Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Manuel Valls : «Nous ne pouvons pas perdre la guerre de civilisation contre le terrorisme»

XVM862e9f1c-1d7c-11e5-9ac8-3c3bf9cda90d.jpg

 

 

 

Pour Manuel Valls, l'enjeu majeur de 2017 opposera «ceux qui veulent séparer», «diviser les populations, les quartiers, les territoires» et «les forces, que je crois majoritaires» qui veulent «faire vivre les valeurs de la République».

 

C'était sa première intervention publique depuis les attentats en Isère et en Tunisie. Manuel Valls était ce dimanche l'invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1, d'I-Télé et du Monde. Se voulant «lucide et cohérent», le premier ministre prédit une lutte de longue haleine et sans frontière contre le terrorisme. Voici ce qu'il fallait retenir de son interview:

• La menace terroriste en France. «Nous vivons sous une menace terroriste majeure qu'il faudra combattre dans la durée. Nous vivons dans un monde où cette menace sera constante, constante dans son niveau très élevé, constante dans le temps». Pour le premier ministre, «la lutte contre le terrorisme, le djihadisme et l'islamisme radical est une guerre de civilisation que nous ne pouvons perdre». Et de résumer: «Il y a une volonté de Daesh de s'attaquer à nos valeurs universelles. Ces djihadistes combattent non pas l'Occident mais les valeurs universelles».

 

Cette «bataille» se situe «aussi, et c'est très important de le dire, au sein de l'islam. Entre d'un côté un islam aux valeurs humanistes, universelles et de l'autre un islamisme obscurantiste et totalitaire qui veut imposer sa vision à la société», a répété Manuel Valls. «Et je rappelle et je rappellerai toujours que les premières victimes de ce terrorisme sont les musulmans», a-t-il poursuivi.

• Des moyens à la hauteur. Balayant les critiques de certains à droite et à l'extrême droite, Manuel Valls a affirmé que les moyens de renseignement et de sécurité mis en oeuvre pour prévenir les attaques djihadistes étaient «à la hauteur de cette menace». «30.000 policiers gendarmes et militaires sont affectés à la garde de 5.000 lieux, a-t-il détaillé. «Nous allons créer 1830 postes supplémentaires, dont 900 dédiés au renseignement». «Notre meilleure arme reste celle de l'Etat de droit et la démocratie».

• Le salafisme, antichambre de la radicalisation. «Cette vision conservatrice de l'islam ‘est souvent l'antichambre de la radicalisation, et la radicalisation, elle peut conduire au terrorisme», a noté le locataire de Matignon, tout en mettant en garde contre les amalgames. Selon le premier ministre, 5.000 Européens combattent actuellement avec les djihadistes. Ils pourraient être 10.000 d'ici la fin de l'année.

• Renforcer l'aide à la Tunisie. «Le terrorisme a voulu frapper la Tunisie parce que c'est un pays qui a réussi sa révolution démocratique, qui a écarté l'islamisme radical, qui a réussi son printemps arabe, qui épouse les valeurs de démocratie et de laïcité», a analysé le premier ministre. Et d'annoncer: «Nous sommes prêts à accentuer notre coopération de sécurité, notamment pour que la frontière avec la Libye puisse être mieux protégée». «Un plan d'action dans le domaine de la sécurité a été préparé avec les Tunisiens: formation, fournitures d'experts aux forces de police, coopération dans le domaine des forces spéciales. Des discussions sont en cours sur les besoins tunisiens en hélicoptères.

• «Un bloc réactionnaire qui veut diviser les Français en 2017». Pour Manuel Valls, l'enjeu majeur de 2017 opposera «ceux qui veulent séparer», «diviser les populations, les quartiers, les territoires» et «les forces, que je crois majoritaires» qui veulent «faire vivre les valeurs de la République». Et de déplorer: «L'extrême droite, les populistes, ce que j'appellerais le bloc réactionnaire veulent exploiter la question de l'islam à des fins électorales». «Soyons fiers de notre pays», a exhorté le premier ministre pour qui «la gauche se doit de tirer la société vers le haut et de rencontrer l'Histoire». «La gauche est le mouvement, c'est le contraire de la stagnation».

• De la place pour les taxis et les VTC. «Il y a de la place pour tout le monde dans cette profession. Le nombre de taxis et de ce type de services ne cesse d'augmenter» a déclaré Manuel Valls. En revanche, le service UberPOP est bel et bien «illégal», a-t-il insisté. «La liberté d'entreprendre, oui, la loi de la jungle, jamais. Les chauffeurs d'UberPop ne sont «ni taxis-artisans, ni auto-entrepreneurs», un système qui favorise «le travail au noir et le dumping social et fiscal».

• «Risque réel de sortie» de la Grèce de la zone euro. «Il est évident que, s'il y avait une réponse négative au référendum, il y a un risque réel -il faut dire la vérité aussi, non seulement aux Français, aux Européens, mais d'abord aux Grecs puisque c'est eux qui vont voter dimanche prochain- de sortie de la zone euro». Mais Manuel Valls a assuré que l'économie française «ne serait pas affectée» par ce cas de figure.

Commentaires

  • un islam aux valeurs humanistes , pas à dire le sieur Valls est un grand humoriste . .!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.