- | Danièle Renon
"Ce sont les Roumains de l'étranger qui ont fait la différence – en faveur de Iohannis, souligne Die Welt : leur nombre a pratiquement doublé par rapport au premier tour, pour atteindre 300 000. Traditionnellement, ce sont des électeurs conservateurs, seuls 16 % d'entre eux ont voté pour le social-démocrate Ponta."
Une césure dans la culture politique
"C'est le meilleur résultat que la Roumanie pouvait espérer, poursuit le quotidien. Car si Ponta l'avait emporté, lui et son parti auraient tout eu entre les mains – le gouvernement, le parlement et la présidence. Et la Justice aux ordres du parti, puisque c'est le président qui nomme les juges et les procureurs."
Klaus Johannis, 55 ans, incarne "la correction" allemande et le seul vrai succès de la Roumanie : l'essor économique et la gestion propre de Sibiu - où il était maire depuis 14 ans, réélu trois fois, et, comme le souligne la Süddeutsche Zeitung, "sans un seul scandale". "En Roumanie, ajoute Die Welt, les gens n'auraient rien contre le fait d'être gouvernés un peu plus 'à l'allemande'. Certes, Iohannis ne va pas gouverner : il devient président. Mais il a un authentique pouvoir et sa victoire pourrait constituer une césure dans la culture politique roumaine."
Score sensationnel
Et puis, c'est un peu le retour aux vieilles traditions, conclut Die Welt. Iohannis est le premier chef d'Etat 'allemand' de Roumanie depuis la démission du roi Michel, un descendant des Hohenzollern, sous la pression des Soviétiques. C'était en 1947, il y a près de 70 ans."
Quoique moins lyriques, les autres médias allemands se félicitent aussi du score sensationnel du candidat Iohannis (environ 55 % contre 45 % à Viktor Ponta) - auquel, précise Der Spiegel, les jeunes, qui se sont fortement mobilisés au deuxième tour, ne sont pas étrangers.
Mais c'est surtout, analyse la Süddeutsche Zeitung, la promesse de Iohannis de ramener le pays à la "normalité" par le travail, de le sortir de la misère et de lutter contre la corruption, qui a donné une nette suprématie au "candidat le plus sobre (Iohannis) face au populiste télégénique (Ponta)".
Commentaires
Désolé mais j'attendrai de le voir à l'oeuvre pour me réjouir .
Angela n'est pas une référence , loin de là .
L'UE organise la promotion de " l'homme de peu ". Tous sont d'accord sur cette politique .
Impossible d'y échapper .
- ceux qui ruent dans les brancards , ils sont en prison . Qu'ils aient été dûment élus par le peuple ne les protège nullement . Allez voir en Grèce !
Un Roumain m'est particulièrement sympathique .
Emil Cioran : Transfiguration de la Roumanie .
Une oeuvre de jeunesse qu'on n'oublie pas après sa lecture .
" Les élucubrations d'un fou furieux " précisa son auteur devenu vieux et désireux d'écouler sa prose aux " States " ( marché protégé par ...vous savez qui)
Copie de ma réponse sur Bd Voltaire :
"A toutes fins utiles, un lien sur les origines de ces "Allemands", plus connus sous le nom de "Saxons de Transylvanie" http://fr.wikipedia.org/wiki/Saxons_de_Transylvanie
Ils sont arrivés au XIIe siècle, et parmi eux, il faut compter également des Flamands (de France) spécialistes de l'assèchement des marais.
Ils ont tous été "une chance pour la Roumanie", eux !"