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Navires Mistral : Hollande et Poutine ont trouvé un accord

 

 05 Août 2015, 19h59 | MAJ : 06 Août 2015, 00h26

 
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Un accord a été conclu entre Paris et Moscou pour la non-livraison des deux Mistral commandés par la Russie et construits à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.

La nouvelle est venue mercredi soir d'abord de l'Elysée puis a été confirmée par Moscou. « Le président François Hollande et son homologue russe Vladimir Poutine sont parvenus à un accord sur la non-livraison des navires Mistral, dont la France aura la pleine propriété et la libre disposition», a annoncé la présidence française.

 
 

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Une affaire «totalement réglée» a confirmé le Kremlin à l'issue d'un entretien téléphonique entre les deux présidents, d'autant que la France a déjà remboursé les avances payées pour ces navires, selon Moscou. Un préalable posé par le Kremlin pour l'éventuelle revente des deux bateaux de guerre.

Les deux hommes «se sont entretenus cet après-midi afin de confirmer que la France et la Russie sont parvenues à un accord pour mettre un terme au contrat signé en 2011 qui prévoyait la livraison de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral», selon le communiqué de l'Elysée.

La Russie «exclusivement remboursée des sommes avancées»

Dans un premier temps, les autorités russes jugeaient que la somme suggérée par la France était insuffisante. Paris proposait de rembourser 785 millions d'euros d'avances déjà perçues de Moscou, sur un contrat de 1,2 milliard d'euros. La Russie chiffrait le préjudice subi à près de 1,163 milliard d'euros. Pour justifier cette différence, Moscou mettait en avant les sommes dépensées pour la formation des 400 marins qui devaient constituer l'équipage des Mistral, la construction d'infrastructures spéciales à Vladivostok (Extrême-Orient russe), où devait être basé le premier Mistral, et la fabrication de quatre hélicoptères de combat.

C'est finalement l'hypothèse avancée par Paris qui semble avoir été retenue, puisque le communiqué de l'Elysée précise que la Russie sera «exclusivement et intégralement remboursée des sommes avancées au titre du contrat». Par ailleurs, «les équipements russes qui ont été installés sur les bâtiments seront restitués», poursuit la présidence française. Selon l'agence Tass, des experts russes devraient être envoyés en France en septembre pour démanteler et récupérer les équipements de communication à bord des deux navires.

Les deux présidents «se sont félicités du climat de partenariat amical et ouvert qui a marqué les négociations» et «se sont accordés sur le fait que, désormais, ce dossier était clos», conclut le communiqué de l'Elysée.

Un casse-tête pour Hollande

Le contentieux entre la France et la Russie avait placé la présidence française dans une situation inconfortable, tiraillée entre les intérêts économiques en jeu et sa volonté de pousser la Russie à infléchir sa position dans la crise ukrainienne. A l'automne dernier, François Hollande n'avait pas cessé de reporter le moment où il devait trancher.

Paris avait vendu à Moscou en juin 2011 le « Vladivostok » et le «Sébastopol», des navires de guerre polyvalents qui peuvent transporter des hélicoptères, des chars ou des chalands de débarquement et accueillir un état-major embarqué ou un hôpital. Le contrat de leur vente avait été conclu sous la présidence de Nicolas Sarkozy et évalué à près de 1,2 milliard d'euros. «Le Vladivostok», devait être initialement remis à Moscou à la mi-novembre 2014, tandis que le second, «le Sébastopol», devait théoriquement être livré à la Russie à l'automne 2015.

Cet accord met fin à huit mois d'intenses négociations entre Paris et Moscou. Elles avaient commencé après la décision prise par Paris fin novembre de reporter «jusqu'à nouvel ordre» la livraison du Vladivostok, alors que les Occidentaux multipliaient les sanctions contre la Russie, qu'ils accusent de soutenir les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine, ce que Moscou dément.

L'Elysée a depuis lié la livraison de ces bâtiments construits à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) à une amélioration de la situation en Ukraine. La perspective d'une vente s'éloignant, il a alors fallu régler la question financière du contrat et des indemnités à verser à la Russie.

Moscou avait assuré le 31 juillet qu'un accord a été conclu avec Paris après huit mois d'âpres négociations sur le dédommagement. Une annonce démentie par François Hollande.

 

LE PARISIEN

Commentaires

  • Le pingouin de l'Elysée raconte partout que les Mistral seront revendus, et qu'il n'y aura finalement aucune conséquence financière pour la France ! Il nous prend vraiment pour des cons.
    Et pour commencer, ça n'a pas tardé, cette quenelle de Poutine, via Rafales indiens interposés (je me souviens avoir prévu ce coup-là - avec d'autres !) La Russie et l'Inde ont des intérêts géopolitiques communs, mais on se demande s'il y a encore quelqu'un qui comprend ce que "géopolitique" veut dire !
    http://www.lesobservateurs.ch/2015/08/04/linde-annule-sa-commande-historique-de-126-rafales-et-se-retourne-vers-poutine/

  • Dirk:le pire étant que des cons votent pour ces branquignols . .nous ne sommes point sortis de l,auberge . .!!
    salutations.

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