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  • Qui est la conseillère en communication du couple Macron, ex-dealeuse qui a fait de la prison ?

     

    Politique

    Mimi Marchand est devenue très proche du couple Macron./ photo AFP
     

    "Personnage romanesque", "sulfureux" et aux multiples vies, Michèle Marchand, 71 ans, aujourd'hui reine de la presse people, fascine. Celle qui a tour à tour été garagiste, tenancière de boîte de nuit, épouse d'un braqueur puis d'un policier, passée par la case prison, avant de devenir la "papesse des paparazzis" est aujourd'hui ... la conseillère en image du couple Macron.

    "Elle a du charme, elle a de la gouaille", glisse Pauline Guèna, l'une des coauteurs avec Jean-Michel Décugis
    et Marc Leplongeon du livre qui lui a été consacré en octobre dernier*.  Dans ses heures les plus sombres, Mimi Marchand a pourtant fait de la prison, au moins quatre fois, selon la romancière, notamment pour trafic de drogue. "Elle a été arrêtée au volant d'une camionnette avec 500 kilos de shit à l'arrière", confie Pauline Guèna.

    Mais rien ne semble arrêter cette femme, dont Brigitte Macron dira qu'elle a "le courage d'un homme". Plus tard, elle se reconvertit dans le conseil auprès de la Direction de la surveillance du territoire (DST): "Elle a fait de la formation pour leur apprendre comment se faire passer pour un paparazzi, quand ils planquent dans des grands hôtels", poursuit Pauline Guèna.

     
     
     

    Dans les années 1990, Mimi Marchand intègre la rédaction de Voici et devient alors "la reine de la presse people". En 2011, elle crée l'agence Bestimage, l'une des agences de photos de célébrités les plus importantes, qui fournit également des articles.

    Démarchée par le couple Macron pendant la campagne présidentielle

    C'est au moment de la campagne présidentielle de 2017 que Mimi Marchand fait son apparition dans l'entourage du couple Macron. Au moment où le futur Président "souffre d'un déficit de notoriété" et où des rumeurs circulaient sur l'homosexualité d'Emmanuel Macron, Xavier Niel, le patron de Free, conseille au couple de se rapprocher d'un conseiller en communication. 

    Il leur présente alors Michèle Marchand. "Mimi va réussir à marketer le couple, à vendre l'histoire d'amour.[...] Elle les a mis en lumière, elle les a vendus, elle a contribué à leur élection.", assure Pauline Guèna. Pendant la campagne présidentielle, ils feront 30 couvertures de magazine, contre 16 pour Fillon et 6 pour Marine Le Pen.

    Paris Match
     
    @ParisMatch
     
     

    Exclusif : Emmanuel et Brigitte Macron, vacances en amoureux avant l'offensive http://dlvr.it/M0fznP 

     
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    Cette proximité avec le couple présidentiel est toujours d'actualité. "Depuis, Mimi Marchand rencontre chaque jeudi matin le cabinet de la première dame dans l'aile gauche de l'Élysée et claque la bise au patron", assure Le Point. L'enquête assure que l'influente septuagénaire était derrière l'interview d'Alexandre Benalla au journal Le Monde, dans laquelle il veut livrer sa version des faits. 

    Et Pauline Guèna de conclure: "C'est quelqu'un qui a su traverser toutes les frontières sociales et qui a, à chaque fois, implanté sa personnalité, qui est une personnalité sulfureuse et particulière à tous les univers qu'elle a traversés." La principale intéressée a quant à elle dénoncé le livre comme étant une "pourriture", une "entreprise de démolition", rempli de mensonges. 

    *Mimi, éditions Grasset, 208 pages, 19 euros

  • Gilets jaunes, Européennes... Marine Le Pen se frotte les mains

     

    >Politique|Olivier Beaumont et Valérie Hacot|14 novembre 2018, 6h16|61
    Paris, le mardi 13 novembre. Marine Le Pen est portée par des sondages qui la placent en tête des élections européennes, en mai 2019. LP/Arnaud Dumontier
     
     

    Après son débat raté à la présidentielle et les ennuis en cascade de son parti, Marine Le Pen semblait fragilisée. À six mois des élections européennes, et à quelques jours de la manifestation des Gilets jaunes, son parti a de nouveau le vent en poupe.

    Son bureau, au premier étage d’une annexe de l’Assemblée nationale, a beau être exigu, le message imprimé sur la tasse posée à côté de son ordinateur est là pour rappeler l’essentiel : « Madame la présidente ».

    Il y a un an, on disait Marine Le Pen au fond du trou. À jamais décrédibilisée après sa prestation ratée au débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle. Cheffe d’un parti en lambeaux où les défections se sont enchaînées. On la retrouve aujourd’hui regonflée à bloc, portée par des sondages qui la placent en tête des élections européennes, en mai 2019.

     

    Et ce, alors qu’elle ne s’est pas encore lancée dans la campagne : ni tête de liste, ni ralliements, ni programme, rien… « Il lui fallait manger son pain noir pendant quelques mois. Elle a été entamée par sa défaite de 2017, mais elle n’a jamais déposé les armes », s’étonne un élu du Rassemblement national.

    Surfer sur la mobilisation contre le gouvernement

    Elle-même n’en dit pas moins. « Le lendemain de l’élection présidentielle, j’étais déjà passée à autre chose. Je ne vis pas en regardant dans le rétroviseur », nous confie-t-elle avec aplomb. Avant de concéder : « Nous souhaitions gagner, nous avons perdu. Évidemment que ça a été un moment de grande déception, mais est-ce pour cela que le mouvement est décrédibilisé ? ».

    Dix-huit mois après l’accession d’Emmanuel Macron à l’Élysée, les planètes semblent en tout cas à nouveau alignées pour la fille de Jean-Marie Le Pen. Le mouvement des Gilets jaunes, contre la hausse des prix du carburant, arrive pour elle à point nommé. La présidente du RN compte passer la seconde en surfant sur cette mobilisation contre le gouvernement.

     

     

     

    Idéal pour installer le match, six mois avant les Européennes, où son discours populiste, anti-immigration, anti-UE et anti-système est promis à avoir le vent en poupe. D’autant qu’il se propage sur le vieux continent, de la Hongrie à l’Italie en passant par l’Autriche. A entendre Marine Le Pen, il n’y a d’ailleurs que deux forces qui ont aujourd’hui une ligne claire sur l’Europe : « En Marche ! et nous », compte-t-elle, reléguant notamment Les Républicains et les Insoumis au rang de simples figurants.

    Une dynamique retrouvée… et toujours des nuages

    Au Rassemblement national, on se frotte déjà les mains en vue du duel annoncé… installé d’ailleurs en miroir par le chef de l’Etat lui-même. « Merci monsieur Macron ! Continuez de dire que nous sommes la lèpre, continuez à nous traîner dans la boue. Cela ne fait que nous renforcer », provoque le sénateur RN Stéphane Ravier.

     

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    Reste quand même de nombreux nuages qui planent au-dessus du parti lepéniste. Les dossiers judiciaires, et particulièrement l’épineuse affaire des assistants présumés fictifs au Parlement européen, de lourds problèmes financiers…

    Et que dire des doutes d’une partie de la base sur la capacité de Marine Le Pen à incarner le renouveau après deux échecs à la présidentielle. Sans parler de sa nièce - Marion Maréchal - pour l’heure en retrait de la politique, mais en tête dans le cœur des militants et même des sympathisants LR. Des obstacles qui ne l’empêchent pas de courir. C’est là tout le paradoxe Le Pen.

  • Je vais revenir» : François Hollande annonce son retour en politique!

     

    >Politique|B.T|14 novembre 2018, 7h30|MAJ : 14 novembre 2018, 8h02|137
    Cela fait plusieurs mois que François Hollande est omniprésent dans les médias pour la promotion de son livre «Les leçons du pouvoir». LP/Olivier Corsan
     
     

    L’ancien président de la République a lâché cette petite phrase à l’une de ses admiratrices en pleine séance de dédicaces, ce week-end. Face à la caméra de l’émission «Quotidien».

    La scène se déroule à la Foire du livre de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), le week-end dernier. François Hollande discute avec une femme. «On vous regrette beaucoup», lance-t-elle. «Moi aussi, je vous regrette beaucoup», répond l’ancien président de la République. L’admiratrice venue se faire dédicacer son dernier ouvrage, «Les leçons du pouvoir», espère son retour, elle lui demande s'il s'est «retiré de la vie politique intégralement». La réponse de François Hollande est sans appel : «Non ! Je vais revenir.»

    Un instant filmé par les caméras de « Quotidien », ce qui n'a pas échappé à l'ancien chef de l'État qui jette clairement un coup d’œil à la caméra avant de faire cette annonce. La séquence a été diffusée ce mardi soir.

     

     

     
    Vidéo intégrée
    Quotidien (cliquer sur l'image)
     
    @Qofficiel
     
     

    « Je vais revenir ! »

    Cette fois, ça y est : François Hollande l’a clairement dit, après avoir vérifié qu’il était bien filmé par notre caméra. <img class="Emoji Emoji--forText" title="Yeux" draggable="false" src="https://abs.twimg.com/emoji/v2/72x72/1f440.png" alt="

  • Suicide de Maggy Biskupski: qui rendra des comptes?

     

    "Il n’y a pas de suicides, il n’y a que des meurtres"

     
     
     

    Maggy Biskupski s’est suicidée, dans la nuit du 12 au 13 novembre, avec son arme de service. Fondatrice d’une association de policiers en colère, elle militait contre les agressions dont ces derniers sont régulièrement victimes. Ceux qui véhiculent un discours anti-flics sur les plateaux télé verseront-ils une larme ?


    « Il n’y a pas de suicides, il n’y a que des meurtres », disait Elsa Triolet. S’il est toujours difficile voire impossible de pénétrer le mystère insondable des âmes et ce qui peut pousser une personne à se suicider pour supprimer définitivement la souffrance en elle devenue trop insoutenable, on peut toutefois, avec lucidité et colère, considérer les facteurs qui facilitent ou encouragent cet acte tragique.

    Une policière en colère

    Maggy Biskupski s’est donné la mort avec son arme de service. Cette policière courageuse de la BAC des Yvelines avait fondé et présidait l’association « Mobilisation des policiers en colère », créée en réaction à l’attaque de policiers au cocktail Molotov en 2016 à Viry-Châtillon. Elle était devenue, à ce titre, une figure publique et emblématique du malaise des forces de l’ordre et de leur mobilisation, par-delà le jeu convenu des prébendes narcissiques et syndicales. Elle parlait aux caméras, parlait aux Français, elle leur disait leur réalité commune, aux flics et aux citoyens, à savoir cette insupportable violence délinquante qu’ils devaient affronter chaque jour ensemble. Elle fustigeait un système judiciaire remettant inlassablement dans le circuit les délinquants arrêtés la veille et le découragement induit chez ceux dont la vocation est de protéger. Elle parlait aux gens de la vraie vie, de celle qu’ils ont sous les yeux, de celle que les élites déconnectées qualifient de « sentiment d’insécurité ».

    A lire aussi: Non-assistance à police en danger

    Pour le prix de son engagement, de ce métier qu’elle exerçait avec passion et dont elle disait avoir toujours senti en elle la vocation, pour le prix de la vérité et de la mobilisation, elle était visée par une procédure de l’Inspection générale de la Police nationale pour manquement supposé à son obligation de réserve. On le sait, cette arme du « devoir de réserve » dont les seuls contours jurisprudentiels clairs concernent le défaut de loyauté envers l’employeur, alors même qu’en l’occurrence elle servait les intérêts de sa fonction avec dévouement et engagement, est désormais utilisée pour museler tous ceux qui, de plus en plus nombreux, dans les fonctions publiques d’Etat, territoriale et hospitalière, pensent autrement, exercent leur liberté d’expression à contre-courant du discours dominant. Ce sont des lanceurs d’alerte, et comme tous les lanceurs d’alerte du monde, on tente de les intimider, de les faire taire, et, pour les plus fragiles, de les briser. On ne peut pas affirmer que cette procédure l’a de manière directe conduite au suicide, il est encore trop tôt pour le déterminer et tout sera fait, le cas échéant, pour que l’on n’en sache rien. Mais on peut en revanche affirmer avec une certitude implacable que cette procédure ne l’aura pas aidée à ne pas se suicider.

    Prise à partie par Yann Moix

    Et qu’en pense le sinistre Yann Moix, de son suicide, lui qui invectivait la jeune femme de manière abjecte sur un plateau télé en raillant dans un registre scatologique une hypothétique couardise des policiers dans certains quartiers face aux racailles, présentées, elles, comme des victimes de harcèlement policier ? Voilà ce qu’il osait lui dire sur le plateau de Salut les Terriens le 22 septembre dernier : « Si vous venez dire ici que les policiers ont peur, vous savez bien que la faiblesse attise la haine: dire que vous chiez dans votre froc, alors que vous faites un métier qui devrait prendre cette peur en compte. »

    50 kg de nervosité@UnePipistrelle
     
     

    La dernière apparition télévisée de Maggy Biskupski, ce fut face à un Yann Moix vomissant son mépris de la police, raillant les policiers qui "chient dans leur froc". https://youtu.be/-rnvjWeifaA 

     
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    Fera-t-il « dans son froc », pour se mettre à son niveau sémantique et mental, lorsqu’il ira à la levée de corps de la jeune et belle policière de 36 ans fracassée par l’incurie politique et la malfaisance sociale ? Peut-être ne sera-t-il pas invité. Peut-être d’ailleurs ne sait-il pas ce qu’est le quotidien d’un policier, qui en voit des dizaines chaque année, des corps sans vie, des corps meurtris, des corps souffrants.

    Les réactions politiques sont unanimes pour déplorer et dénoncer ce drame. Comme à chaque fois. Comme à chaque fois on va reparler du fléau des suicides dans la police et la gendarmerie. Comme à chaque fois on va parler du manque de moyens alloués aux forces de l’ordre. Comme à chaque fois on va verser une larme. Comme à chaque fois on va faire un discours la main sur le cœur.

    La voilà, votre « purge »

    Mais qui rendra des comptes sur l’aspect concret de pression que représentait sur elle la procédure de l’IGPN ? Qui rendra des comptes sur la non-prise en compte de la souffrance au travail des policiers ? Qui rendra des comptes sur les territoires perdus de la République, livrés à la racaille et jamais repris par l’autorité ? Qui rendra des comptes sur les inepties sociologisantes expliquant aux Français et à leurs protecteurs armés (les gens d’armes) depuis des années dans des élucubrations insanes financées par l’argent public qu’il n’y a pas d’insécurité mais un sentiment d’insécurité, que les bourreaux sont les victimes, qu’il ne faut pas stigmatiser certains jeunes, certains quartiers ? Qui rendra des comptes sur la mansuétude judiciaire qui confère à tant de policiers l’impression quotidienne de vider l’océan avec une petite cuillère ? Qui rendra des comptes sur la visite de François Hollande au chevet de Théo, au mépris des forces de l’ordre ? Qui rendra des comptes sur les gauchistes haineux qui scandent dans les manifestations : « Tout le monde déteste la police », repris en cœur par certains militants politiques qui aujourd’hui versent leur petite larme de circonstance ? Qui rendra des comptes sur les ordres donnés de ne pas intervenir dans certains endroits pour ne pas créer de problèmes ? Qui rendra des comptes sur une société dans laquelle le jeune qui avait appelé à « purger » la police lors de la nuit de Halloween se sent autorisé aujourd’hui à porter plainte, considérant qu’on l’a mal traité ? Qui rendra des comptes pour toutes ces criminelles démissions ?

    A lire aussi: Quand Libé publie une tribune « en défense »des incendiaires d’une voiture de police

    Les policiers et les gendarmes sont aux avant-postes de tous ceux qui souffrent de l’insécurité aujourd’hui en France, et ils sont nombreux, de plus en plus nombreux : fonctionnaires, hospitaliers, enseignants, acteurs sociaux, pompiers, mais aussi professions libérales, petits entrepreneurs, commerçants, qui font face, bien souvent tout seuls, à la violence endémique d’une société devenue quasi anomique. Ce sont eux les « poilus » de l’époque actuelle, en première ligne sous la mitraille pendant que, comme toujours, des planqués à l’arrière du front se paient le luxe de les mettre en cause, de les culpabiliser, de les juger, de les déconsidérer.

    Qui répondra ?

    En démissionnant, Gérard Collomb a mis en garde en disant que la situation de l’insécurité était en train de basculer de manière critique, et quasiment irréversible. On aura beau jeu de lui répondre qu’il n’aura pas fait mieux que les autres. Mais qui répondra dans les actes au défi sécuritaire qui transforme, pour le moment, les policiers en cibles vivantes et, avec eux, tous les citoyens ?

    Maggy Biskupski ne s’est pas suicidée. Elle a été suicidée par la lâcheté de ceux qui avaient pour mission, en la protégeant, de protéger la société tout entière.

    CAUSEUR.fr