Ô belle France, ô noble enfant du ciel !
Chère patrie, ô tendre et bonne mère,
Toi qui n’as point ta pareille sur terre,
Et dont le nom est plus doux que le miel,
Jusqu’au moment où doit fuir l’existence,
Sois notre amour et l’objet de nos chants !
Répétons tous en chœur ces mots touchants :
Dieu protège la France ! Dieu protège la France !
Du plus beau lys l’éclatante blancheur
N’égale pas celle de ta figure.
À pleines mains sur ton front la nature
A répandu la grâce et la fraîcheur.
Dans tes yeux bleus brille l’intelligence,
Et la gaieté de ses rubis en feux,
Divin bandeau, couronne tes cheveux.
Dieu protège la France ! Dieu protège la France !
Dieu t’a donné la gloire des combats,
Dieu t’a donné la palme des batailles.
Et le sang pur de tes chaudes entrailles
Incessamment enfante des soldats.
Ton coeur ardent est sensible à l’offense,
Au noir courroux prêt à s’abandonner.
Il est aussi prêt à tout pardonner.
Dieu protège la France ! Dieu protège la France !
Et toi, grand Dieu, toi, qui, du haut des cieux,
De l’univers tiens en main la fortune,
Sur ton enfant, notre mère commune,
Avec amour daigne jeter les yeux !
Dans l’avenir fais toujours qu’elle avance,
Grande parmi les grandes nations,
Et qu’à genoux toujours nous répétions :
Dieu protège la France ! Dieu protège la France !
Juin-juillet 1844
FDS
Commentaires
Magnifique !
Je ne connaissais pas cette pièce de Berlioz dont j'aime beaucoup la symphonie (fantastique) inspirée par Henrietta Constance Smithson.
L'alternance des voix masculines et féminines est très réussie et le texte du poème de Barbier très inspiré.
"Dieu protège la France" !
C'est vraiment d'actualité.