui avait offert sur un plateau 220 grands électeurs à la tête de liste FN, les candidats frontistes avaient frôlé le fauteuil de maires dans plusieurs villages. Quelque 90 d'entre eux sont entrés dans les conseils municipaux. Le reste ? "Des gens qui n'ont pas forcément d'étiquette, mais ont des opinions de plus en plus proches des notres," estime Stéphane Ravier. Lors de sa campagne dans le département, il a effectivement été accueilli positivement "à peu près partout. Il y en a toujours qui ne veulent pas entendre parler de nous, mais ils se font rares."

Au-delà du petit événement prévisible, il y a aussi du fond. Comme Jean-Noël Guérini, l'autre grand vainqueur de ces sénatoriales dans le département, l'opposition frontiste déclarée à la métropole a pesé dans les urnes. Et elle servira de cheval de Troie aux deux élus sudistes lorsqu'ils arriveront au Palais du Luxembourg mercredi. "Je vais mettre mes lunettes de soleil, parce que tout brille là-bas", s'amuse Stéphane Ravier, conscient qu'à deux, ils ne pèseront pas énormément dans l'hémicycle de 348 sénateurs.

"On y va déjà pour vérifier ce que les autres font. Ensuite, nous ferons tous les amendements qu'il sera possible de faire sur la métropole afin que les maires ne se retrouvent pas nus et crus." L'objectif est ailleurs, cependant. "L'enracinement" dont parle Stéphane Ravier "devra se confirmer aux cantonales et régionales de 2015. On y travaille dès maintenant." En pensant, ce n'est plus une surprise, à la présidentielle 2017.

La Provence - 29 09 14

Commentaires

  • 2 sur 348…et 50% des commentaires dans les médias ! :-)))
    …et la grande trouille qu'en 2015, une ou des régions tombent aux mains du FN ! Buvons du petit lait et continuons à nous battre sur tous les terrains !
    Bravo à ces deux élus sudistes !

  • de toute façon ce n est que le début de l ascension de notre Espoir , : notre "Parti"...... , mon dégout pour ceux qui nous critiquent , notamment à la tv , est immense ! ! . GAUTHIER MICHEL MARSEILLE 9

  • Bravo Stéphane ! Il fait honneur à Marseille, à la France et au FN !

Les commentaires sont fermés.