Par Paul Louis
Mis à jour le 23/10/2016 à 11h12
Alors que l'évacuation du camp de Calais est annoncée pour lundi, les activistes entendent mener des actions pour dénoncer, voire empêcher, les opérations.
Si la préfecture du Pas-de-Calais estime leur nombre entre «150 et 200», il demeure impossible de donner un comptage précis des militants «No Border» présents actuellement dans le camp de «la Lande» de Calais (dit aussi la «jungle»). Et c'est bien là l'une des principales inconnues des forces de l'ordre qui s'attendent à une opposition musclée avec ces activistes anti-frontières lors du démantèlement lundi.
En matière de communication, le collectif «Calais Migrant Solidarity» (CMS), présent dans la «jungle» depuis 2009, joue la carte de la discrétion et reste éloigné de la presse. Et si le flou persiste sur la forme des actions envisagées de ses militants, le CMS, intégré au réseau international «No Border», a toutefois appelé à «une journée transnationale d'actions et de manifestations le 24 octobre 2016 pour exprimer par toutes formes de solidarités créatives (son) soutien aux expulsé-e-s de Calais et à toutes les personnes sans papiers». La Coalition Internationale des Sans-Papiers et Migrants (CISPM), la Coordination de Sans Papiers 75, l'association le Réveil Voyageur, de l'Action Antifasciste Calais et des syndicats Solidaires et FSU participeront également à cette journée d'action.
«Pas de destruction de lieux qui soit “humanitaire”»
Sur leur blog, les activistes de CMS disent réaliser «un ensemble d'activités variées qui a pour but de construire la résistance face aux agressions policières, d'éveiller les consciences sur la situation calaisienne, de montrer (leur) solidarité avec les migrants, et tout simplement d'essayer de rendre la vie des gens un peu plus facile». Lundi, l'opération de démantèlement qui se veut «résolument humanitaire» selon les autorités s'organisera autour d'une répartition des migrants entre adultes, mineurs étrangers isolés, familles et personnes isolées. Une méthode inadmissible pour les «No Border» pour qui «il n'y a pas de destruction de lieux de vie qui soit “humanitaire”». Ils dénoncent par ailleurs «une pression policière qui augmente de jour en jour sur la zone».
Sur place, les activistes du CMS joueraient un rôle majeur en donnant des indications aux migrants pour organiser la rébellion. Certaines associations recevraient déjà des messages d'insultes: «Nous avons quelques injures et autres, ça me fait penser aux gens qui allaient aux matchs de foot pour se battre avec la police», explique à Europe 1 Christian Salomé, président de l'association L'Auberge des migrants.
Au vu des derniers face-à-face entre forces de l'ordre et «No Border», les responsables politiques s'attendent, au mieux, à un échange tendu entre les deux parties lors du démantèlement, au pire, à des affrontements violents. D'autant que le groupe de militants pourrait être gonflé par l'arrivée d'activistes venus d'autres pays d'Europe mais également d'une poignée de zadistes de Notre-Dame-des-Landes qui ont appelé à la solidarité. 1200 policiers, en plus des 2100 agents déjà présents sur place, seront mobilisés pour l'occasion. «Les violences, forcément il y en aura. Pas les premiers jours parce que les journalistes seront là. Je pense qu'ils (les forces de l'ordre, ndlr) vont (leur) faire un joli SAS, un joli petit parcours «regardez à gauche, regardez droite», tout se passe bien. Et quand la tension médiatique retombera, la répression va se mettre en place», lâche Arnaud, «No Border français», au micro d'Europe 1.
De son côté, la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio, a indiqué, selon La Voix du Nord , que «toute personne qui ne sera pas munie de badge n'aura rien à faire sur le camp de «la Lande». Elle se dit prête à délivrer des OQTF (obligations de quitter le territoire français, ndlr)» aux militants qui ne seraient pas Français.
Le Figaro
Commentaires
Il faudrait aussi expulser les no-borders étrangers en même temps que les immigrés : eux aussi sont des délinquants ! Et les no borders français devraient être trainés devant les tribunaux ! Mais notre gouvernement n’osera jamais le faire : au fond ils en sont complices.
Les no borders, ou yes bordel, sont souvent encapuchonnés ou masqués, c'est une preuve qu'ils sont apparentés à la gent invasive indésirable.
Les Français en ont assez de ce désordre orchestré par des salauds, la loi, la vraie, vient du peuple et lui seul, pas besoin de bulletins de vote, la parole vaut mieux avec l'action.
Les "No borders", comme les "Zadistes", comme les "antifas", comme les racailles gauchistes de tous ordres n'ont pas grand chose à craindre d'un pouvoir qui a toujours manifesté une grande mansuétude à leur égard.
Pas comme les braves Identitaires toujours non violents et envoyés au trou avec de lourdes amendes pour des banderoles déployées ici ou là.
Le Régime connaît bien qui sont ses amis et qui sont ses vrais ennemis !
Ce démantèlement n'est qu'une opération d'esbroufe et de propagande à quelques mois de la présidentielle. De nouvelles jungles se créeront (entre autres à Calais même) tant qu'on n'aura pas récupéré la souveraineté absolue sur nos frontières.
les no-borders , juste des petits blancs de gauche , mais de vrais malades mentaux , et surtout petits "soldats " des Soros et Cie , à part l,europe , ces abrutis utiles n,iraient point faire les fiers à bras sous d,autres cieux .
salutations.