Par Philippe Gélie
Mis à jour le 08/01/2017 à 19h47
Le républicain sera officiellement investi 45e président des États-Unis le 20 janvier 2017. Seul l'ambassadeur français à Washington sera présent.
De notre correspondant à Washington
Aucun responsable politique français n'assistera dans la tribune officielle à l'investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain à Washington. Ainsi le veut la coutume d'un événement essentiellement national - épargnant sans doute bien des états d'âme au gouvernement socialiste de François Hollande.
Les invitations à la prestation de serment sont distribuées par l'entourage du président élu, l'Administration sortante et les élus du Congrès. Jusqu'à un million de tickets a été émis, de cinq couleurs (vert, orange, jaune, bleu et argent) correspondant à un positionnement au pied du Capitole. Les militants républicains venus des 50 États forment le gros des invités.
Les ambassadeurs des 180 pays représentés à Washington sont conviés, mais généralement pas leurs dirigeants, à l'exception des deux voisins, le Canada et le Mexique. Cette année, le premier ministre Justin Trudeau a déjà annoncé qu'il serait occupé ailleurs. Et il n'est pas avéré que le président Enrique Pena Nieto vienne applaudir celui qui veut lui faire payer un mur de 10 milliards de dollars sur sa frontière.
L'ambassadeur de France, Gérard Araud, qui sera présent, a reçu ces dernières semaines une demande d'un responsable politique français pour en être. Non sans peine, il lui a trouvé une place auprès d'un représentant américain dont l'épouse ne pouvait assister à la cérémonie, mais l'intéressé (que l'ambassadeur refuse de nommer) s'est finalement ravisé. Araud, qui avait réagi à la victoire de Trump par un tweet depuis effacé - «Un monde s'effondre devant nos yeux» - a également été sollicité par le comité d'investiture pour organiser une «party» à sa résidence, ce qu'il fera le 19 janvier.
Marion Maréchal-Le Pen, qui s'était vantée de ses connexions avec le conseiller stratégique de Trump, Steve Bannon, a-t-elle reçu une invitation? Son compère de l'Ukip Nigel Farage, proche de Donald Trump, a dû passer par le gouverneur du Mississippi, Phil Bryant, pour s'assurer une place à la tribune. Certains médias assurent que Jared Kushner, le gendre du président, fait «le forcing» pour avoir le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
Il n'est pas rare que des personnalités étrangères se vantent d'être «invitées à l'investiture», quand il ne s'agit le plus souvent que d'un événement privé organisé autour de la cérémonie - et des centaines sont prévus. Milorad Dodik, le président de la République serbe de Bosnie, a ainsi montré une invitation sur un plateau de télévision en suggérant qu'il était le seul dirigeant des Balkans à avoir reçu cet honneur. Il s'agissait en fait d'un bal privé orchestré par des militants du Tea Party, ne lui donnant pas droit à un visa diplomatique.
Le Figaro
Commentaires
Le petit voyoucratre apatride Trudeau, comme Segolene Royal, ne seront pas présents. Tant mieux.
Le premier a fait l ' éloge de l ' assassin rouge Fidel Castro, mais n ' a pas osé assister à ses obsèques, la deuxième a fait l ' éloge de l ' assassin et a été le seul ministre du monde occidental à assister à ses obsèques.
Dommage que ni Marine, ni Marion n’aient réussi à être invitées à cette cérémonie ! Espérons qu’elles trouveront une autre occasion très bientôt !