Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pétain à Verdun: le Chemin des Hommes

655_001.jpg

XVM5cea77d2-d192-11e5-94d7-a0c4d4d5eef2.jpg

VERDUN, LE CHEMIN DES HOMMES - En réorganisant la défense dès son arrivée à Verdun le 25 février 1916, Philippe Pétain a permis d'éviter la débâcle et de changer la donne.

 
 

Début 1914, le colonel Philippe Pétain est à la tête de la 4e brigade d'infanterie, proche de la retraite. On ne regrettera pas cet officier aux théories à contre-courant qui valorise la non-exposition au feu et l'économie de la vie des hommes quand son milieu ne jure que par l'offensive à outrance! Mais dès août, ses succès au combat vont vite révéler sa valeur. Nommé général de brigade le 31 août, puis général de division 15 jours plus tard, il est, en octobre, général de corps d'armée, chargé du 33e corps en Artois. En juin 1915, Joffre lui confie la IIe armée en Champagne.

Le 25 février, quatre jours après le début de l'offensive allemande, qui frappe de désarroi le commandement français, Pétain est convoqué au Grand Quartier général à 8 heures du matin et se voit confier en urgence la défense de Verdun. Aussitôt, il réorganise la ligne de front sur les deux rives de la Meuse. Les forts sont réarmés, l'aviation est mise à contribution pour renseigner sur les mouvements ennemis, et le flux logistique de la «Voie sacrée», organisé peu avant son arrivée, se met en branle depuis Bar-le-Duc. Pétain instaure aussi un système de relève régulière, la noria, qui va non seulement soulager les combattants, mais aussi les fédérer autour d'un enjeu partagé; grâce à ce système, 73 divisions sur 95 prendront en effet part à la bataille. Le succès est au rendez-vous, l'avancée allemande est ralentie et stoppée. Pétain finit pourtant par être jugé trop «défensif» par Joffre, à qui il ne cesse de réclamer des renforts. Le 19 avril, Castelnau l'avertit par téléphone que le généralissime songe à le remplacer par Nivelle. De fait, le 26 avril, il est nommé à la tête du groupe des armées du Centre: une promotion qui voile à peine un désaveu.

Mais l'Histoire n'en est pas à un retournement près. Un an plus tard, en mai 1917, c'est Pétain qui est appelé pour remplacer Nivelle à la tête des armées françaises, après l'échec sanglant du Chemin des Dames. Par une politique d'économie des forces et de clémence, il résorbe la rébellion qui couve dans les troupes saignées à blanc et choisit avec pragmatisme d'attendre l'arrivée des Américains en Europe. Pressenti pour devenir généralissime des armées alliées, il est coiffé par Foch en mars 1918, mais reste commandant en chef de l'armée française. Alors qu'il préparait l'invasion de l'Allemagne, l'armistice est signé, trop tôt à son gré, le 11 novembre 1918. Il aurait préféré faire sentir à l'Allemagne le poids de sa défaite en envahissant son territoire pour négocier le traité de paix en position de force. Compté parmi les pères de la victoire, Pétain est aussitôt fait maréchal de France.

Commentaires

  • Surement, il a du penser souvent aux morts de Verdun..
    C'est sans doute pourquoi, il a fait de son mieux pour eviter le pire en serrant la main de Hitler a Montoire...
    La France avait perdu la guerre, mais il n'en etait pas responsable.
    Les Francais lui doivent le tranfert de ses restes a Douaumont.. Qu'il repose enfin parmi ses soldats, c'est la moindre des choses...
    Pourquoi tant de haine, contre un marechal de France, qui aimait non seulement la France, mais les Francais.?
    http://valentin.beziau-ump77.over-blog.com/2016/05/1-03-1941-discours-du-marechal-petain-contre-la-lutte-des-classes.html

  • C'est cette politique défensive de protection (relative) de ses soldats qui incitera le Mal Pétain à ménager les Français par la suite en restant à leurs côtés. Il connaissait les souffrances d'un pays en guerre. Les Français auront ont été bien ingrats et versatiles en basculant massivement d'un soutien à Pétain à son rejet.
    La France a toujours une dette à son égard et la place de ses cendres est au milieu de ses soldats à Douaumont. Mais les mots "Honneur" et "Fidélité" ont-ils encore un sens pour les traîtres qui nous gouvernent ?

  • Pendant ce temps, De Gaulle se planquait à Londres... méprisé par les Anglais.

  • Le Maréchal fut un homme droit alors que son poulain , De Gaulle , était arrogant et lâche .

    Normal que ce fourbe l'ait emporté !

  • Oui, rendons hommage au Vainqueur de Verdun !

  • il ne lui sera jamais pardonné d,avoir endossé la lourde tâche de gouverner la France sous l,occupation , sans le Mal , la France aurait subie le joug d,un Gauleter , et aurait bien plus souffert . .!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.