Depuis le début de l'année, la Péninsule a reçu dans l'urgence quelque 76.873 migrants, 13,4 % de plus qu'au cours des six premiers mois de 2016.
À Rome
Interdire aux navires des ONG humanitaires étrangères ayant recueilli des migrants en haute mer l'accès aux ports italiens: c'est la mesure radicale envisagée par le gouvernement italien pour protester devant l'inertie de Bruxelles face aux déferlements migratoires sur les côtes de la Péninsule. «La limite a été atteinte. L'Europe doit agir sérieusement», a lancé le ministre de l'Intérieur, Marco Minniti, à son retour en Italie. Il venait d'interrompre un voyage vers les États-Unis et avait rebroussé chemin lors d'une escale technique de son avion en Irlande en apprenant que 12.500 migrants recueillis au large de la Libye par 22 unités internationales de secours lors des deux jours précédents faisaient route vers des ports italiens.
En visite d'État au Canada, le président de la République, Sergio Mattarella, lui a donné raison: «La situation créée par les flux migratoires devient ingérable, même pour un pays grand et accueillant comme le nôtre.» À Bruxelles, l'ambassadeur italien auprès de l'UE, Maurizio Massari, lors d'un entretien particulièrement «franc» avec le commissaire européen à l'Immigration Dimitris Avramopoulos, a déclaré que «la limite du supportable» avait été atteinte.
Lutter contre les trafiquants
Depuis le début de l'année, l'Italie a reçu quelque 76.873 migrants, 13,4 % de plus qu'au cours des six premiers mois de 2016. En dix-huit mois, ce sont 258.000 migrants que l'Italie a dû recevoir dans l'urgence. L'exaspération du gouvernement s'est accrue en apprenant que la police française avait refoulé cette semaine 263 clandestins qui cherchaient à passer à pied la frontière près de Vintimille. Au même moment, un garde-côte maltais débarquait à Porto Empedocle (Sicile) 400 migrants recueillis en mer. «J'avais applaudi en entendant le président Macron reconnaître à Bruxelles que l'Italie avait été laissée seule ces dernières années devant les flux de migrants. Que la France agisse maintenant en conséquence», a déploré le ministre Marco Minniti.
L'Italie demande à Bruxelles une «régionalisation»des programmes communs européens, Frontex pour la surveillance des côtes communes et «Sophia», la task force militaire composée d'unités de dix pays européens constituée en août 2015 pour lutter contre les trafiquants. «Régionalisation» voudrait dire que les migrants secourus en mer ne seraient plus débarqués en Italie, mais acheminés dans les ports d'attache de ces unités. Le problème des flux migratoires constituera le temps fort des prochains rendez-vous européens, à Tallin mercredi pour les ministres de l'Intérieur, au G20 de Hambourg les 6 et 7 juillet.
Commentaires
Macron s'apprête à voler au secours des Italiens afin de faire partager leur fardeau avec la France. Attendons nous à un déferlement de "migrants" venus d'Italie et aussi d'Allemagne, sous la pression de Merkel !
La déclaration du gouvernement italien, c'est 100%du pipeau pour attendrir et préparer l'opinion publique européenne.
La seule politique à adopter est celle conduite avec succès par l'Australie (zéro mort depuis qu'elle refoule systématiquement les bateaux de "réfugiés").
il va falloir bientôt donner à un nom Africain à l,Italie , ensuite viendra la France , etc . . .l,europe blanche se ne trouvera plus qu,à l,est .
salutations.