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Pourquoi les baisses d'impôts promises par Macron n'auront pas lieu en 2018

ANALYSE - Son premier ministre Edouard Philippe a notamment laissé entendre que l'exonération de taxe d'habitation pour 80% des Français, qui devait monter en puissance par tiers entre 2018 et 2020, sera reportée.

Les contribuables aisés sont fixés sur leur sort… En 2018, la plupart d'entre eux devront encore s'acquitter de l'impôt sur la fortune (ISF). Certes, Édouard Philippe a martelé que la réforme promise par Emmanuel Macron sera bien mise en œuvre. «L'impôt de solidarité sur la fortune sera resserré autour du seul patrimoine immobilier, afin d'encourager l'investissement dans la croissance des entreprises», a assuré le premier ministre. Avant d'ajouter que son remplacement par le futur «impôt sur la fortune immobilière» (IFI, nouvel acronyme à retenir) «entrera en vigueur en 2019».

Cette annonce a tout d'un recul. Alors que le candidat n'a jamais donné d'indication précise sur l'entrée en vigueur de la mesure pendant la campagne, son entourage avançait en effet la date de 2018. Pour rassurer les investisseurs, et plus largement les contribuables assujettis, «la réforme sera votée dès cette année, dans la loi de finances pour 2018», a précisé Édouard Philippe.

Si l'objectif n'a pas changé - il s'agit de «rendre du pouvoir d'achat à l'immense majorité de nos concitoyens» 10 milliards d'euros précisément

Une assurance vie politique pour le futur IFI dont l'inscription dans le premier texte financier du quinquennat rendra beaucoup plus difficile son abandon par la suite. C'est ce que demandait a minima le patronat. Le report aurait cependant pu être plus marqué, certains ministres comme Bruno Le Maire plaidant pour instaurer l'IFI dès 2018, quand d'autres préféraient attendre 2020. Le prélèvement forfaitaire unique de 30 %, qui doit remplacer le maquis de la taxation des revenus du capital, ne sera pas non plus appliqué dès 2018. Là encore, le candidat Macron ne s'était pas engagé sur une date précise de mise en œuvre.

Le premier ministre a surtout laissé entendre que l'exonération de taxe d'habitation pour 80 % des Français, qui devait monter en puissance par tiers entre 2018 et 2020, sera reportée. Si l'objectif n'a pas changé - il s'agit de «rendre du pouvoir d'achat à l'immense majorité de nos concitoyens», 10 milliards d'euros précisément au total -, la réforme interviendra «d'ici la fin du quinquennat». Officiellement, l'imprécision calendaire vise à ne pas préempter les résultats de «la concertation», qui va être engagée, avec les collectivités locales et surtout les communes, dont la taxe d'habitation est une des principales ressources. Il faudra par conséquent attendre mi-juillet et la première des «conférences territoriales», voire attendre les suivantes, pour en savoir davantage.

Impasse budgétaire

Une telle incertitude sur la principale mesure fiscale d'Emmanuel Macron, celle qui a le plus marqué les Français, en dit beaucoup sur l'impasse budgétaire dans laquelle se trouve l'exécutif. Ce flou signifie aussi que le ch

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ef de l'État place l'urgence de ramener le déficit sous 3 % du PIB devant les baisses d'impôts promises. Mais pas avant les hausses, le premier ministre ayant confirmé le relèvement de 1,7 point de la CSG en 2018 (en contrepartie de la suppression de 3,15 points de cotisations salariales maladie et chômage). Par ailleurs, la transformation du CICE en baisse de cotisation patronale aura bien lieu. Mais elle sera effective en 2019 et non en 2018, comme annoncé pendant la campagne…

Commentaires

  • "rendre du pouvoir d,achat à l,immense majorité de nos concitoyens" , la bonne blague Macroniste .
    salutations.

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