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Seine-et-Marne : un serrurier tabassé par trois adolescents qui le croyaient juif

 

Marion Kremp | | MAJ :

 
 

Comment l'idée a-t-elle pu les effleurer à l'écoute d'une publicité pour un serrurier sur la radio communautaire juive Radio J ? Pour l'instant, le flou persiste. Trois mineurs de 15 ans viennent d'être placés sous contrôle judiciaire par le parquet de Meaux (Seine-et-Marne) pour avoir passé à tabac un serrurier qu'ils pensaient de confession juive.


 Fin novembre, les trois lycéens entendent une publicité pour un serrurier du XIe arrondissement de Paris dont le nom a une consonance juive. A une récréation, l'un d'entre eux emprunte le portable d'une autre élève. Il appelle la société et lui demande un devis pour l'installation d'une porte blindée. Rendez-vous est donné à une adresse bidon à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne). Là, les adolescents, visage masqué, armés d'un couteau et d'une bombe lacrymogène, tombent sur la victime, salariée de l'entreprise.

L'un a été identifié



S'ensuit un torrent de coups de pied, de coups de poing mais aussi d'insultes et de menaces de mort. Comme « Donne ton pognon, sale juif », ainsi que l'a rapporté l'employé aux policiers du commissariat de Chessy. Il est dépouillé de son smartphone, d'une montre de marque et de quelques papiers. Durant son agression, qui lui a valu une courte hospitalisation, le serrurier, qui s'est débattu, a aperçu le visage d'un des adolescents. Un signalement précieux.

Interpellés mardi à leurs domiciles familiaux respectifs, les trois jeunes sont restés quasi muets, concédant au final des récits sans queue ni tête. Le premier assure n'avoir passé que le coup de téléphone, sans connaître le dessein de ses copains. Un autre aurait seulement été présent mais n'aurait pas porté les coups. Le dernier, identifié comme l'agresseur par la victime, nie les faits en bloc. En épluchant son téléphone, les enquêteurs sont tombés sur des messages à caractère antisémite : « Je les [h]ai[s] », écrit-il, avec une faute d'orthographe, à propos des juifs. Mis en examen, les adolescents devront répondre de violences en réunion avec arme, injures raciales et menaces de mort. Ils ont l'interdiction d'entrer en contact les uns avec les autres. L'enquête se poursuit pour déterminer les rôles de chacun.

LE PARISIEN

Commentaires

  • Si j'ai bien compris les agresseurs n'étaient pas juifs ;o)

  • sûrement des Goys , mais de quelle origine ??
    salutations.

Les commentaires sont fermés.