Je suis en colère contre ce Parti socialiste qui instrumentalise cet événement afin de politiser une marche pacifique.
Ils nous ont volé notre émotion. Ils ont tué notre recueillement. Ils ont pulvérisé un élan pacifique et commun comme on n’en avait plus vu depuis une décennie. Le Parti socialiste a décidé d’exclure de facto un quart des Français du grand rassemblement de dimanche.
Je suis en colère. Je ne suis pas militant du Front national comme je ne le suis pas plus du PS, de l’UMP, d’EELV ou du MoDem. Pourtant, je me retrouve par la force des choses solidaire de ces Français jugés trop sales pour se recueillir sur les victimes de cet odieux attentat.
Je ne partageais pas plus certaines unes excessives de Charlie Hebdo et, pourtant, j’ai spontanément, comme la majorité de mes compatriotes, été pris d’une émotion quasi instantanée. J’aime notre liberté, toute notre liberté, qu’elle soit celle de Charlie Hebdo, d’Éric Zemmour, de Jean-Luc Mélenchon, de Dieudonné ou même d’Alain Soral. La justice est là pour condamner les appels à la haine, le PS n’est pas là pour inventer des délits de « mal penser ».
Je suis en colère contre ce Parti socialiste qui instrumentalise cet événement afin de politiser une marche pacifique. Je suis en colère car plus jamais on ne pourra dire que la droite et la gauche, ce n’est pas pareil et qu’il n’y a pas d’« UMPS ». Marine Le Pen a gagné. La République a perdu.
En faisant cela, le Parti socialiste désigne clairement le mauvais ennemi, en faisant passer le message sous-jacent que le FN pourrait être le responsable du climat qui a mené à cette atrocité. C’est non seulement factuellement faux, mais lorsque sera venu le temps de réfléchir aux causes de ce crime, ce parti devra affronter ses propres responsabilités.
Julien Dray nous tweete que le FN reste marqué par son histoire. Pour un socialiste, les individus doivent donc restés stigmatisés pour leur histoire ? Marine Le Pen doit-elle payer pour les dérapages de son père ou ceux de militants à droite de l’extrême droite ? Monsieur Dray, doit-on alors vous rappeler sans cesse vos différentes mises en cause par la justice ? Doit-on sans arrêt reparler de la condamnation d’Harlem Désir ou de monsieur Cambadélis ? Comment exiger (à juste titre) que l’on n’amalgame pas les musulmans avec ces terroristes quand on pratique soi-même la ségrégation selon les idées politiques ? Derrière chaque musulman ne se cache pas un terroriste et derrière chaque frontiste ne se cache pas un néo-nazi, Messieurs les (petits) politiques.
Vous êtes la honte de notre pays. Le monde nous regarde et vous montrez une nouvelle fois votre visage de haine et de mépris envers des Français que VOUS avez appauvris, délaissés et méprisés. Comme j’ai fêté le Nouvel An avec des amis socialistes, UMPistes, frontistes et écologistes (vous savez, le genre de Nouvel An qui vous gêne), j’aurais aimé me recueillir collectivement avec des gens dont je me fous de la religion ou de l’appartenance politique, mais même ça, vous me le volez. Car oui, Messieurs les socialistes, dimanche je serai solidaire avec d’autres personnes dont je ne partage pas forcément les idées mais que vous avez salis. Dimanche, je serai frontiste, moi aussi victime à mon tour de l’exclusion de ma République que j’aime, celle que vous tuez depuis trois ans. Dimanche, nous serons tous un peu frontistes. Marine Le Pen vous dit merci pour ce cadeau de nouvelle année.
Commentaires
@Gaelle
Pour infos
« L'infâme est donc l'intolérance, pratiquée par des Églises organisées, et inspirée par des dogmes chrétiens.
En fin de compte, l'infâme, c'est le christianisme. II faut faire à Voltaire la justice de reconnaître son audace, quelque jugement qu'on en porte : il voulut abattre l'imposant édifice, vieux de dix-huit siècles. Voltaire signait Christmoque : il ne s'agit pas seulement d'amender ou de réformer le christianisme, il s'agit d'en retrancher tout ce qu'il a de chrétien. L'opération faite, il restera une « religion pure » qui peut s'accommoder encore d'une admiration pour un Christ tout humain »
R.Pomeau ( in "La Religion de Voltaire " 1956.)
Il fut un second couteau de la Révolution qui fit tant de mal, on ne se moque pas de Dieu impunément, les évènements récents sont là pour le rappeler.
En 1939, le Christ dit à Soeur Lucie de Fatima :
les rigueurs de ma justice tomberont plus sévèrement sur ceux qui veulent détruire mon règne dans les âmes. »
R. Pomeau, La religion de Voltaire, Nizet, 1956 ; nouv. éd. 1969, pp. 309-310.