Clément Chaillou (avec F.H.) | 30 Mai 2015, 08h52 | MAJ : 30 Mai 2015, 15h45
« Je crois qu’il y avait autant de secours que d’élèves, c’était impressionnant, confie un membre du personnel. Mais quand une telle chose se produit dans un collège, il vaut mieux prendre ça au sérieux. » Pour les élèves de Romain-Rolland, à Ivry-sur-Seine, la semaine aurait pu très, très mal, se terminer.
Ce vendredi après-midi, quatre personnes, dont deux collégiens, ont été conduites à l’hôpital Bicêtre après une agression à l’acide dans une classe de 3e. Aucune d’entre elles ne présentait de sérieuses blessures, mais la nature de l’attaque a entraîné l’arrêt immédiat des cours dans l’établissement et suscité une vive émotion parmi les élèves et le corps enseignant.
Pas de véritable blessé
Il est environ 14 h 30 lorsqu’un groupe d’élèves voit la porte de sa salle s’ouvrir, puis une main jeter une bouteille en direction de leur professeur de mathématiques. À l’intérieur, un mélange d’acide chlorhydrique et d’aluminium, bien connu pour la spectaculaire réaction qu’il provoque. L’enseignante parvient tout juste à esquiver, mais la bouteille explose en plein cours. Un élève ainsi que la professeur ont été évacués par les pompiers après avoir reçu des éclaboussures, accompagnés d’une autre élève asthmatique, importunée par les inhalations de vapeurs. C’est également le cas d’un personnel d’entretien.
« J’étais dans la salle située juste au-dessus, quand j’ai entendu une véritable détonation, explique Florence Touitou, professeur d’histoire-géographie. Je suis aussitôt descendue, pour trouver ma collègue tétanisée, et les élèves totalement effrayés par ce qu’ils venaient de vivre… Heureusement, personne n’est véritablement blessé. » Si l’identité de l’agresseur n’était toujours pas connue vendredi soir, beaucoup envisageaient un geste d’élève. « Il y a déjà eu des petits problèmes au collège, des départs de feu dans des poubelles, mais jamais rien de similaire, poursuit l’enseignante. Une attaque frontale, dans une salle, c’est grave. » Le collège n’est plus dans le dispositif d’éducation prioritaire depuis septembre.
Les professeurs envisagent d’exercer leur droit de retrait lundi matin. Une cellule psychologique devrait en tout cas être mise en place pour la reprise des cours, et l’équipe mobile de sécurité de l’académie déployée. L’enquête a été confiée au commissariat d’Ivry. Clément Chaillou (avec F.H.)
LE PARISIEN
Commentaires
"Une cellule psychologique devrait en tout cas être mise en place..." : voilà la solution - de plus on peut aussi faire une marche blanche avec lâcher de ballons ensuite, ça ne mange pas de pain; ce ne sont pas les "Charlies" qui me contreditont ;o)
Toujours les mêmes fausses solutions : la cellule psy et le droit de retrait ! Les profs sont les premiers responsables de ce qui leur arrive : ils n’ont toujours pas compris que leur droit de retrait était, au contraire de ce qu’ils croient, un signal fort en faveur de leurs agresseurs puisque, ce faisant, ils pénalisent leurs élèves, c’est à dire les victimes de ces agressions !
le droit de retrait , c,est comme la marche blanche , cela est complètement inutile , mais parler aux profs de mesures radicales , nombre vont s,offusquer et vont crier à la dictature fasciste etc . . donc qu,ils et elles se démerdent . . . .!!
salutations.