Par Julie Connan
Mis à jour le 22/10/2016 à 19h00
#EUROPEGOESUS - Dans le seul Etat américain à autoriser la prostitution, l'avenir politique du pays est âprement débattu par les prostituées, qui ont décidé d'y prendre part, à leur manière.
De notre envoyée spéciale dans le Nevada
Pour qui n'a pas l'habitude, entrer dans un «brothel» - littéralement un bordel - est en soi une expérience. Dans le Nevada, seul Etat américain où la prostitution est légale et réglementée (mais pas dans tous ses comtés), ces établissements ont pignon sur rue. A Carson City, la petite capitale méconnue de l'Etat, située en plein pays cow-boy, la plupart de ces «maisons de joie», desservies par une petite piste d'hélicoptère, sont la propriété du septuagénaire Dennis Hof, également connu pour son émission de téléréalité, Cathouse.
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Du Moolite Bunny Ranch au SageBrush, ces établissements, qui ressemblent à des motels ornés de panneaux à l'humour douteux, sont à peine dissimulés par quelques entrepôts. Le tout en bordure d'une route très fréquentée, dont le va-et-vient automobile est quotidiennement interrompu par la traversée de bétail et de chevaux laissés en liberté, à l'état plus ou moins sauvage.
Et s'il est interdit de faire la publicité de ce commerce charnel, les filles de joie ont trouvé un moyen de faire parler d'elles dans un tout autre registre, à travers le mouvement «Hookers for Hillary» (les prostituées pour Hillary), à la faveur des primaires, puis de la campagne présidentielle. «J'ai été élevée dans un foyer républicain en Oklahoma, mais je vais voter Hillary, annonce Sable Renae, 45 ans, dans sa petite chambre aux murs ornés de cravaches de toutes sortes et d'un chapeau de cow-boy. Trump veut continuer à faire des reaganomics (la politique économique prônée par Ronald Reagan), on sait très bien que cela ne marche pas. J'ai vraiment pris ma décision de voter pour elle après le premier débat. Elle est intelligente et sait écouter», précise cette ancienne employée en recouvrement chez HSBC. «J'ai fait des études d'histoire alors quand les filles me le demandent, je leur explique le système politique américain», ajoute cette jeune grand-mère de quatre petits-enfants, intarissable sur le fonctionnement des institutions.
Ces partisanes de Clinton affirment aussi qu'elle défendra mieux le régime de santé, et leurs droits en tant que travailleuses du sexe. Dans le Nevada, elles sont soumises à un examen médical par semaine, à des tests HIV réguliers et le port du préservatif est obligatoire.
«Les filles, vous avez de la visite». La voix du barman retentit dans la petite chambre de «Sable» à travers un interphone, situé au-dessus du «Panic button». Cet appel exhorte chaque prostituée à venir se présenter au prochain client, qui fera ensuite son choix, après avoir fait le tour de l'établissement. Les "gentlemen" parlent en général très peu de politique entre ces murs, contrairement aux hôtesses.
Le patron, candidat au Sénat, comme libertarien
«Les filles critiquent beaucoup Trump et son côté mâle blanc dominant, raconte Ondine Desire, 30 ans. J'étais plutôt pour Bernie Sanders, mais avec Clinton, je pense que je serai en sécurité en tant que femme, explique cette travailleuse sociale venue de Chicago pour «tenter l'expérience» de la prostitution. Trump voit les femmes comme des objets, mais moi, je décide quand j'ai envie d'être traitée comme un objet».
Dans l'obscurité du SageBrush et du Bunny Ranch, toutes les voix ne vont pas dans le même sens. Le propriétaire des lieux se présente au Sénat du Nevada sous l'étiquette libertarienne, après avoir soutenu la candidature de Ron Paul à la présidentielle en 2008 et en 2012. Dennis Hof a même déclaré qu'il voterait pour Donald Trump, tout en encourageant ses «filles» à continuer leur campagne pour sa rivale démocrate. «Mais toutes celles qui font campagne n'iront pas voter», déplore Sable. Comme Ondine, elle se rendra au bureau de vote le 8 novembre, et si sa petite chambre n'a pas de télévision - seule la suite est équipée d'un écran géant à côté d'une barre de pole dance - Sable a d'ores été déjà prévu de suivre l'élection sur son ordinateur portable.
Commentaires
Ces malheureuses filles se trompent totalement : Hilary sera leur pire ennemi : comme tous les mondialistes de gauche, elle les traitera comme des moins que rien et elles risquent de se retrouver sur le trottoir comme en France quand on a fermé les maisons closes !
Entres putes d'en bas et pute d'en haut, rien que de très naturel ! Elles ont le même ennemi que Clinton, à savoir
"le mâle blanc dominant" (sic)…je crois qu'il y a une certaine incohérence avec leur clientèle habituelle qui les fait vivre !
Si ces filles au faible QI croient que Clinton fera quelque chose pour elles, elles se trompent lourdement... Clinton les méprise!
ces femmes sont à côté de la plaque , de croire que la mère Clinton va se pencher sur leur cas , elle devra suivre la feuille de route imposé par ses maîtres .
salutations.
Quand les putes veautent pour une gouine c'est que la fin des temps est proche ;o)