La procureur a aussi demandé une peine d'inéligibilité de cinq ans contre l'ancien poids lourd du Parti socialiste qui a «trahi tous ses serments», jugé pour fraude fiscale. Elle a également requis deux ans de prison ferme à l'encontre de son ancienne femme, Patricia Cahuzac.
Mardi, devant le tribunal, il avait demandé «ni pitié, ni compassion». «Je veux juste être jugé pour ce que j'ai fait et pour ce que je suis vraiment», avait dit Jérôme Cahuzac, lors d'une audience où il est apparu bouleversé, fondant en larmes au moment d'évoquer, à demi-mot, sa tentation passée pour le suicide.
Mercredi, le parquet national financier a requis trois ans de prison ferme à l'encontre de l'ancien ministre du Budget pour fraude fiscale et blanchiment, estimant que c'était le juste prix de la «trahison» pour avoir «sacrifié tous les principes pour l'appât du gain». La procureur Eliane Houlette a aussi demandé une peine d'inéligibilité de cinq ans contre le socialiste déchu, ancien maire et ancien député, qui a «trahi tous ses serments».
Elle a requis deux ans de prison ferme à l'encontre de son ancienne femme Patricia Cahuzac, qui a «surpassé» son mari «dans la dissimulation de ses avoirs au fisc». «Le seul élément qui distingue vos situations, c'est que lui était ministre», a lancé la procureur.
Fraude familiale et opacité offshore
L'ancien héraut de la lutte contre l'évasion fiscale, à l'origine du plus retentissant scandale du quinquennat, est jugé depuis le 5 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour ses comptes cachés à l'étranger, au côté de son ex-épouse et de leurs anciens conseillers, le banquier François Reyl et l'homme d'affaires Philippe Houman. À l'encontre de ces protagonistes, accusés d'avoir «organisé l'opacité» des avoirs, passés de Suisse à Singapour via des sociétés offshore, le parquet a requis 18 mois de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende. Contre la banque Reyl, qui a «mis sa technicité au service» de la fraude, il a demandé 1,875 million d'amende et une interdiction d'exercer toute activité bancaire en France pendant cinq ans.
Patricia et Jérôme Cahuzac ont reconnu au cours des audiences une fraude «familiale», une plongée dans l'opacité offshore comme une fuite en avant, mais nié avoir construit «un système organisé».
Trois ans et demi après le scandale, qui a éclaté en décembre 2012, l'ancien ministre assume «une faute impardonnable». Il avait nié les accusations «les yeux dans les yeux» devant l'Assemblée nationale et fini par démissionner du gouvernement le 19 mars 2013. «Je suis dévasté par le remords», avait-il finalement écrit sur son blog le 2 avril 2013, reconnaissant posséder un compte en Suisse.
LE FIGARO
Commentaires
cellule VIP et avant trois années , la liberté , et reprise des affaires .
salutations.
Ses pleurnicheries sur son propre sort en rajoutent à sa fourberie et à sa lâcheté.
"Méfiez-vous des larmes des faibles !" Proverbe hindou
C'est tout !!!!
Mais... c'est vrai il est quand même socialope ;o)
Comme ça, on croit qu'il y a encore une justice...