Par Emmanuel Galiero
Publié le 12/04/2017 à 19h52
La présidente du Front national s'est prêtée au jeu de la discussion-déjeuner, mercredi, avec sept essayistes et enseignants, réunis par l'économiste Hervé Juvin.
Marine Le Pen préfère les penseurs de la souveraineté aux «intellectuels en chaise longue», comme elle l'a dit lundi soir lors d'une conférence de presse. Et elle était ravie de pouvoir échanger, mercredi, avec sept essayistes et enseignants, réunis par l'économiste Hervé Juvin.
Outre Thibaud Collin - qui avait cosigné avec Nicolas Sarkozy le livre La République, les religions, l'espérancepublié en 2004 -, il y avait notamment autour de la candidate FN Bérénice Levet, Vincent Coussedière, Guillaume Bernard, Olivier Battistini. «Nous avons tous en commun une réflexion sur la souveraineté, l'identité et la diversité des civilisations», explique Juvin, qui a profité de l'occasion pour inviter les participants à signer son «Appel d'avril, pour que vive la France! ».
Volonté d'en finir avec l'euro
Le Pen s'est volontiers prêtée au jeu de la discussion-déjeuner. On s'interroge sur ce qui fait rêver la France et sur l'école. On se questionne sur sa volonté d'en finir avec l'euro. Elle écoute, réagit, prend des notes. Son projet d'interdire le voile dans l'espace public suscite un débat mais tout le monde, en revanche, semble être de son avis lorsqu'elle considère que la France «s'est beaucoup affaiblie quand elle a oublié que son peuple était un peuple politique». Les intellectuels acquiescent aussi lorsque Le Pen affirme que cette même France, dont il est question à onze jours du premier tour, doit «redevenir le cœur politique de l'Europe».
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 13/04/2017.