Le maire de Miami a ordonné hier à ses prisons d’obéir aux demandes d’incarcérations d’immigrés sans-papiers émanant des autorités fédérales afin de sortir de la liste des villes américaines « sanctuaires » ciblées par Donald Trump qui menace de les priver de fonds fédéraux. Un choix chaleureusement salué par le nouveau président américain sur Twitter: « Le maire de Miami-Dade a abandonné la politique des sanctuaires. Bonne décision. Fort! », a réagi Donald Trump, d’abord sur son compte personnel puis en se retweetant sur le compte officiel du 45e président des Etats-Unis (@potus).
Miami-Dade Mayor drops sanctuary policy. Right decision. Strong! https://t.co/MtPvaDC4jM
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 janvier 2017 »
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Carlos Gimenez, maire républicain du comté de Miami-Dade, a ordonné jeudi aux autorités pénitentiaires « d’honorer toutes les demandes de détention d’immigrés reçues de la part du ministère de la Sécurité intérieure », a expliqué un porte-parole de la mairie.
Donald Trump a lancé mercredi la bataille contre les villes américaines dites « sanctuaires » pour immigrés clandestins en signant un décret les privant de fonds fédéraux. De nombreux maires, à commencer par ceux de New York et Los Angeles, les deux premières villes du pays, s’en sont indignés et ont promis de continuer à accueillir les sans-papiers. Plus de 200 villes et 300 juridictions locales américaines revendiquent ce statut de sanctuaire et affirment haut et fort leur volonté d’empêcher les expulsions de clandestins, estimés à quelque 11 millions aux Etats-Unis.
Miami, mégapole de Floride où vivent de nombreux Américains d’origine hispanique et immigrés, est classée parmi les « villes sanctuaires » car sa police locale refusait, jusqu’à ce jeudi, d’incarcérer les clandestins recherchés par les services fédéraux d’immigration, à moins que Washington ne paye la facture liée à leur détention.
La décision de son maire est donc plus financière qu’idéologique, a-t-il expliqué au journal local Miami Herald: « Je veux m’assurer que nous ne mettons pas en péril les millions de dollars de fonds que nous recevons du gouvernement fédéral pour une question de 52.000 dollars », en référence au coût estimé de l’incarcération des sans-papiers recherchés par les autorités fédérales l’an passé.
Environ 650.000 immigrés clandestins résident en Floride, selon le centre d’études Migration Policy Institute, faisant de cet Etat du sud-est des Etats-Unis le quatrième hébergeant le plus de sans-papiers derrière la Californie (plus de trois millions), le Texas (1,5 million) et New York (870.000).
BV
Commentaires
L'effet Tromp est décoiffant
On aimerait avoir le meme a la maison!