Source : Boulevard Voltaire
Le camp patriote ne peut pas faire l’économie d’une réflexion — immédiate, imminente, urgente et vitale ! — sur ce que doit être sa stratégie vis-à-vis des médias.
L’heure est venue, pour les patriotes de la Droite classique, de former un grand Mouvement français avec le FN. La survie du pays est en jeu !
Robert Ménard, 18 décembre 2015.
La semaine dernière, dans Z & N, Philippe de Villiers a eu à répondre à cette question cruciale : comment expliquer que, depuis plus de 20 ans, les patriotes perdent systématiquement face aux mondialistes (sauf au référendum de 2005, NDLA) ?
Philippe de Villiers répondait en rappelant qu’il s’était produit, le 13 décembre, une sorte de « première » politique en France, puisque le PS avait fait cause commune avec l’ex-UMP face au Front national. Est-ce à dire que du seul fait de la clarification de ce clivage désormais structurant – entre mondialistes d’un côté et patriotes de l’autre —, les conditions suffisantes seront remplies pour rétablir une sorte d’équilibre électoral entre les deux camps ? Je ne le crois pas.
On l’a vu, encore cette semaine. Le déchaînement des médias est proportionnel au risque encouru par le système de tomber aux mains d’hommes et de femmes qui n’en sont pas issus. Il se fera de plus en plus terrible au fil des mois au fur et à mesure que s’approcheront les échéances d’avril/,mai, puis de juin 2017.
Le camp patriote ne peut donc pas faire l’économie d’une réflexion – immédiate, imminente, urgente et vitale ! – sur ce que doit être sa stratégie vis-à-vis des médias.
Il est donc bien l’heure, comme le dit Robert Ménard !
C’est maintenant – une fois passées la trêve des confiseurs et les cérémonies d’usage de la première quinzaine de janvier – que doivent commencer les rencontres, les contacts, les échanges.
Cette ouverture à tous les patriotes doit être acceptée… Chacun, quel que soit son poids intellectuel, médiatique, historique, électoral, militant ou moral, doit avoir la certitude d’œuvrer à une discussion ouverte, mais aussi pragmatique dans laquelle chacun, en vue des échéances des 18 prochains mois, devra faire œuvre de concessions réciproques.
Il s’agira, pour tout le monde, de sortir d’une vision étriquée pour bien comprendre que nous sommes tous contre le système et contre les extrêmes, contre les excès, aussi, mais aussi contre les caricatures imposées par les médias du système. Ce sera là la condition pour nous retrouver autour d’une vision clarifiée de la nation, de l’État, des libertés à reconquérir !
Gilbert Collard et d’autres ont bien conscience que le programme devra être mieux expliqué. C’est une évidence. Il est incohérent que les entrepreneurs ou les retraités puissent encore avoir des réticences à exprimer leur vote patriote.
Il faudra rassurer.
Il faudra aussi simplifier.
Notre candidate naturelle ne saurait porter un catalogue de propositions. Il lui appartiendra de développer une vision de la France et des orientations essentielles ! Un programme présidentiel n’est pas un programme législatif ! Les deux se compléteront.
Mais les hommes et les femmes qui porteront le second doivent, rapidement, pouvoir se mettre au travail.
Me Éric Barateau
Avocat
NOVOPRESS
Commentaires
Je partage cette analyse et ces propositions. Le fameux "plafond de verre" n'explosera que si des pans entiers de la population n'ont plus peur de voter pour le FN. Ce dernier doit savoir s'auto critiquer et doit sans doute faire des efforts de communication. Le FN est devenu un parti de jeunes, n'ayant connu ni la dernière guerre, ni celle d'Algérie. Il n'est plus celui des origines, ce que les anciens militants ont du mal à digérer. Il doit aussi reformuler son programme économique et supprimer quelques propositions non crédibles sur le SMIC et le retour de la retraite à 60 ans.
La seule chose non négociable, ce sont ses propositions pour enrayer le GR et l'islamisation du pays, ainsi que celles concernant le retour à la souveraineté nationale (sortie de l'UE et de l'OTAN).
Le reste relève de l'intendance (pas méprisable pour autant !)