Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Béziers : Marion Maréchal-Le Pen claque la porte de la réunion de Robert Ménard

 

Valérie Hacot à Béziers | | MAJ :

Entre Robert Ménard, le maire de Béziers (Hérault) et Marion Maréchal-Le Pen, rien ne va plus. La jeune députée FN du Vaucluse a quitté les journées de Béziers organisées ce week-end par le maire élu en 2014 avec le soutien du Front National.

Marion Maréchal Le Pen n'a pas du tout apprécié les propos de Robert Ménard qui a affirmé ce samedi matin que ce grand rassemblement des droites n'avait pas vocation à être un «marchepied» pour le FN.

 

Un manque de loyauté aux yeux de la nièce de Marine Le Pen qui dès vendredi soir prévenait : «Je ne suis pas là pour inaugurer un parti concurrent». Et de menacer de s'en aller le cas écheant. C'est donc fait.

«L'idée c'est : On veut vos voix et pas vos gueules»

«Il y a une erreur politique majeure et historique de Robert Ménard de partir dans des mouvements dont on sait qu'ils sont voués à l'échec électoral», a affirmé Marion Maréchal-Le Pen à l'AFP. «L'idée c'est : On veut vos voix et pas vos gueules. Il faut que ces gens-là se rendent compte que le FN est incontournable. Il y a un certain nombre de personnes qui sont dans des réflexes politiques sectaires», a accusé la députée du Vaucluse.

 

«Manifestement, il y avait un quiproquo: il semblerait que nous ne partageons pas la même stratégie avec M. Ménard. Dans le cadre de la Ve, les partis sont incontournables, on peut le déplorer, en déplorer les carences... Mais je considère aujourd'hui que le seul parti politique qui a le potentiel pour vaincre et appliquer des idées différentes, c'est le FN», a soutenu la nièce de Marine Le Pen. «La vraie droite, identitaire et souverainiste, c'est le Front national. Le plus efficace pour que ce socle soit appliqué, c'est le FN», a encore martelé Marion Maréchal-Le Pen.

 

«Ménard explique qu'il ne souhaite pas être le marchepied du FN, mais c'est dommage, car le FN si je me souviens bien a été son marchepied», a-t-elle encore dénoncé en allusion au soutien du Front national lors des municipales de Béziers.

 

Tout ce week-end, des représentants de la droite -du FN en passant par Debout la République et les Républicains - sont conviés à Béziers pour réfléchir à des propositions. Robert Ménard lance son mouvement «Oz la droite» qu'il compare au Podemos espagnol.

 

«J'ai des rapports d'indépendance avec Marine Le Pen. Avec 80% de ses idées, je suis d'accord avec elle, avec 20% je suis en désaccord et ce sont des désaccords assez importants», a-t-il précisé au sujet de la présidente du FN.

 

Pour Robert Ménard, «une bonne partie de l'électorat des Républicains pense la même chose que l'électorat FN.» «Gagner seulement avec Marine Le Pen c'est impossible. Il faut gagner avec plus que Marine Le Pen».

Sur twitter, le maire a remercié Marion Maréchal-Le Pen pour sa venue et a fait un lien entre son départ et les tensions au sein du FN.

Merci à @Marion_M_Le_Pen d'être venue à #Béziers malgré les tensions internes au @FN_officiel

— Robert Ménard (@RobertMenardFR) May 28, 2016

 

Après Marion Maréchal-Le Pen, c'est le député proche du FN Gilbert Collard qui a défendu Marine Le Pen, estimant qu'elle est le «seul marchepied patriotique vers l'unité et la victoire».

LE PARISIEN

Commentaires

  • J'adhère à la position de Marion. Le passage obligé pour la prise du pouvoir en 2017 et surtout en 2022, c'est la victoire de Marine. On peut écarquiller les yeux, il n'y a rien d'autre sur le "marché" des stratégies ! Le FN est le navire amiral qui doit entraîner dans son sillage d'autres forces que celles strictement orthodoxes du FN. Je crois que Ménard le sait et vient de faire machine arrière en jurant qu'il voterait Marine "sans aucun problème". Si le FN a siphonné des millions de voix à gauche (1er parti chez les ouvriers et les employés), il doit impérativement attirer d'autres millions de voix actuellement "à droite", mais méfiantes vis à vis de lui. Il manque au FN d'importantes réserves pour le 2nd tour. Si la démarche de Robert Ménard va dans cette direction et qu'il obtient des résultats, tant mieux !
    Je me pose quand même des questions sur les intentions de Ménard et l'efficacité de ces discussions. Il est clair par exemple qu'un Dupont-Aignan joue une carte personnelle et constitue une diversion pour soustraire le plus de voix possible au FN !
    En tout état de cause, dans l'attente des conclusions de ce colloque, ne jetons pas d'huile sur le feu, ce serait la pire des réponses. Regardons, écoutons et restons vigilants !

  • Tous ces donneurs de leçons prennent-ils Marine Le Pen pour une imbécile en répétant sans arrêt "il faut faire des alliances". Croient-ils qu'elle ne le sait pas? Que représentent les participants de Béziers? Le seul poids lourd: Dupont Aignan n'est pas venu.Où sont les anciens villièristes? N'oublions pas que LR ex UMP ex RPR-UDF a juré en 1986 de ne jamais faire alliance avec le FN qu'elles que soient les circonstances et depuis ils n'ont jamais rompu le serment.
    Marine a raison. Les ruptures ne se font plus entre la droite et la gauche mais sur l'identité avec l'immigrationisme de remplacement, la souveraineté politique et économique dans et avec l'Europe des nations et le social en soutenant les plus faibles et vulnérables qui ne cherchent pas à profiter du système.
    Merci Marion et Gilbert Collard pour votre courage et votre lucidité.

  • Marine, Ménard, Marion et j'en passe! De toute façon, il ne sert strictement à rien de s'exciter, de se demander qui a raison ou qui à tort, de discutailler sans cesse à propos de ce qui se passe en France, ou de ce quise passera en 2017 et plus loin. C'est très simple : il ne se passera strictement rien de ce que les militants, sympathisants ou électeurs du FN et associés souhaitent. Nous sommes dans l'Hexagone, donc dans le pays de la division. D'une part, le bulletin de vote n'a jamais été un moyen de sortir de la fange, et d'autre part le Français moyen - tenu par l'arme du crédit - a trop à perdre pour songer à mourir sur des barricades. Cessez tous et toutes de rêver et de prendre vos désirs pour des réalités. Nous aurons Juppé en 2017, Macron ou son alter ego en 2022. Et cela continuera ainsi, comme dans tous les pays d'Europe occidentale, jusqu'à ce que ce "rimland" soit purement et simplement une extension des Etats-Unis d'Amérique, des USA ultra-marins. Et ce ne sont ni l'Eglise catholique (appelée à disparaître comme les cultes antiques), ni les prières des Veilleurs qui ressusciteront un pays mort. Car ce pays est bien mort; mortellement blessé en 1789/1792, il a été achevé en 14/18, et les derniers éléments encore vivants sont tombés dans lezs rizières d'Indochine et les djebels d'Algérie. IL EST TROP TARD. Il n'est d'ailleurs qu'à lire les différents publications sur le Net pour se rendre compte des divers ralliements et/ou priseq de consciences de personnes fort éloignées de nos idées il y 10, 15 ou 20 ans, et de noter la justesse de leurs critiques à l'égard de la situation actuelle : il est tentant de se dire que c'est enfin un réveil; en réalité, il s'agit d'une erreur de parallaxe : une civilisatio n'est jamais aussi lucide sur elle-même que sur sa fin. Cela dit, s'il n'y a aucun espoir que la situation change en France du fait des Français, il est tout à fait possible que des bouleversements extérieurs - c'est-à-dire échappant à la volonté des haitants de ce pays vermoulu et pourri jusqu'à l'os - imposent une transformation brutale qui fera grincer bien des dents, du moins ceux et celles qui en auront encore.

  • Vous êtes excessive. Mais c'est votre droit.

  • Cougar : tout en partageant votre analyse , j,espère et je pense qu,un ou des évènements extérieurs à notre pays ou à l,europe, permettra que la France sorte de la M. . . actuelle . .!!
    mais cela concernera sûrement une génération future . .!!
    salutations.

  • Cougar,
    Ne soyez pas défaitiste ! Bien sûr l'avenir est sombre, mais le meilleur moyen de garder le moral est de se battre et de positiver. Il y a des signes d'espoir qui n'existaient pas il n'y a que 10 ans : un FN en progression constante et aux portes du pouvoir qu'il veut (enfin) conquérir, des prises de conscience identitaires, patriotiques et souverainistes partout en Europe, une UE de plus en plus rejetée, le Brexit, la présence sur la scène internationale de Poutine et je l'espère d'un Trump, etc.
    L'histoire n'est écrite nulle part, elle n'a de sens que celui que lui donnent les hommes, et les seules batailles que nous sommes sûrs de perdre, sont celles que nous aurons refusé de livrer.
    "Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible." SAINT EXUPERY

Les commentaires sont fermés.