Depuis quelques semaines, ils gambadent allègrement dans les rues, au milieu des déchets abandonnés, à la vue de tous : les rats, qui prolifèrent dans certains quartiers du nord de la capitale, notamment à la Goutte-d’Or (XVIIIe) et aux abords de la gare de l’Est (Xe), inquiètent et agacent tout autant. Contactées par les riverains excédés, les deux mairies d’arrondissement concernés ont affirmé que le nécessaire allait être prochainement fait avec les services de dératisation, comme cela a été déjà été le cas squares Alban-Satragne (Xe) et de Jessaint (XVIIIe).
Mais dans les quartiers concernés, les habitants se sentent un peu abandonnés. Ou, du moins, loin d’être logés à la même enseigne que d’autres Parisiens. « La Ville a décidé de mettre en place un plan d’action de grande ampleur pour faire face à la présence de gaspards trop nombreux », souligne l’association Action Barbès, très active dans les IXe, Xe et XVIIIe arrondissements. « Mais ce plan, déplore-t-elle, se concentre sur quelques quartiers du centre de la capitale… Pourtant, nous ne sommes pas épargnés : le problème est particulièrement notable sur les friches à l’angle des rues Léon et Myrha, et au carrefour Affre-Myrha, qui doit accueillir des logements sociaux. »
A la Goutte-d’Or, on pointe du doigt des commerces de bouche du secteur, qui n’hésitent pas à confondre friche et décharge. « La mairie est intervenue plusieurs fois auprès d’un restaurateur pour qu’il cesse ces pratiques, poursuit Action Barbès. En vain. » « Les détritus déposés quotidiennement attirent les rats par dizaines, s’alarme une riveraine de la rue Polonceau toute proche. On les voit régulièrement déambuler au milieu des ordures, s’y nourrir… Et comme un déchet en appelle un autre, certains viennent ajouter les leurs. » « On sait tous qu’il y a des rats en nombre dans Paris, tempère un passant, mais en jetant les déchets n’importe où, il est évident qu’on les attire. Il faudrait vraiment sévir avec les responsables de ces incivilités, et nettoyer plus souvent nos rues ». Même scénario aux abords de la gare de l’Est, où les rongeurs sont visibles sur les trottoirs, se mêlant aux groupes de pigeons avec lesquels ils se disputent la pitance, sous l’objectif des internautes qui diffusent photos et vidéos sur les réseaux sociaux… En attendant qu’une solution soit trouvée à la prolifération des rongeurs.
Le Parisien
Commentaires
félicitations aux "utiles" qui déchirent tous les sacs de poubelles....GAUTHIER MICHEL
Retour en Roumanie!
Je croyais qu'il s'agissait de rats à deux pattes, une espèce nuisible également proliférante, "se mêlant aux pigeons avec lesquels ils disputent la pitance".
Quel que soit le nombre de pattes, une seule solution : dératiser définitivement !
Ce sont bien les hommes qui font les civilisations et non le contraire. Encore une preuve.
On pourrait dire qu'il existe de la même manière des "incivilisations" !
Ce ne sont pas des rats, ce sont des "rongeurs" ;o)
je trouve cet animal plus sympathique que nombre de bipèdes humains . .!!
salutations.