Tribunes libres / 10 juillet 2015 / Étiquettes : Grèce /
Edito de Nicolas Bay (10.07.2015), Secrétaire Général du Front National
Dimanche dernier, avec plus de 60% des suffrages, le peuple grec a montré que sa soif de liberté était plus forte que toutes les pressions et les menaces. Ce rejet massif du programme d’austérité était un cri du cœur faisant écho au NON souverain qu’avait opposé le peuple français au Traité constitutionnel européen voici dix ans. Si le contexte est bien sûr très différent, dans les deux cas la révolte contre l’emprise illégitime de l’Union Européenne sur le sort des nations et des peuples s’est manifestée de manière retentissante.
Non contente d’avoir perpétué et même aggravé le désastre grec, la troïka avait pourtant usé d’un large éventail de stratagèmes pour inciter les Grecs à voter « oui ». Au fond, voir la Grèce s’enfoncer encore, sous les coups de plans d’austérité qui sont le prix du maintien dans la monnaie unique, chagrine bien moins Juncker et Schulz, (lequel réclamait encore quelques jours auparavant un « gouvernement technique » en Grèce), que l’aspiration – en constante progression – des peuples européens à retrouver leur souveraineté. C’est-à-dire la maîtrise de leur destin.
L’inquiétude des « élites » de Bruxelles, de leur supplétifs et relais, ne concerne donc pas tant l’état de misère sociale qui accable le pays que l’éventualité d’une sortie de l’euro, qui permettrait pourtant à la Grèce de retrouver des marges de manœuvre, de relancer son économie, notamment le tourisme et l’agriculture, et ainsi d’apporter la démonstration qu’elle réussit mieux en dehors du carcan que constitue l’eurozone. Au risque d’inspirer de nombreux pays, et ainsi de créer un effet domino qui ruinerait le projet hors-sol, sans âme et sans racines, de l’Union Européenne standardisée.
Ces événements grecs sont cruciaux pour tous les peuples d’Europe. Deux visions antagonistes du monde s’affrontent : d’un côté l’adhésion au mondialisme et au processus d’uniformisation globalisée, de l’autre la défense des identités et des souverainetés, des peuples et des nations.
C’est ainsi que partout en Europe, des voix dissidentes s’élèvent : au Royaume-Uni, David Cameron a fait savoir qu’il consultera son peuple sur le maintien, ou non, du Royaume-Uni dans l’Union européenne; en Autriche, 20 000 signatures ont été recueillies et ont contraint la Ministre de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, à accepter également un référendum d’initiative populaire sur une sortie de l’UE; en Hongrie, Viktor Orbán remet en cause les dogmes de la Commission européenne sur la question de l’immigration massive et incontrôlée.
Pour en revenir à la Grèce, seule une sortie ordonnée de l’euro permettrait de libérer ce pays de la spirale infernale de la sous-croissance compensée artificiellement par un surendettement destructeur. Mais si Alexis Tsipras capitulait devant les exigences des créanciers, en proposant les mêmes mesures rejetées par le peuple grec à peine une semaine plus tôt, alors ce serait une nouvelle trahison de la démocratie. Une reddition qui mettrait en pleine lumière l’inconsistance, l’incohérence, la faiblesse, du projet politique de la gauche radicale. C’est en réalité aux patriotes des différentes nations européennes, et à eux seuls, que revient la lourde tâche d’incarner la véritable force alternative à la dictature des banques et des technocrates !
Commentaires
Comme on pouvait s’y attendre, la gauche grecque de Tsipras s’apprête à trahir le peuple grec, pour la plus grande satisfaction des mondialistes, des banques et des deux lobbies qui veulent la disparition des peuples européens.
Je partage la conclusion de Nicolas Bay. Elle confirme, à mes yeux, que le FN ne devait pas se mouiller à côté de Tsipras.
Si ce dernier veut à tout prix, y compris contre les 2/3 de son peuple, rester dans la zone euro, il ne reste qu'une solution, c'est celle des Allemands, le Grexit, c'est à dire l'exclusion.
Il n'existe aucune autre solution pour amorcer le démantèlement de l'UE, ce monstre technocratique orwellien ennemi de l'Europe, et la Grèce ne pourra que mieux s'en tirer.
La Grèce est le premier domino qui doit tomber, les autres suivront.
la Haute-Finance a toujours le dernier mot , seuls les gogols peuvent affirmer le contraire . .!!
salutations.