Posté le 9 mai 2015 à 16h48 | Lien permanent | Commentaires (2)
Coup de gueule de Philippe Bilger :
"On va entendre parler longtemps du racisme et de l'antisémitisme par Christiane Taubira ? Elle va nous dire combien de fois qu'elle est noire et qu'il y a eu l'esclavage? Elle va nous contraindre à nous répéter dix, cent, mille fois? (...)
Christiane Taubira est un très mauvais ministre. Intelligente et capable d'introspection, elle le sent car, sinon, s'abandonnerait-elle avec une telle impudeur, une indécence aussi suffisante, à cette revendication compassionnelle qui la conduit jusqu'au délire? A ce paroxysme d'émotion qui ne vise qu'à brouiller les pistes et à interdire à la raison de la juger à la fois flamboyante et calamiteuse?
De la même manière que son dogmatisme compassionnel et unilatéral fait des ravages parce qu'il a rendu sa politique pénale hémiplégique, par contagion elle voudrait nous faire pleurer sur elle.
Lire ses propos dans Paris Match relève d'un exercice qui laisse pantois. Déjà, je l'avais retrouvée telle qu'en elle-même quand elle avait affirmé que si elle n'avait pas été ministre, elle aurait désapprouvé la loi sur le Renseignement. Ce n'est pas sa liberté d'expression si confortable qu'il convient de saluer mais son hypocrisie quiète qu'il faut dénoncer, cette volonté, qui ne lui coûte rien puisqu'on la conserve comme une icône à usage idéologique, de jouer en permanence sur deux tableaux, sur un double registre, ici et là, dedans et dehors. Pour recueillir, sans aucun risque pour elle, les applaudissements des deux camps. Tout cela ne révèle aucune indépendance - car une indépendance qui n'a pas à être conquise ni sauvegardée n'est que de la poudre à l'esprit - mais la sûreté de soi d'une femme qui ne crispe même plus le pouvoir puisqu'il a décrété qu'elle était intouchable. Il fait avec elle parce que dans son arbitrage pervers elle sert plus la gauche qu'elle ne dessert les citoyens.
Cette compassion qu'elle appelle pour elle-même atteint des niveaux extravagants. Pour occulter ses échecs ministériels, elle se compare à Roger Salengro et évoquant le suicide de celui-ci en 1936, elle a l'audace de se projeter dans le même bain tragique. Pour nous faire frémir avec des périls imaginaires. Toute cette effervescence mélodramatique pour nous faire oublier qu'elle est une garde des Sceaux du verbe et du laxisme. Une imposture.
Elle exagère la portée des critiques personnelles qui lui sont adressées et des atteintes qui l'offensent intimement pour se camper en une sorte de Cyrano féminin du pauvre. Elle amplifie ses blessures pour se surestimer en résistante. Elle se fait passer pour une victime pour démontrer qu'elle serait une héroïne.
Elle n'est rien d'autre qu'une ministre choyée par le pouvoir mais catastrophique pour le pays. Désespérant le peuple. Cela ne rend pas moins indigne le racisme dont elle a été l'objet. Mais de grâce qu'elle ne nous fasse pas l'article. Je ne confondrai jamais ce qu'elle a subi avec ce qu'elle fait endurer à ses concitoyens."
Le Salon Beige
Commentaires
résistante , héroïne , victime , sûrement pour les bobos de gauche et autres gogols , sinon elle plutôt antipathique pour une bonne partie du bon peuple , qui n,en peux plus de ses leçons de morale à géométrie variable . . .!!
salutations.
Je suis sans doute bigleux, mais pour moi la taubira n’est pas noire ! Elle semble plutôt amérindienne mâtinée de diverses autres races, dont peut-être la noire !
Si elle a eu un ancêtre esclave, elle ferait mieux de remercier le Français qui a racheté cet ancêtre sur le marché aux esclaves de Dakar ou d’Alger quand ces villes n’étaient pas françaises, et l’a ainsi tiré des griffes des esclavagistes musulmans ou noirs !
Ha,ha, abad, dire de Taubira qu' elle n' est pas noire est le plus grand plaisir qu'on peut lui faire car elle semble ne pas supporter d' être noire.
Je la vois noire, pas amérindienne.
@ anonyme: pour moi c'est une femme noire. Jeune, son viage était fin avec de jolis traits. Sa peau n'est pas noir ébène, il est vrai, mais légèrement cuivrée... Amère indienne???