«Des fouilles d’une si grande ampleur sont rares, explique Nicole Pousaz, archéologue cantonale. On n’avait pas imaginé un instant une pareille substance archéologique ici. Personne n’avait même parlé de ce site.» Ce sont les sondages préalables au chantier routier qui ont mis la puce à l’oreille des spécialistes. Ils n’ont pas été déçus: sous une épaisse couche de terre était conservée toute une agglomération gauloise occupée entre l’an 200 et 100 avant notre ère. Or, pour cette période qui précède la Guerre des Gaules de César, les connaissances des archéologues sont loin d’êtres complètes. En dehors de quelques fermes et villages partiellement conservés, peu de traces d’habitat avaient jusqu’ici été retrouvés en Suisse. La civilisation celtique est alors à son apogée. Ce qu’illustrent des fragments très fins de fourreaux d’épées, des fibules de bronze et du mobilier d’une qualité remarquable retrouvés sur le site de Vufflens. S’y ajoutent 400 parures, une centaine de pièces… On y produisait aussi de la céramique, voire de la monnaie, signe de l’importance d’un lieu fréquenté par des aristocrates. En témoigne une riche tombe, découverte au nord du site.
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Commentaires
Combien de sites encore enfouis à découvrir ! La concentration celtique ayant été très importante dans ces régions, et notamment dans la Bavière voisine.
La terre celtique "remonte", revient! C'est fantastique! Les objets sont quasiment modernes!
P.-E. Blairon a raison: soyons fiers de nos origines!
Que de mensonges et d'ignorance sur le génie des Celtes et des Germains !
Ceux qui ont écrit l'Histoire (les vainqueurs comme toujours), c.à.d. les auteurs romains, l'Eglise, les auteurs des Lumières, etc., ont propagé l’ image de peuples celtes et germains présentés comme des barbares à peine sortis des cavernes, ceci afin de mettre en valeur leur propre supériorité et d’imposer les notions de « progrès » et de « sens de l’histoire ».
Le Moyen-âge (qui durera 1000 ans quand même !) traînera une image semblable, heureusement largement remise en cause aujourd'hui.
L’historien qui n’est pas un révisionniste est un perroquet.