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La France black-blanc-beur vingt ans après, par Guy Rouvrais
Il y a donc vingt ans, dans l’euphorie de la victoire de la France au Mondial de football, médias et politiques célébraient aussi celle de la France black-blanc-beur. Tous les clivages étaient effacés, les jeunes des banlieues fraternisaient avec ceux des beaux quartiers, une nouvelle France allait donc jaillir du triomphe de l’équipe nationale, effaçant la couleur des joueurs et leur origine pour communier dans la fête déferlant sur les Champs-Elysées. Ce que les politiques et les milliards déversés dans les banlieues n’avaient pu obtenir, voilà qu’un ballon, divine surprise, allait apporter la paix et la concorde, car, comme le disait alors Jospin, « rien ne sera plus comme avant »… L’intégration n’était plus un vœu mais une réalité. Las ! Trois ans plus tard lors du match France-Algérie, les tricolores mènent largement 4-1, le terrain est envahi par de jeunes partisans de l’Algérie, ils ne brandissent plus le drapeau français mais celui du pays de leurs pères, frappé du croissant ! Ce n’était qu’un début.
Vingt ans après, c’en est bien fini du mythe d’une France black-blanc-beur et du salut par le ballon rond. C’est le communautarisme qui règne dans les « quartiers » sous la coupe des salafistes et des vendeurs de drogue. Ceux qui croient encore au foot n’y voient qu’un moyen d’y faire fortune, les Blacks et les Beurs qui font partie de l’équipe de France ne sont enviés que pour les salaires colossaux perçus dans leurs clubs respectifs.
Aujourd’hui, nous voyons des réunions dont les mâles blancs, comme dirait le chef de l’Etat, sont exclus pour n’être ouvertes qu’aux « racisés », noirs ou maghrébins, qui se considèrent toujours comme « colonisés ». C’est la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte qui, après avoir dénoncé « une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans », élimine progressivement ces hommes-là. C’est le CSA qui, au nom de la « diversité » demande que les antennes reflètent celle du pays et que l’on y trouve plus de personnes « perçues » comme noires et ce dans les rôles valorisants.
Toutefois, dans l’équipe de France, rien n’est changé depuis 1998 et, là, l’exigence de diversité ne s’applique pas davantage aujourd’hui qu’hier. Les deux tiers sont « blacks » ou « beurs », ce qui ne semble pas représenter la diversité du pays où il y a plus d’un tiers de Blancs. Mais là, on fait remarquer que ce qui compte, c’est le talent, la compétence, l’habileté dans le jeu. On tremble à l’idée de ce que cela sous-entend à savoir que certaines « races » – quoiqu’elles n’existent pas, sauf dans la Constitution – seraient plus douées que d’autres ? Et cela expliquerait que les Blancs soient en minorité dans l’équipe nationale. Attention ! N’allez pas appliquer cela à d’autres disciplines et prétendre que s’il y a peu de Noirs en équitation ou dans le tennis, c’est parce que les Blancs y sont meilleurs ! Non, là, c’est parce que ce sont des sports « bourgeois » auxquels les fils de famille blanche interdisent à ceux « issus de la diversité » d’avoir accès, les « discriminant » par l’argent. Ainsi, tout s’explique…
Guy Rouvrais
Article paru dans Présent daté du 5 juin 2018
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Élections en Slovénie : le conservateur « anti-migrants » Janez Janša est largement en tête, selon les premières estimations (MàJ VIDEO)
0h35Le Conservateur Anti-Migrants Janez Janša arrive largement en tête des élections en Slovénie avec 24.4% des voix. Marjan Sarec est 2ème avec 12.7% et le Premier Ministre sortant Miro Cerar fait 9.8%. L’immigration a été un thème central de la campagne.
– Euronews, 4 juin 2018, 00h04
Les nationalistes du Parti démocratique slovène (SDS) sont sans surprise arrivés en tête dimanche des élections législatives. Avec 24,4% des voix, le parti anti-immigration a nettement devancé le parti de centre-gauche LMS du maire de Kamnik, Marjan Sarec (12,6%)
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Lille (59) : un jeune homme de 23 ans tabassé à mort à coups de crosse à son domicile et devant sa mère
20h07Le jeune homme a été enterré, vendredi. La police enquête sur le meurtre d’un Lillois de 23 ans, lundi, à son domicile, dans le quartier de l’Epine, à Lille-Hellemmes, rapporte La Voix du Nord. Jason, surnommé Doui, a été frappé à mort par plusieurs individus qui se sont introduits chez lui.
Selon les premiers témoignages, les agresseurs sont arrivés armés et masqués dans l’appartement que la victime occupait avec sa mère. Cette dernière a été tenue en joue par certains, tandis que les autres s’acharnaient sur Jason à coups de crosse. Le jeune homme est décédé peu de temps après, des suites de ses blessures.
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Européennes : Dupont-Aignan repousse la main tendue de Marine Le Pen
LE SCAN POLITIQUE - La présidente du nouveau Rassemblement national avait invité son homologue de Debout la France à nouer un pacte en vue des élections de 2019. Ce dernier lui oppose pour l'instant une fin de non-recevoir.
Cela ressemble à un premier revers pour le nouveau Rassemblement national. Actant le nouveau nom de son parti, choisi pour incarner la volonté d'unir les «patriotes» de tous horizons, Marine Le Pen avait lancé jeudi une première ligne en adressant une lettre ouverte au souverainiste Nicolas Dupont-Aignan l'appelant à un pacte en vue des européennes. Mais ce dimanche, le président de Debout la France, a repoussé la main tendue de l'ex-candidate à la présidentielle. «Sa proposition n'est pas du tout à la hauteur de l'enjeu historique qui est devant nous. Aujourd'hui, c'est non à la cuisine politicienne», a-t-il déclaré lors de l'émission Dimanche en politique sur France 3.
Concrètement, Marine Le Pen souhaiterait faire liste commune avec Debout la France et rédiger à quatre mains une charte de transformation de l'Union européenne. Une telle alliance «nous permettrait de sortir en tête» des élections européennes, a-t-elle estimé au cours de son discours prononcé vendredi soir devant environ 200 cadres du mouvement. «L'enjeu, c'est comment on va refonder l'Europe et sauver la France. Ça nécessite un projet», a répondu Nicolas Dupont-Aignan, refusant de «partir aux européennes sur un programme bancal et pas clair».
Le patron de Debout La France veut «sortir du seul tête à tête avec Marine Le Pen» et défendre avant toute chose le travail «sérieux» mené avec sa propre plateforme de rassemblement, baptisée les Amoureux de la France, et à laquelle le Parti Chrétien-Démocrate (PCD) et le CNIP ont adhéré. «On part d'abord du projet: qu'est-ce qu'on veut pour les Gafa, pour les frontières... Une fois que ce projet sera achevé, c'est-à-dire à la fin de l'été, je l'enverrai à tous les responsables politiques: Laurent Wauquiez, Marine Le Pen... J'espère qu'elle aura travaillé de son côté, qu'elle aura clarifié sa position sur l'euro notamment».
Faire porter le chapeau de la division
De quoi agacer Marine Le Pen, invitée ce dimanche du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. «Je lui avais proposé lorsqu'il m'a soutenue au second tour de l'élection présidentielle d'être mon premier ministre et il avait accepté. Il n'aurait pas accepté si nous n'avions pas fait le bilan des positions très proches que nous avions dans ce que nous voulons pour le pays et face à une Union européenne carcérale. Je vais attendre avec grand intérêt de voir le projet de Nicolas Dupont-Aignan mais nous avons déjà travaillé ensemble, et l'euro faisait partie des sujets communs de la présidentielle», a-t-elle répliqué.
«Nous devons montrer que nous ne nous servons pas des européennes comme d'un tremplin en vue des présidentielles», a encore ajouté la présidente du Rassemblement national. «Si malgré les discours sur le rassemblement qu'il fait en toutes circonstances, [il] souhaite partir seul, nous rassemblerons quand même des gens qui viennent de l'ancienne droite ou de l'ancienne gauche», a-t-elle poursuivi, cherchant à faire porter à son homologue la responsabilité de la désunion.
«Personne ne me fera passer, notamment aux yeux des électeurs FN, comme un diviseur», a répliqué Nicolas Dupont-Aignan. «Il y a beaucoup de gens qui apprécient ma façon, peut être plus sérieuse, moins flamboyante, de faire de la politique», a ajouté celui qui vient d'enregistrer le ralliement de l'eurodéputé Bernard Monot, cheville ouvrière du programme économique de Marine Le Pen pour la présidentielle. Reste que Debout La France pèse peu dans un rapport de force face au Rassemblement national: dans le dernier sondage Harris interactive, le mouvement est crédité de 6% des intentions de vote aux européennes contre 17% pour celui de Marine Le Pen.
Le Figaro
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Dix-huit mois de prison dont neuf mois ferme requis contre la maire LR d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini, à son arrivée au tribunal (Montpellier) / © Photo Pascal Guyot/AFP
Maryse Joissains-Masini, à son arrivée au tribunal (Montpellier) Le procureur du tribunal correctionnel de Montpellier a requis dix-huit mois de prison dont neuf mois ferme et 10 ans d'inéligibilité contre la maire LR d'Aix-en-Provence, qui comparaît pour favoritisme. Selon le magistrat, les faits sont "parfaitement caractérisés".
Dominique Sie, le procureur du tribunal correctionnel de Montpellier, a requis dix-huit mois de prison dont neuf mois ferme et 10 ans d'inéligibilité lundi soir contre la maire LR d'Aix-en-Provence jugée à Montpellier pour la promotion indue de son chauffeur et l'embauche par complaisance de certains proches.
Le procès avait été délocalisé à Montpellier à la demande du parquet aixois pour "la bonne marche de l'administration".
Pour le procureur de Montpellier, les faits de détournement de fonds publics et de prise illégale d'intérêts pour lesquels Maryse Joissains-Masini est poursuivie sont "parfaitement caractérisés": ils sont "d'une gravité extrême car ils sont le contraire de la probité attendue d'un élu", a-t-il précisé.
Douze mois de prison dont six ferme et une interdiction d'exercer dans la fonction publique pendant 5 ans ont par ailleurs été requis contre le fils du chauffeur de la maire, Christophe Achouri, 41 ans, accusé de "concussion" pour avoir bénéficié d'emplois de complaisance aux sein de structures sportives où selon l'enquête il aurait brillé par son absence.
Une promotion éclair
Maryse Joissains-Masini est maire d'Aix-en-Provence et présidente de la Communauté du Pays d'Aix depuis 2001, et députée de 2002 à 2012.
Elle a été mise en examen en 2014, notamment pour l'embauche d'une collaboratrice chargée de la maltraitance animale, la promotion éclair de son chauffeur et deux emplois pour les enfants de ce dernier.
Une lettre anonyme avait alerté le parquet d'Aix-en-Provence en 2012, qui avait alors diligenté une enquête.
Au terme des investigations, il apparaissait "un somptueux mélange d'autocratie, de népotisme et de désinvolture dans l'engagement des deniers publics", tant à la mairie qu'à la communauté du pays d'Aix.
Maryse Joissains-Masini avait exigé la promotion d'Omar Achouri, son chauffeur et conseiller, âgé aujourd'hui de 65 ans, alors qu'il figurait à la 50e place sur une liste dressée par ordre de mérite.Il a un engagement total que j'ai voulu récompenser par une promotion sociale
de la ville.La promotion de M. Omar Achouri était erronée de manière criante
Il est également reproché à l'élue l'embauche à son cabinet de la Communauté du Pays d'Aix d'une militante de la cause animale, Sylvie Roche, 50 ans, ce qui n'entrait pas dans les compétences communautaires.
"Le contrôle, c'est moi...."
Maryse Joissains-Masini, qui défend la cause animale depuis les années 1970, a mis en avant le "savoir-faire avec les animaux maltraités" de Sylvie Roche, assurant que sa décision d'en faire un collaborateur de cabinet pour la communauté de communes du pays d'Aix relevait de son "pouvoir discrétionnaire"
sans avoir à passer par un vote.L'autorité territoriale, c'est moi, le contrôle, c'est moi
Sylvie Roche et Omar Achouri, placés sous le statut de témoin assisté, ont bénéficié d'un non-lieu.
Avant la fin du procès, la maire d'Aix-en-Provence a assuré avoir été une élue "intègre" et "rigoureuse".
Mon territoire a besoin de moi, de mon honnêteté, de ma rigueur...
La défense a plaidé la relaxe de la maire d'Aix et du fils de son chauffeur.
La décision a été mise en délibéré au 18 juillet.Franceinfo -
Le portrait-robot de l’homme suspecté du meurtre de Kévin, à Mourmelon-le-Grand (51)
21h31Voici, selon nos informations, le portrait-robot qui a été diffusé, ce dimanche, auprès des riverains par les gendarmes de la Brigade de recherche (BR) de Châlons-en-Champagne et la Section de recherche (SR) de Reims. Ce jeune homme serait le principal suspect dans le meurtre du jeune Kévin 17 ans, tué dans le parc du Bois des Sœurs, à Mourmelon-le-Grand, samedi après-midi
Toute personne susceptible de fournir des informations pour faire avancer l’enquête et permettant d’identifier l’individu est invitée à contacter la gendarmerie de Mourmelon-le-Grand au 03.26.66.10.33.
Ce dimanche matin, les enquêteurs ont poursuivi l’enquête de voisinage en présentant ce portrait-robot aux riverains. Ils étaient toujours à la recherche de l’arme du crime et de l’auteur des coups, qui s’est acharné sur l’adolescent, originaire de Mourmelon-le-Grand, en portant « une vingtaine de coups au total, avec cette arme blanche », indiquait le substitut du procureur de la République de Châlons-en-Champagne.
D’après le témoignage de l’amie de Kévin – présente au moment de l’agression – il s’agirait « d’un homme d’origine maghrébine, de grande taille, qui avait la tête couverte lors de l’agression et portait un pantalon treillis », rapporte le magistrat.