Ecrit le 9 nov 2015 à 12:45 par Christian Vanneste dans Poing de vue
Samedi, j’ai répondu, en tant que président du RPF à l’invitation de Karim Ouchikh et Frédéric Pichon, respectivement président et vice-président du SIEL (Souveraineté, Indépendance, Et libertés), ce parti fondé par un autre gaulliste, et ami, Paul-Marie Couteaux. Nous nous sommes retrouvés square Foch à Paris à côté de l’Ambassade de Hongrie et devant un millier de personnes pour dire notre soutien à la Hongrie et à la politique menée notamment contre la déferlante migratoire par son Premier Ministre, Viktor Orban. De très nombreux policiers, sans doute plus utiles pour lutter contre la délinquance, encadraient la manifestation. Cette très coûteuse démonstration de force avait-elle pour but de souligner le caractère extrémiste du rassemblement ? Pas de chance ! Les amis que j’y ai retrouvés et qui ont comme moi pris la parole témoignaient au contraire d’un regroupement de personnalités de droite, certes, mais venus d’horizons divers, et qui se réunissaient à l’appel du bon sens face à l’effondrement de l’Europe, et singulièrement de la France en son sein. Etaient présents Charles Beigbeder pour l’Avant-Garde, François Billot de Lochner qui préside aux destinées de la Fondation de Service Politique, un mouvement chrétien inspiré par la Doctrine sociale de l’Eglise, Roland Hureaux, ce gaulliste qui au sein du RPF conseilla Charles Pasqua. Renaud Camus, le théoricien lucide du « grand remplacement », Pierre Cassen et Christine Tasin de Riposte Laïque étaient au premier rang, mais n’ont pas pris la parole. Voici en substance la déclaration que j’ai faite lors de cette manifestation :
» Nous sommes rassemblés ici pour exprimer notre soutien à la Hongrie, à la Hongrie de Viktor Orban.
D’abord, parce que la Hongrie est la championne de la liberté. En 1956, dans les rues de Budapest, les Hongrois se sont révoltés et ont renversé la dictature communiste et fait vaciller l’empire soviétique avant que celui-ci n’écrase la révolution et ses partisans sous ses chars. Le 19 Août 1989, c’est encore la Hongrie qui a soulevé le rideau de fer, et qui a entamé l’effondrement du bloc de l’Est. A Sopron, un pique-nique pan-européen, organisé à l’instigation de Otto de Habsbourg, se tenait aux abords immédiats de la frontière autrichienne. De nombreux Allemands de l’Est en ont profité pour gagner la liberté sans que les Hongrois s’y opposent. Le « mur de Berlin » était condamné. On dira que la Hongrie de l’époque ouvrait ses barrières et que maintenant elle les ferme. Il est clair pourtant que dans les deux cas, le but est la liberté. Dans le premier, il s’agissait de permettre à des Allemands de rejoindre la partie libre de leur pays. Dans le second, il s’agit d’empêcher une masse de migrants d’envahir l’Europe. On parle de 3 millions d’ici 2017. Ces immigrants ne sont pas tous des réfugiés syriens, mais dans leur quasi-totalité, ils sont de confession musulmane, et véhiculent des pratiques culturelles étrangères à l’Europe, et à ses valeurs. Certains d’entre-eux peuvent demain se révéler des terroristes fanatiques. La liberté pour un peuple, c’est aussi de préserver son identité, sa manière de vivre et sa sécurité, la première des libertés. Pour le 20e anniversaire du pique-nique de Sopron, Mme Merkel avait déclaré : « l’Allemagne remerciera toujours le peuple hongrois pour son courage ». Quand on perçoit le trouble qui a saisi la Chancelière, débordée par les conséquences de son encouragement irresponsable aux « réfugiés », on peut penser qu’elle devrait remercier la Hongrie pour sa clairvoyance.
Mais la Hongrie est aussi la championne de la démocratie contrairement à ce que laissent entendre l’oligarchie européenne et e microcosme médiatique français. Le gouvernement de Viktor Orban est soutenu d’abord par son parti, le Fidesz, l’Alliance des Jeunes Démocrates fondée sous le régime communiste, devenue « Union Civique », un parti de centre-droit traditionnellement uni aux démocrates-chrétiens. La présence dans son opposition de Jobbik, une formation d’extrême-droite clarifie les choses. Fidesz est un parti politique de droite, avec les idées qui devraient partout réunir la droite : le conservatisme des valeurs morales et culturelles, le libéralisme économique, le patriotisme. Ce n’est pas Fidesz qui est étonnant, mais ce que sont devenus les partis qui se prétendent « de droite » chez nous et qui ne sont plus que des officines de placement de carriéristes sans conviction. Largement majoritaire pour la seconde fois, il représente légitimement le peuple hongrois. Peu de gouvernements européens obligés à des alliance de circonstance ou très minoritaires dans l’opinion peuvent en dire autant. Mais au-delà des chiffres, la démocratie , c’est aussi respecter le « démos », le peuple, ce qu’il est et ce qu’il veut. Or, les technocrates européens et les lobbys qui les orientent, non seulement n’ont aucune légitimité populaire mais leur action consiste au contraire à effacer les frontières nationales jusqu’aux confins de l’Europe élargie que les pays qui les bordent sont incapables de contrôler. Non contents de faire de l’Europe un ectoplasme géographique soumis à toutes les pressions, ils ont aussi entrepris de gommer son identité. Le valeurs chrétiennes, celles du mariage et de la vie plus particulièrement, sont inscrites dans la Constitution hongroise. Elles ne l’ont pas été dans le projet de constitution européenne.
Enfin, la Hongrie est encore la championne du bon sens, ce bon sens auquel se référait le général de Gaulle en Juin 1940. Jean-Claude Juncker, qui préside la Commission Européenne après avoir dû quitter son poste de 1er Ministre du paradis fiscal luxembourgeois, depuis peu effacé de la liste grise, est assez mal placé pour donner des leçons à la Hongrie. Selon lui, « il n’y a plus de place en Europe pour des barrières ». Depuis la sentence du « grand homme », on remarquera que les frontières intra-européennes ont repris du service, en Allemagne même pour faire le tri entre migrants et réfugiés, en France sous prétexte de COP 21. Notre continent uni, fort de ses plus de 500 millions d’habitants, n’est pas capable de protéger ses frontières extérieures, mais surtout, il n’a ni la volonté ni le courage d’adopter une politique indépendante de celle des Etats-Unis, notamment au proche et moyen Orient. Face au chaos installé par les Etats-Unis dans le monde arabe, l’Europe est quasi-absente sur le plan militaire, mais notre Union, cette démocratie en trompe-l’oeil, n’hésite pas elle-même ou à travers ses membres à condamner le régime syrien tout en faisant les yeux doux à la Turquie, et même aux monarchies wahhabites du Golfe, comme si elles étaient plus fréquentables. L’Union Européenne avait un projet originel bâti par des Chrétiens comme Adenauer, Schuman et de Gasperi. Elle lui tourne aujourd’hui résolument le dos et c’est pour offrir son ventre mou à une immigration qu’elle ne contrôle pas et qu’elle n’assimilera pas.. La Hongrie, comme d’autres pays de l’Est de l’Europe est au contraire attachée à une identité qu’elle a reconquise après en avoir été privée pendant des décennies par les communistes. C’est pourquoi elle nous montre la voie de la résistance. Nous devons l’y rejoindre. Bien sûr, qui dit résistance dit aussi traîtres et collaborateurs qui encombrent les allées des pouvoirs politiques et médiatiques. Il faut les combattre !
La Hongrie appelle les Européens à se lever pour défendre leurs libertés et leur identité. Nous devons la soutenir. »
NDF
Commentaires
Très beau discours de soutien à un des derniers pays souverain d'Europe et très belle conclusion appelant à la résistance et au combat contre les traîtres et les collabos de la caste politico-médiatique !
Merci Christian Vanneste !
Orban est un homme politique debout , contrairement à beaucoup d,autres élus . .!!
salutations.