Frauke Petry
Le parti anti-immigration a franchi une nouvelle étape : pour protéger la frontière germano-autrichienne et empêcher l'immigration illégale, les policiers doivent pouvoir «faire usage de leur arme à feu en cas d'urgence».
De notre correspondant à Berlin,
Comme d'autres partis populistes avant lui, l'AfD a décidé de choquer. Le parti anti-immigration allemand Alternative für Deutschland dénonce depuis des mois et avec virulence l'accueil des demandeurs d'asile en Allemagne et prône une fermeture des frontières. Avec la dernière proposition de sa présidente Frauke Petry, la formation a franchi une nouvelle étape: pour protéger la frontière germano-autrichienne et empêcher l'immigration illégale, les policiers doivent pouvoir «faire usage de leur arme à feu en cas d'urgence».
«Aucun policier ne souhaite tirer sur un réfugié. Je ne le souhaite pas non plus», a-t-elle précisé au journal Mannheimer Morgen en considérant que la possibilité de tirer sur les réfugiés devait rester «un dernier recours». Mais cette recommandation formelle n'a convaincu personne de la modération de Frauke Petry.
La condamnation de l'AfD a été quasi-unanime en Allemagne. «Il y a de quoi douter que l'AfD respecte les principes de la démocratie», a commenté le vice-chancelier Sigmar Gabriel. Pour le patron des députés SPD au Bundestag, Thomas Oppermann, la préconisation de Frauke Petry rappelle «l'autorisation de faire usage des armes de la RDA».
La gauche demande une surveillance de l'AfD
Au début de l'année, des élus sociaux-démocrates avaient déjà mis en garde contre «la dérive d'extrême droite de l'Alternative für Deutschland». Ils préconisaient une mise sous surveillance de la formation, comme du groupe xénophobe Pegida, par les services de renseignements allemands. Pour le secrétaire général de la CDU Peter Tauber, l'AfD, avec sa proposition, se présente comme le rassemblement «des éternels frustrés pour qui l'Etat de droit, la démocratie ou des valeurs comme l'amour du prochain ne signifient rien».
Le président du syndicat de police GdP Jörg Radek a lui aussi pris ses distances avec l'idée de la chef de file de l'AfD. «Celui qui propose un tel procédé radical veut contourner l'Etat de droit et instrumentaliser la police. Nous avons déjà connu cette situation dans l'histoire (allemande) et nous ne le voulons plus jamais», a-t-il déclaré. En 2015, l'Allemagne a accueilli plus d'un million de réfugiés. Pour le gouvernement allemand, une répétition de ce scénario en 2016 n'est pas envisageable: le pays est arrivé au terme de ses capacités d'accueil et l'opinion publique réclame une inversion de la tendance.
Actuellement, l'AfD recueille dans les sondages quelque 12% des intentions de vote pour 2017, alors que la cote de popularité de l'alliance conservatrice CDU-CSU de la chancelière allemande Angela Merkel est tombée au plus bas depuis juillet 2002, à 34%.
LE FIGARO
Commentaires
Ce ne sont pas des réfugiés mais des envahisseurs sous le haut patronage du NOM.
Sur les envahisseurs,on tire pour défendre sa patrie.
" nous avons déjà connu cette situation " , tiens donc , je ne savais pas que l,Allemagne Impériale , et de l,époque de feu le Chancelier , des millions de clandos franchissaient les frontières de ce pays sous le feu des gardes-frontières . . .!!
salutations.
C'est le rôle et le devoir de toute armée, depuis la nuit des temps, d'empêcher par tous les moyens l'étranger d'envahir son pays ! Depuis quand ceci est une idée d' "extrême droite" ? L'Etat de Droit est devenu une rigolade sous Frau Merkel !
Vive l'AfD et sa courageuse présidente Frauke Petry !