VIDÉO/LE SCAN POLITIQUE - Les ministres interrogés refusent de se prononcer sur la stratégie à adopter dans l'entre-deux-tours et préfèrent reporter sur la droite la responsabilité d'une possible victoire du parti de Marine Le Pen.
Il est coutumier du fait. Pour politiser les scrutins et mobiliser son camp à l'approche d'une élection, Manuel Valls n'hésite pas à lancer des avertissements sur la montée en puissance du FN. «Voter Front national, c'est affaiblir la France», disait-il à quelques jours des européennes de mai 2014. «J'ai peur pour mon pays, j'ai peur qu'il se fracasse contre le Front national», ajoutait-il avant les départementales de mars 2015. Rebelote à un mois des élections régionales, que le parti de Marine Le Pen peut espérer remporter en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, voire en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. «Ce serait un drame», a commenté le premier ministre ce dimanche au «Grand Rendez-vous» Europe 1/iTELE/Le Monde.
Pour éviter ce cas de figure, Manuel Valls le répète depuis plusieurs jours, il faudra «tout faire» dans l'entre-deux-tours des régionales. «Ne rien exclure», a abondé le ministre des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen, interrogé ce dimanche sur Radio J. Mais encore? Le PS devra-t-il se retirer automatiquement s'il arrive en troisième position au premier tour derrière la droite et le FN? Ou négocier des listes de fusion avec la droite pour faire barrage à l'extrême droite? «Tout faire», s'est contenté de répéter Manuel Valls ce dimanche.
«Les stratégies électorales se déterminent au soir du premier tour»
Une prudence que les ténors du PS devraient adopter jusqu'au soir du premier tour, pour ne pas donner le sentiment que la bataille est perdue d'avance. «Je n'en dis pas plus à ce stade car je souhaite que mes amis, que les candidats mènent cette campagne, qu'ils fassent le score le plus important», a commenté le premier ministre. «L'anticipation de la défaite est insupportable avant que les Français ne se soient exprimés. Cela exaspère les électeurs (...) Les stratégies électorales se déterminent au soir du premier tour», a temporisé à son tour Ségolène Royal ce dimanche sur France 3.
Si Manuel Valls évite d'être trop précis, c'est aussi qu'il sait que le traditionnel front républicain a de moins en moins la cote auprès des élus socialistes, qui doutent de l'efficacité de ce qu'ils considèrent comme un sacrifice. A fortiori avant le scrutin de décembre, au cours duquel un retrait dans l'entre-deux-tours reviendra à abandonner purement et simplement toute représentation au sein du conseil régional concerné. Et donc à laisser le champ libre à la droite. «On ne peut pas continuer à avoir une droite qui, cyniquement, attend que la gauche vienne la sauver face au FN et de l'autre défend une politique sectaire et agressive vis-à-vis de la gauche», a commenté Jean-Marie Le Guen. Une manière de renvoyer la patate chaude au camp d'en face. «Ce que je demande à la droite républicaine, a abondé Manuel Valls, c'est de prendre ses responsabilités: le ‘ni ni', le renvoi dos-à-dos est irresponsable.» Une partie de ping-pong qui risque de se prolonger jusqu'au second tour des élections régionales, le 13 décembre.
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LE FIGARO
Commentaires
Ces idéologues sont surtout des gamellards qui ne penseront qu'à une seule chose au soir du 1er tour, conserver leurs postes ! Leur hypocrisie est pitoyable !
C'est Marine la maîtresse du jeu. L'UMPS n'a plus qu'un seul discours, comment contrer ce parti qui va leur prendre beaucoup de postes dans un mois !
Les fatwas contre le FN vont se multiplier dans les semaines à venir…sans compter d'autres coups bas dont ce régime trotskistoïde est coutumier !
que le sieur Valls ne s,inquiète pas trop , la "droite "ne s,alliera jamais avec le FN et préfèrera voter à gauche . .!!
salutations.