Ainsi le « principe d’équité » remplacera le « principe d’égalité » de temps de parole aux élections présidentielles. Pourquoi ? Parce que les médias audiovisuels sont dans l’incapacité de gérer l’égalité de temps de parole et parce que consacrer un temps précieux à des « petits candidats » (supposés ne pouvoir accéder au second tour !) contrarie nos journalistes ! C’est ce qu’on nous a dit ! Aussi le CSA a-t-il recommandé de modifier la loi électorale, comme si celle-ci dépendait toute entière de l’incompétence des uns et de la fainéantise des autres (je rappelle au passage qu’il ne revient pas aux journalistes de prophétiser les résultats du premier tour mais au peuple d’en décider –enfin en théorie).
Mais pour qui travaillent au juste ces Nostradamus électoraux et ces sœurs Anne qui voient venir les futurs Elus ? En fait, tous le paysage audiovisuel français est entre les mains de cinq ou six groupes, cinq ou six familles, cinq ou six hommes. Voici quels sont les véritables patrons de nos journalistes :
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Vincent Bolloré : Canal +, ITélé, Direct 8, D17…
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Fondation Bertelsmann : M6, W9, Paris Première, Téva, M6 Music, 6Ter, RTL, Fun radio…
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Bouygues : TF1, TMC, NT1, LCI…
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Lagardère : Gulli, Europe1, RFM, Virgin Radio, canal J…
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Alain Weill : RMC, BFM TV, RMC Découverte, Numéro 23…
Qui sont ces gens au juste ? Quelles sont leurs idées, quels sont les cercles d’influence qu’ils fréquentent ?
La grand-mère côté maternel de Vincent Bolloré, Nicole Goldschmidt, était une amie d’Edmond de Rothschild, lui-même principal actionnaire des papeteries Bolloré et membre du comité de direction du groupe de Bilderberg. En 1981, le généreux banquier revend à Bolloré l’entreprise familiale pour... 4 francs symboliques. Avec le soutien des banques, la fortune de Bolloré est rapidement faite. Vincent Bolloré est aujourd’hui à la tête du groupe Vivendi, assisté d’Arnaud de Puyfontaine, directeur général, membre du Siècle et président de la French American Foundation, une filiale du Council on Foreign Relations (CFR) dont le programme est l’instauration d’une gouvernance mondiale (« Nouvel Ordre Mondial »). Le fils de Vincent, Yannick Bolloré, est directeur des programmes de Direct 8, dirige l’institut de sondage CSA et est membre du Siècle depuis 2011. Yannick est marié à Chloé Bouygues, la nièce de Martin Bouygues, que nous retrouverons plus loin.
Bertelsmann est le premier groupe de médias européen. Le groupe Bertelsmann est possédé par la Fondation Bertelsmann. Celle-ci ne cache par son implication dans la construction européenne, la création d’un bloc euro-atlantique associant Israël, la mise en place d’une gouvernance mondiale à la fois politique, financière et monétaire. Elle appelle à l’accueil massif de « migrants » non européens (une « opportunité » pour le changement en Europe) et travaille avec la Rockefeller Foundation et Freedom House, notoirement financé par Georges Soros et le Gouvernement US.
Martin Bouygues est l’héritier de Francis Bouygues, l’un des premiers, selon Wikipédia « à utiliser massivement la main d’œuvre immigrée recrutée dans les campagnes algériennes et marocaines ». Dans les années 1970, 80% du personnel Bouygues est constitué d’immigrés et Bouygues père fera un « lobbying actif » en faveur du regroupement familial. En 2014, Martin Bouygues adhère au Pacte mondial de l’ONU.
Arnaud Lagardère est avec son Groupe un « bienfaiteur » de la French American Foundation (FAF) . Arnaud Lagardère est un ami d’Henri de Castries, Young Leader sorti de la FAF (1994) et président du comité de direction du Groupe de Bilderberg (2011), mais aussi de Bernard Arnault, membre du Siècle. On se souvient qu’en 2000, il avait appelé à ses côté Jean-Luc Allavena, Président de la FAF.
Alain Weill est membre du Siècle ; Au nom de la morale, il veut réformer le Code du Travail et, vrai démocrate, se vante de consacrer moins de temps d’antenne au FN que ses concurrents.
Il nous faut encore mentionner un personnage important puisqu’il est président du CSA et qu’il a été chargé par les susnommés de faire passer aux politiques le message sur le « principe d’équité » : Olivier Schrameck. Schrameck est, comme les copains, un membre du Siècle !
Tous ces gens sont donc intimement liés aux réseaux mondialistes et font partie d’une oligarchie émancipée des peuples. Nos journalistes travaillent pour ces gens là, les servent et ne sauraient « déraper » sans le payer de leur carrière. Les plus « grands » comme Pujadas, Ockrent, Adler…les croisent d’ailleurs là où se lissent les discours : au Siècle, au Bilderberg ou ailleurs. La « démocratie » est pour cette caste un motif de plaisanterie. On se souvient qu’un Arnaud Lagardère avait adressé un avertissement au Journal du Dimanche pour un article à son goût trop « empathique » sur Marine Le Pen. Celui-ci, saluons son honnêteté, ne cache d’ailleurs pas que l’indépendance de la presse est, dit-il, « du pipeau ».
Ainsi donc, c’est la Caste qui veut la modification de la loi électorale. Le fait important n’est pas qu’elle remette en cause la démocratie, nous n’avons jamais été en démocratie, mais bien plutôt qu’elle ne se soucie plus de l’illusion démocratique. Jusqu’à présent, il fallait au-moins sauver les apparences de la démocratie. Désormais, et cela confirme ce que nous voyons depuis plusieurs années (le peuple grec ouvertement bafoué par ses dirigeants, le référendum de 2005…), il semblerait, pardonnez-nous l’expression, que nos maîtres ne s’embarrassent plus à mettre de la vaseline. Tout se passe comme si l’oligarchie se considérait en terrain conquis, comme si les peuples (comprenez-bien : TOUS les peuples !) avaient définitivement été vaincus !
Après l’époque féodale et l’époque nationale, le temps de la superclasse mondiale aurait-il commencé ? Il est certes trop tôt pour le dire avec certitude, mais ce qui précède est à l’évidence un mauvais signe.
Antonin Campana
Commentaires
En tout cas,les Néerlandais ont dit non à l'association avec l'Ukraine;en fait,ils ont dit non aux mondialistes.
A plusieurs reprises la loi électorale pour les présidentielles nous a fortement éloignés de la démocratie : rien de bien nouveau, donc. D’abord on est passé de 100 parrainages à 500 ; ensuite un parrain ne peut accorder son parrainage qu’à un seul candidat, ce qui fait qu’il ne s’agit plus d’un véritable parrainage, mais d’un vote ; autrement dit le vote présidentiel n'est plus à deux tours mais est passé à TROIS tours ! Puis les parrainages sont publiés au lieu d’être secrets : on n’a jamais vu une démocratie où les votes sont publics ; habituellement cela s’appelle une dictature. Et maintenant on empêche certains candidats de faire leur propagande électorale. Ce serait beaucoup plus simple et plus économique que de demander aux lobbies qui dirigent mes merdiats de désigner directement le Président : ce serait beaucoup plus clair ! C’est ça la Raie-publique !
Encore un excellent article de Campana ! Nous sommes entrés en dictature, une dictature molle (pour l'instant !) qu'Orwell avait si génialement prévue. Son nom : Nouvel Ordre Mondial
"L’avenir, c’est une botte très molle qui écrasera un visage qui ne se rend compte de rien" Georges ORWELL (1984)
Petit rappel historique :
Quelle folie que de porter un toast à la presse indépendante ! Chacun, ici présent ce soir, sait que la presse indépendante n’existe pas. Vous le savez et je le sais : il n’y a personne parmi vous qui oserait publier ses vraies opinions, et, s’il le faisait, vous savez d’avance qu’elles ne seraient jamais imprimées. Je suis payé 250 dollars par semaine pour garder mes vraies opinions en dehors du journal pour lequel je travaille.
D’autres, parmi nous, reçoivent la même somme pour un travail semblable. Si j’autorisais la publication d’une opinion sincère dans un numéro quelconque de mon journal, je perdrais mon emploi en moins de 24 heures, comme Othello. L’homme suffisamment fou pour publier une opinion sincère se retrouverait aussitôt sur une route à la recherche d’un nouvel emploi.
La fonction d’un journaliste (de New York) est de détruire la Vérité, de mentir radicalement, de pervertir, d’avilir, de ramper devant Mammon et de se vendre lui-même, de vendre son pays et les siens pour son pain quotidien ou, mais c’est la même chose, pour son salaire.
Cela, vous le savez et moi aussi : quelle folie alors que de porter un toast à la presse indépendante !
Nous sommes les ustensiles et les valets d’hommes riches qui commandent derrière les coulisses.
Nous sommes leurs marionnettes ; ils tirent les ficelles et nous dansons. Notre temps, nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propriété de ces hommes.
Nous sommes des prostituées intellectuelles.
John Swinton, rédacteur en chef du New York Times, discours d’adieu à ses collègues, au cours d’un banquet en son honneur, à l’American Press Association – 1914
peut-être que le Système est à court de vaseline , mais nombre d,individus sont tellement lubrifiés depuis fort longtemps par le Système , que ce dernier peut en faire l,économie .
salutations.