Le président d'honneur du FN a défendu ce dimanche le choix de Robert Ménard, maire de Béziers, de donner à une rue le nom d'Hélie Denoix de Saint-Marc, militaire ayant pris part au putsch des généraux en Algérie. Il en a profité pour égratigner «M. Valls», «devenu français à l'âge de 20 ans».
15 Mars 2015, 11h40 | MAJ : 15 Mars 2015, 12h10
En tant que nostalgique de l'Algérie française, Jean-Marie Le Pen ne pouvait que se féliciter du choix de Robert Ménard. Ce dimanche, le président d'honneur du Front national a salué sur Europe 1 le choix du maire de Béziers de donner à une rue le nom d'Hélie Denoix de Saint-Marc, un militaire qui avait pris part au putsch des généraux en 1961.
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Il en a profité pour tacler Manuel Valls, le Premier ministre ayant de son côté désapprouvé cette initiative de l'ancien journaliste.
«Le commandant Denoix de Saint-Marc a été mon premier commandant de compagnie en Indochine, par conséquent j'approuve le fait d'honorer cet officier français, qui je le rappelle a été grand-croix de la Légion d'honneur», a déclaré Jean-Marie Le Pen. Le locataire de Matignon avait, lui, jugé que «la nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera(it) rien de bon». «Aujourd'hui, on a besoin de regarder l'avenir avec de l'optimisme et le Front national n'aime pas la France», avait-il ajouté.
«M. Valls est devenu français à l'âge de 20 ans, voilà ! Alors pour moi, qui suis de vieille souche morbihannaise, c'est un peu court pour recevoir des leçons d'un tel personnage», a-t-il estimé. Cette attaque fait référence au parcours du Premier ministre, enfant espagnol formé à l'école laïque puis naturalisé. Vendredi, dans Le Parisien Magazine, Manuel Valls a raconté sa fierté «d'être devenu français».
Jean-Marie Le Pen a enfin rappelé sa nostalgie de l'Algérie française : «Evidemment, je suis un nostalgique des espérances de l'Algérie française et quelqu'un de très choqué par la trahison des engagements qui avaient été pris et l'abandon, voire même la complicité d'assassinat des harkis ou des pieds-noirs.»
Le Parisien