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Migrants à Paris : l’ancienne caserne Reuilly remobilisée en urgence

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Benoit Hasse | 18 Sept. 2015, 22h21 | MAJ : 18 Sept. 2015, 22h21 - LE PARISIEN

 
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                                                     Boulevard de Reuilly (XII) e, ce vendredi. Des migrants tuent le temps dans ce dortoir installé dans une caserne désaffectée. (LP/Matthieu de Martignac.)

Les opérations d’évacuations menées jeudi matin à l’aube avaient fait l’objet d’une longue et minutieuse préparation. Le plan de « mise à l’abri » des centaines de réfugiés installés dans le campement du quai d’Austerlitz (XIIIe) et dans celui, plus récent, du parvis de la mairie du XVIIIe a pourtant dû être revu à la hausse, en urgence.

 

 

Certains centres d’hébergements ont ainsi été rajoutés, à la dernière minute, à la liste des sites mobilisés par la préfecture de région pour l’accueil des migrants. C’est le cas de la caserne de Reuilly (XIIe) où 112 Soudanais et Erythréens ont été orientés jeudi matin après leur évacuation du XVIIIe.

Cette immense caserne désaffectée, cédée par l’Etat à la Ville de Paris, va être transformée en un nouveau quartier de 600 logements. Le Casp (Centre d’action social protestant) qui y gérait « provisoirement » un centre d’hébergement d’urgence pour sans-abri devait normalement libérer les lieux la semaine prochaine pour permettre le démarrage des travaux.

Mardi dernier, soit moins de 48 heures avant l’évacuation des campements, l’association sociale a été priée de jouer les prolongations. Pas question pour le Casp de parler d’improvisation ou de politique du fait accompli. « On répond à une situation d’urgence. C’est notre métier, on sait faire », assure une porte-parole de l’association.

Les responsables de l’organisme reconnaissent cependant que la réouverture du centre (dont une partie des équipements avaient déjà été transférés) a nécessité pas mal d’aménagements dans la précipitation. « On a mobilisé tous nos prestataires. Pour récupérer 50 lits en 24 heures, pour se faire livrer des serviettes de toilette, de quoi préparer des repas… On a même dû recruter des intérimaires en urgence pour reconstituer une équipe d’accueil », explique Jean-Yves Di Chappari, responsable du centre.

Le provisoire pourrait durer

« Tout s’est fait très vite », confirme Catherine Baratti-Elbaz, maire (PS) du XIIe, qui n’a appris que mercredi la « réquisition » de la caserne le lendemain. Les conséquences de l’opération pour le chantier de réhabilitation de la caserne ? « Les travaux doivent démarrer prochainement par des sondages dans la cour. Le maintien du centre d’hébergement ne les empêchera pas », répond l’élue.

En attendant, dans l’immense caserne désaffectée où les migrants ont été hébergés dans des chambrées de six lits, la vie reprend peu à peu. Les agents de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration) qui ont commencé à enregistrer les dossiers des « hébergés » dès jeudi devraient avoir vu tout le monde d’ici lundi. Dans la foulée, le Casp compte réaliser des cartes d’identification (avec photo) des migrants hébergés.

Il y a là aussi urgence. « Pour l’instant, je ne suis pas sûr qu’il n’y ait ici que des gens qui ont été orientés par la préfecture », commente pudiquement le responsable du centre d’hébergement qui recensait ce vendredi 116 migrants accueillis contre… 109 la veille au soir.

La caserne de Reuilly a été rouverte pour un accueil provisoire qui doit en théorie prendre fin le 15 octobre. Mais ce vendredi des travailleurs sociaux en doutaient. « La préfecture cherche partout de nouvelles places pour les migrants. Et elle se priverait de ce site d’ici trois semaines ? Je n’y crois pas une seconde », indiquait l’un d’entre eux.

La maire du XVIIe placée devant le fait accompli

Dans un courrier adressé ce vendredi au préfet de police, Brigitte Kuster, maire (LR) du XVIIe, s’est étonnée de découvrir que trente migrants avaient été placés dans une résidence sociale située dans un secteur « en difficulté » de son arrondissement. « Est-il normal qu’aucune information ne nous ait été communiquée concernant l’origine et le statut de ces migrants ou encore la durée de leur installation? » interroge-t-elle.

 

Commentaires

  • C’est toujours la même rengaine à Paris comme ailleurs : l’état n’a pas d’abri à offrir aux SDF français, par contre il trouve immédiatement des centaines de logements pour les immigrés ! Ce n’est plus la préférence étrangère : c’est, carrément, la misère imposée aux FDS pour tout donner aux immigrés qui, pour toute reconnaissance, insultent et agressent ces pauvres FDS.

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