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"Trump réveille le géant assoupi de l'Amérique blanche"

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Mis à jour le 16/10/2016 à 18h28 | Publié le 16/10/2016 à 16h43

#EUROPEGOESUS - De nombreux groupes prônant un nationalisme blanc soutiennent la candidature du milliardaire républicain. Nous avons rencontré un de leurs représentants, près de Los Angeles.

Par Julie Connan

Envoyée spéciale à La Cañada Flintridge 

«Ne dites surtout pas que je suis un ‘suprémaciste blanc'. Je préfère le terme ‘nationaliste blanc'. Nous qualifier de ‘racistes' ou de ‘suprémacistes' est négatif et nous nuit.» La mise au point sémantique étant faite, William Johnson, président de la formation nationaliste American Freedom Party, commande avec le sourire un jus de pamplemousse dans un «diner» traditionnel d'une banlieue proprette de Los Angeles. 

Sur les écrans télévisés derrière lui, le deuxième débat présidentiel commence tout juste, sans que les clients y prêtent attention. «Suprémaciste» ou non, le discours de William Johnson, avocat à Los Angeles, ne fait aucun doute sur ses intentions. «Je suis pour un État blanc et pour la balkanisation des États-Unis. L'immigration dans les pays blancs a été ouverte pendant des années et les immigrés et les réfugiés ont remplacé nos standards par les leurs», expose-t-il tout de go. Le serveur latino jette un regard d'effroi. 

Comment alors vivre en Californie, l'État le plus diversifié des Etats-Unis, qui compte désormais plus de latinos que de blancs? «Je n'ai aucun problème à habiter Los Angeles. Je me sens plus menacé dans des petites villes où des immigrés arrivent», explique-t-il, à la sortie de la messe dominicale, avant de rejoindre son vaste ranch à l'écart de la ville. 

«Dans le passé, ces formations extrémistes ne se seraient jamais rassemblées derrière un candidat à la présidentielle.»

Brian Levin, directeur du Centre pour l'étude de la haine et de l'extrémisme

Il y a encore quelques temps, ce discours n'aurait rencontré qu'un écho marginal côté républicain. «Avec Donald Trump, ces mouvements ont trouvé leur candidat, affirme Brian Levin, qui dirige le Centre pour l'étude de la haine et de l'extrémisme, à San Bernardino. Ils existent depuis des années, mais il leur manquait une célébrité charismatique à même de réunir autour d'elle une portion de l'électorat en colère, ajoute le spécialiste. Il a ouvert le champ politique à tous ces groupes (suprémacistes, néonazis, anciens du KKK) qui ont leur propre objectif, et se retrouvent désormais réunis dans un mouvement parapluie. Dans le passé, ces formations extrémistes ne se seraient jamais rassemblées derrière un candidat à la présidentielle. Trump leur a donné un ticket d'entrée pour atteindre le grand public.» 

 

Duterte, un héros

«Même s'il n'est pas élu, Donald Trump réveille le géant assoupi de l'Amérique blanche, affirme William Johnson, passionné par le Japon et le nationalisme nippon. C'est le leader d'un mouvement antimondialiste, populiste et nationaliste.» Ce sexagénaire discret aime d'ailleurs à raconter qu'il a été «un délégué de Trump pendant quatre heures», avant que sa nomination ne fasse la une des médias et qu'il ne soit contraint de se retirer. 

William Johnson, président de l'American Freedom Party.
William Johnson, président de l'American Freedom Party.

S'il refuse de dire combien de membres compte son mouvement, - «peut-être cherchons-nous à apparaître plus nombreux que nous le sommes?» plaisante-t-il, Johnson explique donner de l'argent à d'autres groupes que le sien, à l'instar du Traditional Worker Party qu'il juge tout de même «trop violent» (ce groupe avait notamment pris part à un rassemblement néonazi qui avait fait plusieurs blessés fin juin à Sacramento). Comme eux, il dénonce un «génocide blanc» et dit assister à «la mort de la race blanche, causée par les concepts de diversité et de multiculturalisme». Il voit dans le très controversé président philippin, Rodrigo Duterte, une sorte de héros. «Comme Trump, c'est un leader fort, typique de la prochaine génération».

 

LE FIGARO

 

 

 

Commentaires

  • Oui, Trump redonne l’espoir à tous les patriotes de tous les pays de civilisation et de culture européennes et chrétiennes, c’est-à-dire gréco-latines.

  • Trump réveille l'âme européenne assoupie de la majorité américaine. Il a compris l'intérêt de se rapprocher de l'autre grand leader européen qu'est Poutine. Ceci expliquerait la haine sourde et féroce des ennemis éternels de la race blanche et de leurs puissants lobbies à son encontre.
    Il joue gros, "un accident est si vite arrivé" !

  • "un état blanc et la balkanisation du pays " ??
    est il possible que tous les blancs du pays se retrouvent dans état ghetto aussi grand soit il ,entouré d, autres états balkanisés . . .je ne crois pas que cela soit possible , ce que je crois possible c,est la disparition à long terme des blancs de ce pays si l,immigration ne cesse pas .
    salutations.

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