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Rencontre chaleureuse entre le pape François et Donald Trump

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Donald Et Melania Trump avec le pape François, ce mercredi. Crédits photo : Evan Vucci/AP

Le communiqué officiel, publié en fin de matinée par le Vatican, après la rencontre entre le pape et le président américain a insisté sur la bonne qualité des relations bilatérales entre les États-Unis et le Saint-Siège. Mais également sur leur « engagement commun en faveur de la vie, de la liberté religieuse et de conscience »

Envoyé spécial au Vatican

En prenant congé du pape François, mercredi 24 mai au Vatican, le président américain Donald Trump qui le rencontrait pour la première fois lui a promis de lire les trois encycliques que le chef de l'Église catholique venait de lui offrir. Dont l'encyclique «Laudato Si» consacrée à l'écologie… Même si ces deux responsables ne sont effectivement pas d'accord sur ce thème. Il ne figurait d'ailleurs pas dans le compte rendu final…

Le communiqué officiel a insisté quant à lui, sur trois points: en premier lieu, la défense de «la vie» puis «l'assistance aux immigrés» avec l'aide, aux États-Unis, de l'Église catholique américaine. Et enfin «la protection des communautés chrétiennes» du Moyen-Orient, une région du monde que le président américain venait de visiter.

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Tout en remettant ses encycliques dont celle sur l'écologie, François a donc rappelé: «cette encyclique porte sur le soin de notre maison commune, l'environnement». Donald Trump lui a alors assuré: «Je vais les lire»!

Les deux hommes concluaient ainsi de manière nettement plus chaleureuse qu'à son début, leur entretien de trente minutes en tête à tête dans la prestigieuse bibliothèque papale où ils furent seulement assistés de deux traducteurs. Ni le pape ne parle anglais, ni Donald Trump, l'espagnol.

Avant de se séparer, François a également offert une édition spéciale de son «message pour la paix 2017» - publié chaque année pour le 1er janvier. Il l'avait tout spécialement dédicacé pour son hôte américain, «je l'ai personnellement signé pour vous» a-t-il confié. Le pape lui a alors également remis une petite sculpture symbolisant la paix. «Je vous la donne pour que vous soyez un instrument de paix» a-t-il glissé au président qui a acquiescé «nous avons bien besoin de paix…» En échange, le président américain a offert au pape les ouvrages de Martin Luther King.

«Merci, je n'oublierai pas ce que vous avez dit»

Le président américain qui avait commencé la visite par un très protocolaire «c'est un grand honneur» d'être reçu l'a alors conclue par un sourire qui paraissait moins de circonstance. Comme s'il avait été sensible à la chaleur de cette rencontre. Ce qui pourrait expliquer ce dernier mot, adressé par Donald Trump à François, «Merci, merci, je n'oublierai pas ce que vous avez dit».

Le communiqué officiel, publié en fin de matinée par le Vatican, a donc insisté sur la qualité des «bonnes relations bilatérales» entre les États-Unis et le Saint-Siège. Mais également sur leur «engagement commun en faveur de la vie, de la liberté religieuse et de conscience». Il est notable - et c'est l'un des éléments qui restera de cette visite - que la question de la défense de «la vie» ait été citée en tout premier lieu.

Le document a ensuite souhaité qu'une «collaboration sereine» s'établisse entre l'État et l'Église catholique des États-Unis qui est «engagée au service des populations dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'assistance aux immigrés».

Le texte relate enfin de manière plus classique, «un échange de vues» sur «l'actualité internationale et la promotion de la paix dans le monde» mais il pointe - c'est une question cruciale pour l'Église - le moyen d'y parvenir qui doit intégrer les politiques et les religions. La promotion de la paix passe donc «par la négociation politique» mais aussi, et avec la même importance, «par le dialogue interreligieux».

L'objectif de la «protection des chrétiens» de Terre sainte

Quant à la priorité de ce travail commun pour la paix, il concerne «tout particulièrement la situation du Moyen-Orient et la protection des communautés chrétiennes». Une mention finale qui n'est pas un détail. Elle restera car elle représente une avancée pour la diplomatie du Vatican. En effet, le concept de «protection des communautés chrétiennes» n'apparaissait pas aussi nettement lors des deux mandats du président Obama. Jusque-là, l'objectif de la «protection des chrétiens» de Terre sainte était plutôt l'un des apanages de la politique russe au Moyen-Orient.

Pour sa part, dans un communiqué, le président Trump a fait savoir que la rencontre avait permis de voir comment «travailler ensemble pour combattre le terrorisme» et «protéger la liberté religieuse». Le président ayant informé le pape qu'il dégageait» plus de 300 millions de dollars» pour lutter contre la famine au Yemen, Soudan, Somalie et Nigeria

La fin de l'entrevue papale s'est poursuivie par une rencontre de 50 minutes - plus technique et axée sur la géopolitique - avec le premier ministre du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, son ministre des affaires étrangères.

Mais avant de quitter François, le président américain a présenté toute sa délégation à François. Dont son épouse Melania, et sa fille Ivanka - toutes deux portaient mantilles sur la tête - et son gendre et conseiller spécial, Jared Kushner. De tous, Ivanka est apparue la plus émue. Elle a d'ailleurs salué longuement François et avec beaucoup de déférence.

La famille a conclu ces quelques heures dans la Cité du Vatican par une visite de la chapelle Sixtine et de la basilique Saint-Pierre. Melania Trump a ensuite visité l'hôpital catholique pédiatrique «Bambino Gesu» où après avoir salué des enfants malades, elle a pris un temps de prière, seule et à sa demande, dans la chapelle de l'hôpital.

Après cette visite religieuse Donald Trump a salué le président italien, Sergio Matterella et son premier ministre Paolo Gentiloni. L'avion présidentiel des États-Unis était attendu en fin d'après-midi en Belgique.

Le Figaro

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