- Publié le : samedi 15 novembre 2014
- Mots-clés : France; International; Justice; Libye; Nicolas Sarkozy; UMPS
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- Source : E&R
L’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 rebondit avec un rapport d’expertise, fort embarrassant pour l’ancien chef de l’État.
En avril 2012, la diffusion d’une lettre présentée comme émanant des services secrets libyens et confirmant le versement de 50 millions d’euros pour le budget de la campagne du président sortant, provoqua le dépôt d’une plainte de l’ancien occupant de l’Élysée pour faux et usage de faux contre le site d’information en ligne qui avait rendu public ce document.
L’instruction de cette affaire a amené l’intervention de trois experts graphologues mandatés par les juges et qui ont rendu leur conclusion le 6 novembre dernier. Ces spécialistes de l’écriture sont unanimes : la signature figurant sur le document datant de décembre 2006 est « de la main de Moussa Koussa », l’ancien directeur des services secrets de Mouammar Kadhafi. Leurs expertises sont appuyées par une experte en langue orientale, qui a « validé les éléments relevant de l’écriture dans l’alphabet arabe ».
Les experts ont comparé cette signature avec plusieurs autres : celles figurant sur ses demandes de titre de séjour en 2008 et 2011, et celle qui apparaît sur le procès-verbal d’audition qui a eu lieu au Qatar, son refuge depuis la révolution libyenne, où il a été entendu par des juges d’instruction. À cette occasion, M. Koussa avait nié être l’auteur de la signature de cette note mais confirmé l’authenticité du contenu de celle-ci.
De nouveaux éléments permettant d’étayer ce dossier sont en cours de vérifications et font l’objet d’une commission rogatoire internationale : les propos de l’ancien directeur de cabinet de Saïf al-Islam Kadhafi, sur le parcours emprunté par ces 50 millions d’euros, de la North Africa Commercial Bank à Beyrouth au Liban et un compte du fameux intermédiaire Ziad Takieddine en Allemagne. L’homme d’affaire libanais déclarant il y a quelques mois que « ce document prouve qu’on est en présence d’une affaire d’État, que ces 50 millions d’euros aient été versés ou non ».
Le nom de Brice Hortefeux est également évoqué, ce proche de Nicolas Sarkozy aurait lui aussi, été l’un des acteurs de la transaction entre l’UMP et Tripoli. Les juges financiers Serge Tournaire et René Grouman s’intéressent aussi à un virement suspect de 500 000 euros reçu par l’ex-secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant et qui serait en lien avec cette affaire.
E&R
Commentaires
JMLP l’avait bien dit :
TOUS POURRIS !
Et dire qu’après de telles infamies on ose chercher des poux dans la tête de quelques candidats FN pour quelques malheureux timbres postes empruntés dans une mairie !