Dr. Bernard Plouvier ♦
Pour fêter le passage du cru 2015 à celui de 2016, de facétieux « savants » d’un institut météorologique canadien ont lancé un cri d’alarme, immédiatement répercuté par des journalistes : le 30 décembre, soit près du solstice d’hiver, « il faisait entre 0° et +2° Celsius au pôle Nord ».
Immédiatement, le bon peuple est saisi de frayeur : les glaces vont fondre, le niveau des eaux de l’Atlantique va monter, inondant les basses terres côtières, puisque l’on sait qu’en-dessous de -2° à -4°, selon le degré de salinité, la glace fond.
À dire vrai, il est très prématuré de paniquer. D’abord la température citée avait été recueillie sur une seule balise sise à 300 km au sud-ouest du pôle… en outre, on ne sait trop si elle ne « déraillait » pas totalement. En effet, le même jour, la température en Sibérie du Nord variait entre -45° et -50°. Le 5 janvier 2016, la T° de la région du pôle Nord est de -28° (après avoir atteint un nadir à -40° Celsius la nuit précédente).
À la même époque, en Terre Adélie, soit en plein été, la T° la plus chaude de la journée du 4 janvier a été de -5°, contre une T° habituelle de saison de 0° (et un maximum record de +10° le 30 décembre 2001). En outre, chacun sait (ou devrait savoir) que si la calotte polaire du Nord se fragmente, ce qui provoque une balade d’icebergs en Atlantique-Nord depuis une quinzaine d’années avec de gros retentissements sur le Gulf Stream, la calotte polaire du Sud est en phase d’accrétion. En clair, ça diminue d’épaisseur au Nord et ça augmente au Sud ; d’où une très faible élévation du niveau des océans. Pas de quoi paniquer, derechef !
L’explication du phénomène paraît un peu plus compliquée que ce que nous radotent les journalistes et les politiciens, à propos d’une « pollution thermique industrielle et animale» : l’axe géomagnétique bouge beaucoup depuis l’An 2000. Le pôle magnétique Nord s’est déplacé d’Ouest (Canada) en Est (Sibérie) d’environ 4 degrés de latitude et 22 degrés de longitude entre 2001 et 2010, et ce mouvement se poursuit à la vitesse moyenne de 40 km/an. En conséquence, le climat se radoucit au nord du Canada et refroidit au nord de la Sibérie.
Les historiens connaissent bien un véritable et très important réchauffement climatique : celui qui eut lieu dans l’hémisphère Nord entre le VIIe et le Xe siècles de notre ère. L’Afrique du Nord devint en partie désertique et le Groenland devint une « Terre verte », tandis que de la vigne sauvage poussait sur les rives du Saint-Laurent. En Europe, ce fut une période faste d’augmentation des rendements agricoles… du moins tant que les guerriers ne détruisaient pas les récoltes par joie de nuire ou dans le cadre de la « terre brûlée » chez l’ennemi. Une énorme poussée démographique s’en suivit, fort bienvenue après les ravages occasionnés par les invasions barbares et les guerres incessantes. Au fait, aux VII-Xe siècles, il n’y avait guère de « pollution industrielle », pas même de « pollution démographique » ; pourtant, l’on constata un réchauffement infiniment plus puissant que la hausse des températures moyennes enregistrées ces vingt dernières années.
En conclusion, il serait bon de déterminer un peu mieux les facteurs étiologiques des modifications du climat, d’étudier les précédents historiques, d’éviter de paniquer les populations avec des informations « bizarres »… et surtout de ne pas transformer en fausse croisade humanitaire une guerre économique, opposant les USA (et ses valets) aux pays d’économie émergente en Asie ou en état de réémergence après la fin des stupidités marxistes (comme c’est le cas des économies russe et chinoise). Les Yankees, avec leur cynisme et leur hypocrisie, nous ont déjà fait le coup à plusieurs reprises. Qu’au moins la frange la moins idiote des opinions européennes ne donne pas dans le panneau !
Car l’arnaque se dessine. L’on va prendre l’argent des contribuables des « pays riches » pour « lutter contre le réchauffement climatique aux conséquences désastreuses pour les pays pauvres ». En réalité, les multinationales vont pouvoir satisfaire les exigences financières des roitelets et potentats exotiques très corrompus, non plus avec leurs ressources privées, mais avec l’argent public. Double bénéfice pour les maîtres de l’économie globalo-mondialiste et développement accéléré, non pas des « pays pauvres, mais des comptes secrets de leurs potentats… l’argent passera des caisses publiques aux banques privées ! Après tout, comme disait mon papa : « L’argent c’est fait pour circuler ».
METAMAG