François Hollande a déclaré mercredi en marge d'un déplacement à Marseille que «des actes terroristes» avaient été déjoués, sans vouloir donner plus de précisions. Bernard Cazeneuve communiquera jeudi sur le sujet.
En déplacement mercredi à Marseille, François Hollande, interrogé sur la sécurité des sites sensibles après les explosions d'origine criminelle de deux cuves du complexe pétrochimique du groupe LyondellBasell LYB.N à Berre-l'Étang (Bouches-du-Rhône), dans la nuit de lundi à mardi dernier, a assuré que «cette semaine, nous avons également prévenu des actes terroristes qui auraient pu être produits». Sans vouloir donner plus de précisions, il a indiqué que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, communiquera jeudi sur le sujet. Le 14 juillet, lors de son interview télévisée, le chef de l'État avait souligné que «toutes les semaines, nous arrêtons, empêchons, prévenons des actes terroristes». Selon une source proche du dossier citée par l'AFP, quatre personnes qui avaient au moins un projet d'attentat, ont récemment été interpellées. De «profil islamiste», ils visaient notamment une cible en province.
À propos des explosions sur le site pétrochimique de Berre-l'Étang, dont le caractère terroriste n'est pour l'instant pas avéré, François Hollande a promis que l'État ferait «tout pour connaître les circonstances de ce qui s'est produit» et que «les auteurs seraient pourchassés, retrouvés et condamnés».
Mercredi après-midi, Bernard Cazeneuve, devant l'Assemblée nationale, a assuré que les premiers éléments de l'enquête «montrent qu'il s'agit d'un acte criminel, dont la motivation n'est pas établie». Dominique Moyal, la procureure de la république d'Aix-en-Provence, en charge de l'enquête, est plus prudente: «Nous travaillons sur toutes les pistes, mais la piste accidentelle semble devoir être abandonnée. Il s'agit plutôt d'un acte volontaire», a-t-elle indiqué, en précisant que la piste terroriste était une de celles étudiées, mais que, pour l'heure, «aucun élément ne permet de la conforter». Aucune revendication n'a été exprimée.
Un film a permis de montrer que les deux explosions ont eu lieu à trois minutes d'intervalle. «Il est exclu que la deuxième explosion ait été provoquée par propagation. Il s'agit donc d'un acte volontaire», a-t-elle précisé. Il a été trouvé à proximité de la première cuve incendiée un dispositif de mise à feu, non loin du grillage de clôture. En outre, les investigations ont permis de découvrir «un dispositif qui pourrait s'apparenter à un système de mise à feu» installé sur le couvercle d'une troisième cuve qui n'est pas à proximité immédiate des deux premières.
Cette cuve, comme les deux autres, est remplie de liquide inflammable. «Il semble que ce système a produit des dommages sur le couvercle sans mettre le feu», a-t-elle ajouté, estimant que les dispositifs de mise à feu relevaient plutôt d'«amateurs». Des démineurs de la sécurité civile, appelés en renfort, étudient actuellement comment récupérer le système de mise à feu découvert sur la troisième cuve. Pour l'heure, la procureure estime prématuré de faire un lien avec le vol, le 7 juillet, d'explosifs et de détonateurs sur un site militaire à une trentaine de kilomètres de là. Une inspection générale du site de 700 hectares et de la clôture de 18 kilomètres a été effectuée, et il n'a été constaté que «quelques points de faiblesse dans la clôture, mais rien qui démontre un passage». «Pas d'ouverture découpée», a signalé le colonel Frédéric Boudier, qui dirige le groupement de gendarmerie des Bouches-du-Rhône.
LE FIGARO
Commentaires
La tartine de leur république est tellement "beurée" qu'elle coule dans le mauvais café ;o)
au lieu de procéder à des arrestations chaque semaine , un pouvoir digne de ce nom procéderait à des éliminations préventives ,comme les procédures Israéliennes , méthode absolument efficace . ..!!!
salutations.