La victoire des "saints Alliés" sur l’horreur et le mal absolus que constituait l’Allemagne nazie ne doit en aucun cas nous faire oublier le cynisme et l’horreur de la Russie stalinienne au cours de la même période.
Nombreux sont ceux qui, ici et à juste titre, dénoncent les délires d’une Éducation nationale qui, au gré de la nature idéologique de ses dirigeants, n’hésite pas à nous imposer une vision revisitée de l’histoire de France comme de celle du monde. Hélas, tout aussi nombreux semblent être ceux qui, au regard de la situation désastreuse dans laquelle s’enferme notre pays et de l’actualité mondiale, nous présentent une vision idyllique de la Russie qu’ils ne craignent pas d’étirer jusqu’à la période soviétique.
C’est ainsi que, le 9 mai, certains ont cru bon, sur fond de brouille ukrainienne entre ex-Alliés (une brouille renouvelée après celle qui les sépara déjà de 1948 à 1989), de glorifier la victoire de l’Armée rouge sur l’Allemagne nazie, avec force drapeaux et étoiles rouges, s’il vous plaît. Un quart de siècle après l’effondrement de l’URSS, c’est avoir la mémoire singulièrement courte…
Car la victoire des « saints Alliés » sur l’horreur et le mal absolus que constituait l’Allemagne nazie, ce que le jugement d’un tribunal militaire des vainqueurs et une loi française d’essence soviétique interdisent de discuter comme s’il s’agissait d’une vérité de foi, ne doit en aucun cas nous faire oublier le cynisme et l’horreur de la Russie stalinienne au cours de la même période. Pas plus qu’elle ne doit nous faire oublier l’odieux comportement des soldatesques américaine et française, pas seulement sur les femmes allemandes, la saloperie de l’épuration ou le crime de guerre d’un Leclerc à Bad Reichenhall.
Mais pour n’évoquer que le cas soviétique qui nous intéresse, à l’occasion des commémorations grandioses et toutes martiales de ce 70e anniversaire, rappelons simplement que nous ne devons rien aux Soviétiques, pas même à leurs morts. Paix à leur âme. Car qui, en effet, surprend la France et la Grande-Bretagne fin août 1939 en signant un pacte de non-agression avec Hitler ? Qui participe au dépeçage, et de la plus vile façon, d’une Pologne que nous avions promis de secourir, que nous n’avons pas secourue et qui nous a finalement coûté notre indépendance dans un premier temps et la perte douloureuse de notre empire colonial dans un second ? Qui a assassiné, au mépris du droit de la guerre, des milliers d’officiers polonais prisonniers dans la forêt de Katyń, en faisant porter le chapeau à l’Allemagne pendant presque 50 ans ? Qui n’aurait pas hésité à pousser ses armées le plus loin vers l’ouest si les soldats allemands ne leur avaient opposé une farouche résistance en même temps qu’ils lâchaient volontairement prise face aux armées américaine et anglaise dans le but évident de ne pas soumettre la totalité de l’Allemagne à Staline ? Qui, enfin, n’aurait eu aucun état d’âme à annexer, s’il en avait eu l’occasion, Belgique, Pays-Bas et France, sort qu’il fit subir aux pays d’Europe de l’Est dont la Pologne ?
Quoi que l’on puisse penser, par ailleurs, de l’actuelle Russie, nous attendons toujours son aggiornamento et l’effacement de ses hideuses étoiles rouges.
Commentaires
Tout cela est vrai, mais ce n' est certainement pas pour ces raisons, bien au contraire , que les dirigeants occidentaux ne se sont pas rendus à Moscou.
L"histoire s'apparente à un tribunal où le vaincu est impitoyablement jugé et condamné . L'historien n'est pas impartial , il appartient à une société et il exprime les certitudes, très provisoires , de son milieu social . Le discours universaliste est un leurre . Laissez les Droits de l'Homme aux cuistres de nos collèges .
Nous savons tous qu'il n'y a ni camp du Bien ni camp du Mal , les systèmes de valeurs permettant de juger n'étant ni universels ni stables .
Pas plus que je ne m'autorise à condamner sans d'expresses réserves le dictateur allemand , je ne mets en cause le très grand homme politique qui dirigeait alors l'URSS.
La responsabilité du conflit incombe entièrement au bloc anglo-saxon . Ce n'est pas Hitler qui est à l'origine des hostilités .
Le maître du III° Reich a commis une faute majeure en imaginant un accord possible avec les démo-ploutocrates . Il est certes facile , après coup, de repérer la parenté entre le national-socialisme allemand et le socialisme dans un seul pays de Staline . Le premier était adapté à une société où la classe moyenne était importante , le second n'avait pas de tels soucis .
Ne refaisons pas l'histoire . Aujourd'hui comme hier, le véritable ennemi des peuples est la mafia financière cosmopolite . C'est elle qui dénature les peuples enracinés , qui les crétinise avant de les paupériser , de les vouer au chômage ou à la guerre . Il n'est pas de compromis possible et durable avec cette oligarchie hors sol .
Soutenir l'alliance des eurasistes et de la Chine confucéenne est un devoir impérieux . Il n'y a pas à hésiter , d'autant que l'Occident s'est dépouillé lui-même de tout ce qui assurait sa prééminence dans le monde .
Ordre , discipline , hiérarchie et respect des ancêtres, sont à Moscou et à Pékin . L'Occident n'est plus que confusion .
Il faut quitter le navire en perdition .
Je suis d'accord avec cet article qui nous rappelle l'horreur absolue que fut le régime soviétique, coupable de l'un des plus grands génocides de l'histoire, celui contre son propre peuple (25 millions de morts) .
C'est le peuple russe qui a gagné la "grande guerre patriotique", malgré Staline qui avait décimé tout l'état-major de l'Armée Rouge juste avant la guerre. Ceci au prix de 25 autres millions morts.
Poutine a décidé d'avaliser la totalité de l'héritage russe, du tsarisme et de la religion orthodoxe jusqu'à cette "grande guerre patriotique" sous l'égide de Staline, dont le souvenir est sacré pour chaque Russe (le souvenir de la guerre, pas de Staline!).
C'est sa manière d'assurer la cohésion patriotique de son peuple, ce qu'on ne peut lui dénier ni reprocher.
Ceci dit, il devrait effectivement procéder à un aggiornamento, dans lequel il aurait tout à gagner, parce que les symboles du bolchevisme sont indéfendables, comme le sont les symboles du nazisme. Mais la "repentance" ne doit pas être son fort !
Ceci ne signifie en rien que Poutine veuille restaurer l'URSS comme la propagande occidentale essaie de faire croire. C'est de l'autre côté que pèsent les menaces les plus mortelles sur l'unité de la grande Europe, et Poutine est incontournable !
Les patriotes français l'ont bien compris.
Tout à fait d'accord avec cette mise au point, dans un blog que je consulte et qui est lui-même très intéressant ( voir l'article sur jean-Marie LE PEN et les commentaires très variés et avisés), l' URSS et l'idéologie communiste sont responsables d'un bien plus grand nombre de victimes que le Nazisme et les soviétiques qui ont envahi et occupé Berlin et l'Est de l'Allemagne n'ont pas été tendres ni avec les civils ni avec les soldats, ils ont commis bien des viols, tout comme les Américains, de leur propre côté ! Ayant fait mon service militaire en Allemagne, nous étions avertis qu'il ne fallait que quelques heures à l'URSS pour nous envahir, c'était la fameuse "guerre froide". Finalement, il n'en a rien été et nous voici Américanisés à fond, tout au contraire et entraînés à détester une Russie qui devrait être notre alliée et qui a honoré ses morts de façon grandiose mais sans notre minable président.
bien entendu les horreurs mises en pratique depuis la révolution de 17 par les Bolchos ne peuvent être passées sous silence , mais Staline avec son appel au peuple à la guerre patriotique , fût un génial cynique . .!!
par contre Poutine ne donne pas dans la repentance et autre tolérance droit de l,hommard , ce qui est tout à son honneur , seul compte pour lui la grandeur de son pays . .!!
quant à l,europe du Sud , elle n,aura pas connue l,occupation Soviétique , mais connait une autre invasion d,ailleurs facilité par les collabos du Système . .!!
salutations.