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Jean-Marie Le Pen : «Marine est du gabarit de Mme Merkel»

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PROPOS RECUEILLIS PAR OLIVIER BEAUMONT | Publié le 27.11.2014, 18h44 | Mise à jour : 28.11.2014, 07h04

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Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national. | (LP/MATTHIEU DE MARTIGNAC.)

                

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A la veille du congrès de (Rhône) qui renouvellera à la présidence du , son père, Jean-Marie, n’a rien perdu de son mordant.

Trois ans après lui avoir donné les clés du parti, pensiez-vous que les choses iraient aussi vite pour votre fille ?
JEAN-MARIE LE PEN. <btn_noimpr>
 

                          

Elle a démontré dans cette période qu’elle avait tout à fait la capacité d’assumer l’écrasante tâche de présidente de notre mouvement. Mais c’est un peu dans les gènes… En trois ans, le Front national s’est considérablement développé. Nous sommes arrivés premiers aux dernières européennes, et ce n’est qu’un début.

Le FN a-t-il changé ?
Il peut certes y avoir des adaptations, mais il reste le même dans l'essentiel de son contenu doctrinal, à savoir la défense de la libre entreprise, la lutte contre l'immigration massive, l'insécurité et le chômage.

Un questionnaire, bientôt envoyé aux adhérents, devrait aborder la question du changement de nom. Vous y êtes toujours hostile ?
Soyons clairs, personne n'a demandé au Front national de changement de nom, strictement personne ! Ce questionnaire comportera cent questions pour nous informer sur ce que pensent et souhaitent les membres du parti. Mais la question du nom ne doit pas se poser.

Pourquoi ? Certains pensent le contraire...
C'est une marque qui permet encore de gagner, qui dure. Cette longévité est une garantie de sécurité. 

Serez-vous à nouveau candidat, et tête de liste, aux prochaines élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
C’est très fortement probable. Je suis la meilleure locomotive compte tenu de mes derniers résultats dans cette région. Je suis le candidat rêvé. Il n’y a donc pas de raison que je ne le sois pas.


 
Mais vous aurez 87 ans... Si le FN l'emporte, vous briguerez la présidence de la région ? En avez-vous la capacité ? L'envie ?
J'en ai la capacité ! Je fais encore cinquante pompes tous les matins, et je bois un verre de vin chaque midi. Sur l'envie, il faut voir. S'il y a des gens plus désireux que moi, pourquoi pas.

L'hypothèse de votre petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, comme chef de file a été soulevée en interne...
Marion est une personnalité éminente et attachante. Mais une région comme Paca, c'est un gouvernement comme le Danemark, avec 1 500 fonctionnaires, une organisation très lourde et une assemblée de plus de 160 conseillers. Cela demande une expérience, tout de même.

Marine Le Pen semble hésitante pour conduire la liste dans le Nord-Pas-de-Calais ?
Elle a tort ! Je la pousse à se présenter. C'est une région très importante. Une victoire la propulserait encore mieux pour 2017.

Vous voyez votre fille en chef d’Etat ?
Bien sûr ! Elle est du gabarit de Mme Merkel ou de Mme Thatcher. Elle est solide.

Florian Philippot, vice-président, revendique sa fibre gaulliste. C'est ça l'avenir du FN ?
Non. Dans le Front national, il peut y avoir de tout. M. Philippot a le droit d'avoir ses propres dilections, mais ça n'a pas plus d'implication. La référence au général de Gaulle est d'ailleurs un peu hors de temps. Il est quand même parti en 1969 !

Y a-t-il encore des tensions avec votre fille, après vos propos sur « la fournée » au sujet des artistes, comme Patrick Bruel, qui refusent de se produire dans des villes gérées par le FN ?
Je suis toujours blessé par l’injustice, plus encore quand elle a été commise par quelqu’un qui m’est très cher. Mais cela fait partie des petits accrocs de la vie…

Vous en avez reparlé ?
Le problème de fond, c’est qu’il y a un véritable terrorisme intellectuel qui pèse sur un certain nombre de sujets en France. Moi, je suis un homme libre, qui s’exprime en toute sincérité. On a souvent glosé sur les soi-disant jeux de mots de Jean-Marie Le Pen. Mais dans ma vie, je n’en ai fait qu’un : « Durafour crématoire ». Et il avait été fait par « le Canard enchaîné » plusieurs mois avant, sous le nom de « Dufour crématoire ».

Et le « point de détail de l’histoire » à propos des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale ?
Ce n’était pas un jeu de mots. C’était une opinion.

Marine Le Pen est favorable à l'idée d'un « grand rassemblement avec Nicolas Dupont-Aignan et les chevènementistes ». Vous en pensez quoi ?
Les chevènementistes ? Mais dans quelles cabines téléphoniques se réunissent-ils ? M. Chevènement a toujours été un socialiste très hostile au Front national.

Et le retour de Nicolas Sarkozy ?
Il n'a pas changé. Sa responsabilité dans ce qui nous arrive est écrasante ! Ce n'est donc pas un candidat que je crains.

Samedi, ce sera aussi l’anniversaire de Jacques Chirac. Une vieille connaissance…
Il a fait beaucoup de mal à la France. Et puis j’ai la conviction que son refus d’envisager un succès avec moi à la présidentielle de 1988 procédait d’un accord tacite avec François Mitterrand. Il m’a fait l’honneur de faire de moi son ennemi personnel. J’ai accepté le rôle. Aujourd'hui, je le laisse vieillir en paix.


LeParisien.fr

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