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Réaction de Marine Le Pen à l'interview du Président de la République

  Communiqués / 11 février 2016

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C’est un Président en fin de règne qui est intervenu ce soir. François Hollande ne fait que commenter son inaction, se perd dans les absurdes méandres du débat sur la déchéance de la nationalité, et donne ce sentiment désolant d’un président qui ne gouverne plus.

Le problème, c’est que la France et les Français souffrent terriblement de cette inaction. Il est inquiétant de voir que François Hollande termine son mandat, comme son prédécesseur Nicolas Sarkozy, dans l’échec total, dans tous les domaines, sans se remettre aucunement en cause. Les satisfecits qu’il se décerne ont dès lors un caractère attristant.

François Hollande n’est pas apparu disposé à la moindre réorientation de sa politique. Economie, sécurité, agriculture, immigration, il s’entête à suivre l’orthodoxie fixée par l’Union européenne.

Chacun sait par exemple qu’on ne pourra lutter efficacement contre la crise migratoire et contre le terrorisme sans mettre fin à Schengen et sans restaurer des frontières nationales.

Chacun sait aussi que le chômage ne pourra baisser, et nos comptes sociaux se rétablir, tant que l’Etat n’aura pas retrouvé les armes nécessaires dans la mondialisation : patriotisme économique, protectionnisme intelligent, capacité monétaire. Il faudra également faire preuve d’une grande vigilance sur la réforme du code du travail qui doit se concentrer sur le soutien aux TPE et la suppression de normes administratives inutiles, et non précariser les salariés comme Bruxelles le souhaiterait.

A l’heure d’une conjonction très dangereuse de crises gravissimes (migratoire, économique, financière aujourd’hui), François Hollande et son enième nouveau gouvernement, comme les gouvernements UMP précédents, ne pourront rien changer parce qu’ils ne veulent au fond rien changer.

C’est finalement le triomphe du conservatisme : ne rien changer, pour ne toujours pas servir les intérêts des Français. Et nul ne doute que ce « nouveau » gouvernement n’a été formé que pour geler d’éventuels concurrents à la prochaine présidentielle, rien d’autre.

Marine Le Pen appelle à ouvrir les vrais débats sur les sujets fondamentaux de la France aujourd’hui, et sur les conditions de sa souveraineté. Si François Hollande prétend avoir le goût du référendum, comme il l’a montré sur Notre Dame Des Landes, alors qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin et qu’il en organise nationalement sur les grands sujets, à commencer par Schengen et le TAFTA. Il est temps de mettre au placard la démagogie permanente du discours UMPS, qui consiste à faire croire qu’on pourra améliorer la situation des Français sans engager les changements radicaux qui s’imposent.

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