Ite, missa est : à trois semaines d’élections départementales où il est certain de faire sensation, le Front National a délivré samedi une dernière exhortation à ses candidats, lors d’une grande convention tenue dans le 15è arrondissement parisien. Après une matinée dédiée à des tables rondes thématiques et à la formation des candidats, environ 2000 personnes étaient présentes dans la salle Equinoxe pour entendre le discours de Marine Le Pen.
Après avoir fait copieusement siffler la plupart des représentants de la majorité comme de l'opposition, la présidente du FN a consacré une grande partie de son discours à railler l’UMP et le PS. « Ils ont ressuscité le programme commun, en trois points : lutter contre le FN, attaquer le FN, combattre le FN, a-t-elle moqué. Nous sommes plus que jamais le centre de gravité de la vie politique française ». Marine Le Pen a posé son parti en « seul véritable opposant » : « L’UMP a fait le choix de se taire. Sarkozy est inaudible, (…) il se vautre dans le luxe des palais du Moyen-Orient », allusion aux conférences rémunérées de l’ex-chef de l’Etat.
Une lecture des résultats avant tout nationale
Quant aux départementales, la leader frontiste souhaite faire de son parti le « maître de l’élection » : « Si nous arrivons à dépasser la barre des 20%, alors nous atteindrons un seuil fracassant : celui qui permettra la qualification de nombre de nos candidats. Et alors nous pourrons peser dans la balance et influencer la politique des départements ». Marine Le Pen a rappelé les priorités de son parti au niveau local : maintien des départements, assistance aux personnes âgées, « refus du prosélytisme islamique » dans les structures liées à la petite enfance...
Elle a toutefois suggéré que sa lecture des résultats à venir serait avant tout nationale : « Ce n’est pas de l’élection de Jean-René Lemou, conseiller départemental socialiste, qu’on va se souvenir, mais du score du Front National ». Façon d’anticiper sur la donne probable à l’issue du scrutin : un FN en tête au premier tour en nombre de voix (jusqu’à 30%, prédisent les enquêtes d’opinion), mais sans doute pas gagnant au second en nombre d’élus. De quoi, tout de même, conserver le label « Premier parti de France » revendiqué depuis les européennes de 2014, et dont le parti ne perd pas une occasion de se gargariser. De quoi, aussi, amorcer au mieux la marche vers 2017, échéance que rappelaient les « Marine présidente » projetés sur les murs de la salle et scandés par les militants.
Commentaires
souhaitons que le résultat soit à la hauteur de ses espérances qui sont aussi les nôtres . .!!
salutations.