Werner Faymann
Alors qu'en Autriche l'extrême droite est arrivée en tête du premier tour de la présidentielle le 24 avril, Werner Faymann, 56 ans, le chancelier en poste depuis 2008 a remis sa démission lundi.
Il a jeté également l'éponge de ses fonctions à la tête du parti social démocrate (SPÖ). C'est l'actuel vice-chancelier, le conservateur Reinhold Mitterlehner (ÖVP), qui assurera l'intérim à la tête du pays.
Plus de 35 % des suffrages : c'est le pourcentage de voix qu'a obtenu le 24 avril Norbert Hofer, le candidat du parti d'extrême droite FPÖ, soit environ 24% de plus que les sociaux-démocrates et que le parti conservateur (ÖVP). Les deux partis traditionnels qui se partagent le pouvoir depuis 1945 n'ont obtenu chacun que quelque 11% des bulletins. Une véritable humiliation. Tous deux sont hors course pour le second tour de la présidentielle qui se déroulera le 22 mai où Norbert Hofer (FPÖ), 45 ans, sera face à Alexander Van der Bellen, 72 ans, un indépendant soutenu par les écologistes.
Les sociaux-démocrates vont choisir un nouveau leader
Le SPÖ se réunit à partir de ce lundi après-midi pour désigner sous huit jours un nouveau président qui ait l'appui des militants sociaux-démocrates, ce qui n'est plus cas de Werner Faymann. Le candidat Norbert Hofer avait annoncé que s'il était élu président, il nommerait chancelier tout candidat proposé par la gauche. Le SPÖ entend ainsi prendre les devants. Il peut choisir un dirigeant qui refuserait toute compromission avec l'extrême-droite ou qui composerait avec elle.
Le président, élu pour un mandat de six ans, ne participe pas à la gestion au quotidien du pays mais il dispose de pouvoirs formels étendus, notamment celui, dans certaines circonstances, de nommer un nouveau chancelier et de dissoudre le parlement.
La question des réfugiés pèse dans la politique autrichienne. Après avoir dans un premier temps critiqué la politique anti-réfugiés du Premier ministre hongrois Viktor Orban, Werner Faymann a rétabli des contrôles aux frontières du pays. Il a fait construire le premier mur en barbelés de l'histoire de l'Espace Schengen entre son pays et la Slovénie. Vienne prévoit aussi une barrière de 4 mètres de haut au niveau du col du Brenner, nœud commercial et routier majeur avec l'Italie qui y est fermement opposée.
LE PARISIEN
Commentaires
bon voyage Mr le chancelier démissionnaire . .!!
laissez la place aux patriotes Autrichiens . .!!
salutations.