20/07/2015 – FRANCE (NOVOpress)
Selon le ministre de l’Agriculture, 22 000 éleveurs pourraient disparaître bientôt. Toutes les filières sont au bord de la ruine et les fermiers entre colère et désespoir. Le chef de l’État a donc lancé un double appel en leur faveur.
Aux distributeurs afin qu’ils réduisent leurs marges et aux consommateurs pour qu’ils achètent « des produits français » même s’ils sont plus chers, car, a-t-il ajouté, « nos emplois sont les emplois des Français et ces derniers sont capables de démontrer qu’ils peuvent faire un certain nombre d’efforts » par patriotisme économique. Mais il ne va pas jusqu’au bout de ce raisonnement ! La logique voudrait qu’il dise : achetez des productions françaises réalisées par des travailleurs français dans toute la filière : les entreprises agricoles, les abattoirs, le transport. Mais pour lui, la préférence nationale doit s’arrêter aux produits du terroir.
Après avoir durement allégé le portefeuille des consommateurs par son matraquage fiscal, Hollande voudrait maintenant qu’ils se serrent encore la ceinture et fassent « des efforts » pour secourir les éleveurs ! Le hollandisme, c’est cela : les pauvres doivent aider les pauvres. Si les grandes surfaces font la course aux prix bas, c’est pour s’adapter au pouvoir d’achat de leurs clients. À cette fin, les distributeurs s’approvisionnent où c’est le moins cher, et ce n’est pas chez nous, mais ailleurs en Europe et dans le monde.
Le remède au drame des agriculteurs français, ce n’est pas de faire la manche en leur faveur, c’est de remettre en cause ce qui est à la racine du mal : l’Europe, celle que François Hollande a voulu et qu’il défend. L’Union européenne, c’est la libre circulation des personnes et des biens, mais sans harmonisation fiscale et sociale.
Dans le secteur agricole, en Espagne, les charges salariales sont trois fois moins importantes que chez nous ; en Pologne, le SMIC est à 409 euros et le triple en France. Il est bien évident que les coûts de production ne peuvent être les mêmes, c’est cela que Bruxelles appelle « une concurrence libre et non faussée » dont nos paysans sont en train de mourir.
En outre, le libéralisme bruxellois entend déclarer l’Europe ville ouverte, dans le cadre du traité transatlantique qui permet aux États-Unis et à l’Argentine, notamment, d’exporter en Europe de la viande meilleur marché, n’ayant pas à subir les coûteuses et multiples contraintes écologiques bruxelloises. Et sait-on que dans ce pays libéral que sont les USA, les importations sont proscrites quand l’agriculture américaine est en surproduction ?
Voilà que François Hollande pour remédier à ces maux qui prospèrent grâce à son Europe propose… plus d’Europe ! Non pas la nécessaire marche arrière, mais la fuite en avant ! Il veut une « avant-garde » de la zone euro, un Parlement dédié, un budget et un gouvernement communs. Depuis trente ans, nous avons toujours plus d’Europe et toujours moins de croissance, mais Hollande ne songe pourtant qu’à en ajouter une couche…
Guy Rouvrais
Commentaires
Oui, l' agriculture française meurt de l' Europe , c'est à dire d' un système soviétique ( quotas, subventions).
La subvention est le meilleur moyen de démotiver un peuple , de l' empêcher de progresser , de réformer son économie .
La subvention est un piège mortel surtout pour certains peuples, dont fait hélas le peuple français depuis 1789.
Les paysans français ont voté massivement à gauche.
Je n'ai pas trop de compassion pour eux, même si cette réflexion va vous faire hurler.
Et je n' admets pas le blocage de la circulation, étant fidèle à mes convictions.
Instructif de constater que les gauchistes qui ont toujours défendu les infractions à la liberté de circuler, crient désormais au scandale pour la simple raison que le gvt est de gauche.
" les charges salariales sont trois fois moins importantes que chez nous " Oui, mais Pourquoi, là est la vraie question.
L'État providence , ça se paye un jour ou l'autre.
Sur 100€ de viande achetés par le consommateur, 7€ seulement reviennent à l' agriculteur, et le reste aux abattoirs, industries de transformation, grande distribution. Les agriculteurs connaissent le plus haut taux de suicide, et sont véritablement en train de crever. La responsabilité de l'UE et de la pègre bruxelloise est encore une fois écrasante dans cette situation
Le dessin de Chard est explicite !
On peut ajouter que ce gouvernement (génétiquement anti paysan !) ne trouve pas d'argent pour sauver l'agriculture, mais en trouve facilement (1 milliard d' €) pour financer l'AME pour les clandestins illégaux, ou pour financer les mosquées.
J'espère que la révolte paysanne fera tâche d'huile, parce qu'un paysan en colère, c'est comme un mouton enragé !
Hollande et sa clique s'en rendront compte.
Dès 1992 la catastrophe était programmée et annoncée, un homme lucide en avait dénoncé les causes:
"L´agriculture assassinée - Jean-Clair Davesnes. Préface de Christian Lagrave"
Certes l’agriculture meurt de l’Europe ou plutôt de l’UE (ce n’est pas la même chose !). Mais elle meurt tout simplement des différents gouvernements français depuis 40 ans : ils ne cessent de sacrifier le travail des Français sur l’autel des mondialistes !
la pêche , l,agricuture , les emplois , la sécurité , les remboursements de la SS , le livret A , etc . . etc . . tout se meurt en France , au plus grand plaisir des mondialistes de Bruxelles , ne restera plus que l,immigration-invasion qui va prospérer dans l,ex-France . .!!
salutations.
@turigol : en effet, vous avez raison, tout cela était déjà écrit en 1992 à l'époque du traité de Maastricht et s'est amplifié avec le traité constitutionnel de 2005. Avec le TAFTA, il n'y aura plus de petits agriculteurs ce seront les grandes firmes amerloques (comme Smithson-Carrol - immenses usines, la plupart de petites marques françaises ont été rachetées par eux) déjà présentes en Roumanie et en Pologne qui régneront avec bien sûr l'aval des corrompus eurocrates.