Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand a exclu de démissionner le 25 mai après l'affaire immobilière révélée par le Canard enchaîné, en pleine préparation du projet de loi sur la moralisation de la vie publique.
En déplacement dans le Finistère, le ministre et député ex-socialiste Richard Ferrand, candidat à sa propre succession et proche d'Emmanuel Macron, a assuré que «pas une seconde» il n'a pensé démissionner, malgré les révélations récentes du Canard enchaîné sur un montage immobilier lucratif remontant à 2011 entre lui et son épouse.
«On démissionne quand on est coupable de quelque chose. Je ne suis coupable de rien ni sur le plan légal, ni sur le plan moral», a déclaré Richard Ferrand à Huelgoat (Finistère), propos diffusés par BFMTV.
Dans une interview à Télégramme le 25 mai, le ministre s'est dit être devenu «une cible» avec ces récentes accusations. «Ça durcit le cuir, mais je m'en serais bien passé. Je suis sans doute devenu une cible du fait de mon engagement très exposé et de ma récente nomination. Mais j'ai ma conscience pour moi et le caractère résistant des bretons !», a ironisé l'élu.
Un autre volet concerne l'embauche par Richard Ferrand de son fils quelques mois comme collaborateur parlementaire. L'information est passée au second plan face à l'affaire de montage immobilier des Ferrand révélée par Le Canard enchaîné : le ministre a en effet aussi employé son fils comme assistant parlementaire en 2014. Une embauche expliquée maladroitement par son cabinet.
«Ce n’est pas simple de trouver un jeune [breton], volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet», a expliqué le cabinet du ministre à France info le 24 mai.