Un camp près de la frontière autrichienne
Malgré tous les efforts du gouvernement de Viktor Orbán et la construction d’une barrière à ses frontières avec la Serbie et la Croatie, la Hongrie subit de nouveau une pression migratoire de plus en plus forte.
C’est la raison pour laquelle la réouverture d’un camp de transit pour migrants est envisagée dans la commune de Körmend. Le choix géographique de la commune n’est sans doute pas anodin : située à quelques kilomètres de la frontière autrichienne, cela devrait sans doute faciliter le passage des migrants vers l’Autriche. En effet, extrêmement peu de migrants semblent intéressés par la perspective de s’établir dans les pays d’Europe centrale, où le niveau de vie est très faible en comparaison des pays d’Europe occidentale.
Une reprise des flux migratoires
Désormais, la Hongrie reçoit plus de 200 migrants par jour qui franchissent la barrière frontalière. Ceux-ci sont généralement appréhendés, mais étant donné que la Serbie n’est pas spécialement désireuse de les récupérer, ils reçoivent un avis d’expulsion de la Hongrie puis sont stationnés dans un camp de transit d’où la plupart du temps ils s’en vont pour rejoindre l’Europe occidentale.
Ce regain des flux migratoires en Hongrie, qui avaient quasiment totalement cessé durant l’hiver, s’explique par la relative fermeture de la route des Balkans.
Durant des mois, le transport des migrants a été organisé par voie ferroviaire de façon officielle par les États de transit (à ce sujet, revoir le documentaire de TV Libertés).
Ce système a plus ou moins pris fin aux alentours de février-mars, à partir du moment où les réticences d’un nombre grandissant de pays (notamment l’Autriche) a amené l’Union Européenne et la Turquie à un accord consistant à envoyer les migrants considérés comme réfugiés directement en Europe par avion depuis la Turquie, moyennant le renvoi de migrants économiques (venant du Maghreb, du Pakistan, di Bengladesh, etc…) stationnés en Grèce vers la Turquie.
Sauf que la Grèce compte encore plus de 100.000 migrants qui ne comptent pas retourner en Turquie puis dans leurs pays d’origine. D’où leurs tentatives de passage en Italie via l’Albanie ou par la route des Balkans (Macédoine, Serbie, Hongrie) avec des filières de passeurs.
Le gouvernement hongrois poursuit sa politique contre l’immigration
Loin de se laisser démobiliser, Orbán poursuit sa politique, au niveau national comme au niveau européen, pour tenter d’endiguer la vague migratoire.
Début avril, le gouvernement a lancé les premiers travaux permettant le déploiement d’une barrière à la frontière hungaro-roumaine, avec la pose des points de repères sur lesquels mettre en place la barrière.
Cette semaine, Orbán déclarait encore que la Constitution qu’il a fait adopter en 2011 était un rempart contre l’islamisation : « Nous avons le droit de choisir avec qui nous voulons vivre, et avec qui nous ne le voulons pas. […] Pour être clair et sans équivoque, je dirai que l’islamisation est constitutionnellement interdite en Hongrie ».
En automne 2016, un référendum se tiendra en Hongrie, avec pour question : « Acceptez-vous que l’Union européenne puisse imposer l’installation de citoyens non hongrois sans le consentement du Parlement ? »
Si la réponse négative des électeurs ne fait aucun doute, l’enjeu majeur de ce référendum sera le taux de participation.
Au niveau européen, outre le soutien des pays du groupe de Visegrád (Hongrie, Slovaquie, République Tchèque, Pologne), Orbán peut désormais compter sur l’Autriche. En effet, le chancelier Faymann, qui n’avait pas manqué de mots extrêmement durs à l’endroit d’ Orbán, a été rattrapé par les réalités migratoires et électorales (avec une poussée inédite du FPÖ) et a durci sa politique migratoire.
La jugulation de la crise migratoire sera un enjeu politique majeur en Hongrie lors des élections législatives qui auront lieu dans deux ans. En cas d’échec, Viktor Orbán pourrait se voir sérieusement concurrencer par le parti nationaliste Jobbik.
NDF
Commentaires
Cet afflux d’immigration perdurera tant que les gouvernements immigrationnistes de l’Allemagne, de la France, de la GB, etc… continueront à financer les immigrés d’abord pour les faire venir, ensuite pour les loger, les nourrir, les habiller, etc… Il faut d’urgence cesser cette politique complètement folle, et les immigrés retourneront chez eux !