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Jouy-sur-Morin : saillies xénophobes contre les réfugiés...

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Marion Kremp | 05 Nov. 2015, 19h52 | MAJ : 05 Nov. 2015, 19h52

 
 
Jouy-sur-Morin, mercredi soir. Le directeur départemental de la cohésion sociale Philippe Sibeud, Jean Mathan le référant Croix rouge qui encadre l’accueil des réfugiés, le maire Luc Neyrinck (SE) et le gestionnaire du Vieux-Moulin pour la Société Saint-Vincent de Paul (de gauche à droite à la table) ont tenté de répondre aux craintes des habitants particulièrement remontés par la présence des 30 réfugiés dans la commune. (LP/Marion Kremp.)

«Je suis d’accord pour qu’ils soient là. Mais je me suis adapté : toutes les lumières sont allumées en permanence et je ferme tout chez moi. Je ne veux pas qu’il arrive quoi que ce soit à ma fille ou à ma femme ! » Cet habitant de Jouy-sur-Morin donne très vite le ton de la réunion, ce mercredi soir.

 

Depuis quinze jours, une trentaine de réfugiés du Proche Orient sont hébergés par la Croix Rouge au Vieux Moulin, une maison de repos à l’abandon depuis plusieurs années, à Jouy.

La suite est un festival de saillies xénophobes et racistes face aux explications pourtant réclamées par le public. «Nous, quand on va dans leurs pays, on nous impose des vaccins, ils vont nous ramener la tuberculose!», lance l’un. «Les Syriens qu’on voit à la télé sont beaucoup moins noirs que ceux qui sont là !», surenchérit un autre. «Ils ont mangé des pommes de mon terrain, je vais leur apprendre la propriété privée!», accuse un troisème, coupant la parole à Philippe Sibeud.

Pendant que Jean Mathan, le référent de la Croix Rouge, explique le fonctionnement de la prise en charge des réfugiés, une nouvelle salve de petites phrases indignes fuse : «A Calais aussi, ça a commencé avec 30 personnes» ou encore «On a acheté des Kalachnikov, il n’y a que ça à faire !»

... et vaine tentative de censure de la presse locale

Visiblement, mercredi soir, les organisateurs de cette réunion auraient préféré la fermer à la presse... mais elle était bien publique.

D’entrée de jeu, le maire Luc Neyrinck (SE) a osé demander qu’il n’y ait ni photo ni article dans la presse, prétextant, au même titre que le directeur départemental de la cohésion sociale, Philippe Sibeud, «qu’en période électorale il était interdit de prendre des photos et de relater cette réunion».

Aux tentatives d’intimidation de ces deux intervenants, Le Parisien rappelle que la réserve électorale s’applique aux fonctionnaires, pas aux journalistes. Et que la campagne officielle des régionales ne commencera que le 23 novembre.

 

Dans un vacarme digne du café du commerce, le référent de la Croix Rouge poursuit : «Trois à six personnes sont présentes en permanence dans le centre. Les réfugiés sont accompagnés dans leurs démarches de demande d’asile, des titres de transport leur ont été fournis pour se rendre à la préfecture de Melun ou à Paris». Cette dernière information provoque aussitôt un tollé dans le public. «Et nous, on paye les transports ! C’est pas normal que ce soit gratuit pour eux !», s’insurge un homme d’une soixantaine d’années.

«C’est notre commune, notre argent et nos impôts, alors combien coûte un réfugié par rapport à un Français ?», demande quelqu’un, tandis que la salle s’embrase en entendant la réponse de la Croix rouge qui reçoit de l’État 42€ par jour et par réfugié. «Cela ne va pas dans leur poche directement, c’est un budget sur lequel nous rendons des comptes», veut rassurer Philippe Sibeud.

Atterrés, seuls une poignée d’habitants tentent de replacer le débat. «Le manque de communication mène à la peur et à la haine, j’aime les valeurs de la France incarnées par la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen je voulais le rappeler ce soir, il s’agit d'êtres humains !», lâche un jeune de la commune sous les vifs applaudissements des rares habitants soulagés par la première intervention humaniste de la soirée.

LE PARISIEN

Commentaires

  • Ce compte-rendu de réunion montre que les autorités, ici représentées par Sibeud, Mathan, Neyrinck et le gestionnaire du moulin prennent les gens pour des imbéciles car toute discussion est vaine : les administrés n’ont pas le choix et sont mis devant le fait accompli. En plus ce sont eux qui financent les immigrés qu’on leur impose et qui déjà les ont volés, agressés et peut-être pire ! Il faut dire que ces autorités ont raison de les prendre pour des imbéciles puisqu’ils ont voté pour eux et recommenceront à voter pour eux dans peu de temps !
    Cela nous ramène en plein milieu du XIXème siècle avec le célèbre dessin de Daumier (il me semble) qui montrait le peuple en train d’être informé :
    Le Préfet : - A quelle sauce voulez-vous être mangés ?
    Le peuple : - Mais on ne veut pas être mangés !
    Le Préfet : - Vous sortez de la question !

  • " J' aime les valeurs de la France incarnées par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ".
    Rien que des mots sans contenu.
    Les " valeurs républicaines " ont remplacé les vraies valeurs que sont le respect de la vie et du bien d ' autrui, le devoir de respecter la loi et l ' environnement, la nécessité de l ' effort et le respect de la valeur du travail, et du travail bien fait.
    La France n ' est pas une oeuvre charitable au service de la terre entière.

  • Ce ne sont pas des réfugiés mais des envahisseurs dangereux qu'il faut impérativement refoulés, les malsains qui dirigent la France savent le parti qu'ils en tireront sans scrupules.
    Faire mauvais accueil est un devoir pour le futur de nos enfants et de la paix aujourd'hui, ces gens là n'en feraient pas autant dans le cas inverse, mais voilà, les allocations et autres avantages pour profiteurs incompétents fonctionnent mieux que de puissants aimants.
    La guerre civile approche à grands pas, il faut s'équiper pour se défendre, nous avions déjà assez des barbares et autres sauvages maghrébins pour deviner ce qui finirait par arriver, maintenant nous n'avons plus aucun doute.

  • Le jeune homme avec les "droadlom" est bien naïf, il risque de comprendre trop tard que ce machin est une fumisterie dramatique, qui détruit les vrais droit de l'Homme , les devoirs a remplir envers la Patrie, la famille et le travail.
    La Révolution a enfantée cette saloperie, un mauvais arbre ne porte jamais de bons fruits.

  • C'est l'expression de la France profonde, bien éloignée de celle des cénacles bobos parisiens ! Quand les gens osent parler librement et disent ce qu'ils sentent, voilà ce que cela donne !
    Le jeune homme formaté ne peut que faire le perroquet avec sa "haine", sa "peur", ses "Droid'lom" et ses "zêtres humains".
    C'est ce bord là qui exprime en permanence sa peur et sa haine des patriotes !

  • " je suis d,accord qu,ils soient là, mais je me suis adapté . . ." , ensuite , ils sont venus chez moi sans invitation , mais je me suis adapté , ils ont violer ma femme et ma fille , mais je me suis adapté . . . c,est bien . .!!
    quant au jeune homme , quel humaniste , j,espère qu,il s,adaptera très vite aux mœurs de ces êtres humains. .!!
    salutations.

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