02/07/2015 – MONDE (NOVOpress)
Vague d’attentats contre l’armée égyptienne dans le Sinaï, qui réplique avec l’aviation : l’EI en guerre ouverte contre l’Égypte.
L’Égypte, prochain domino dans le grand jeu de déstabilisation de l’État Islamique ?
C’est ce que donner à penser la grande offensive que le groupe jihadiste a lancée contre des positions de l’armée égyptienne mercredi, qui a fait au moins 70 victimes, soldats et civils confondus.
Tout a commencé par une série d’attaques-suicide et d’attentats contre une quinzaine de barrages militaires dans le Sinaï, fief du groupe Ansar Beït al-Maqdess, la branche de l’EI dans cette région. L’une des attaques, menée avec une voiture piégée contre un check-point au sud de Cheikh Zouweid, près d’Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, a coûté à elle seule la vie à 15 soldats. Pour un haut responsable militaire égyptien,
C’est la guerre ! Vu le nombre de terroristes mobilisés et l’armement utilisé, (ces attaques sont) sans précédent.
En effet, des affrontements à l’arme automatique et au lance-roquettes ont ensuite opposé djihadistes et militaires, ces derniers devant même faire intervenir l’aviation pour repousser les combattants de l’EI, qui se sont repliés après environ huit heures de combat. L’armée fait état dans un communiqué de 17 soldats tués et de 100 djihadistes abattus.
La date de l’offensive n’a pas été choisie au hasard, puisqu’elle correspond au deuxième anniversaire de l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi. Elle coïncide aussi avec l’approbation par le gouvernement d’une nouvelle loi antiterroriste qui prévoit notamment « des procédures pour assécher les sources de financement du terrorisme » et doit « offrir une justice rapide et venger nos martyrs », selon un communiqué officiel.
L’attaque des djihadistes survient également au surlendemain de l’assassinat au Caire du procureur général d’Égypte dans un attentat à la bombe, le plus haut représentant de l’État tué depuis le début de la vague d’attaques jihadistes en 2013. Le même jour, un raid policier au Caire faisait neuf victimes parmi les membres de la confrérie islamiste dont est issu M. Morsi, dont Nasser al-Houfi, un haut responsable des Frères musulmans. Ladite confrérie islamiste de M. Morsi a été classée organisation « terroriste » en Égypte et est accusée d’être derrière les attentats meurtriers de ces derniers mois, ce qu’elle nie.
L’Égypte est actuellement l’un des remparts contre la poussée islamiste dans la région, depuis qu’en 2013 l’armée a chassé du pouvoir le président islamiste Mohamed Morsi. Celui-ci a d’ailleurs été condamné à mort pour des attaques contre la police et des évasions de prison durant la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Des procès de masse expéditifs ont aussi envoyé à l’échafaud des centaines de pro-Morsi.
Depuis, les terroristes de l’État islamique se sont retranchés dans leurs bastions du Sinaï, dont l’armée et la police tentent vainement de les déloger. Au contraire, les forces de l’ordre subissent régulièrement attaques et attentats : selon les autorités, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis 2013. Autre cible des terroristes : le tourisme, à l’instar de cet attentat déjoué de justesse sur le site archéologique de Karnak, à Louxor le 10 juin dernier.
Mais les attaques de mercredi marquent un nouveau palier dans l’intensité des combats entre Ansar Beït al-Maqdess et les forces de l’ordre. Le Sinaï jouxtant Israël et la bande de Gaza, les djihadistes sont tentés non seulement par l’escalade de la violence en Égypte, mais aussi par sa propagation aux territoires voisins. Ainsi, à Rafah, en territoire palestinien, un adolescent de 19 ans a été tué par la chute d’une roquette sur son domicile, durant des affrontements entre les militaires et des djihadistes.
Le scénario de rêve pour l’État Islamique dans la région serait bien sûr d’arriver à impliquer directement Israël, dont les interventions armées sont toujours un facteur de mobilisation des populations musulmanes.
Crédit photo : Capture d’écran de d’image de propagande de l’Etat Islamique au Sinaï diffusées après les attentats de janvier 2015 dans cette région (reprises par France24)
Commentaires
Il parait que demain la Gay Pride se déroulera au Sinai, sous les acclamations de l’Armée de l’Etat Islamique ! Vont-ils, pendant le défilé, réciter le Saint Coran ?
combattre et vaincre cette hydre est un travail de romain ,mais vu le jeu trouble des états-uniens , Turquie , pays du Golfe , ce n,est pas demain la veille , les attentats et autres massacres vont se poursuivent dans l,allégresse toute islamique .!!
abad :les participants de la Gay Pride bien que fofolles , ne risqueraient pas d,y mettre les pieds. .!!
salutations.