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  • Le drapeau alsacien hissé sur la cathédrale de Strasbourg pour dénoncer l’annexion illégale du pays en 1918

     

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    BREIZATAO – ETREBROADEL (11/11/2018) Ce 11 novembre 2018, les patriotes alsaciens ont tenu à dénoncer l’annexion brutale de l’Alsace par l’Etat Français il y a un siècle, profitant de l’armistice avec l’Allemagne pour occuper le pays.

  • Le pays légal doit rencontrer le pays réel (comme l’a dit Charles Macron)

     

    Le mea culpa du président n'est-il qu'un autre coup de com' ?

     
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    Sur le porte-avion Charles-de-Gaulle, Emmanuel Macron a fait son mea culpa: il n’a « pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Réelle prise de conscience ou énième coup de com’ ?


    « L’itinérance mémorielle » aurait-elle été utile ? On penchait davantage pour le non à la fin de la semaine dernière. Voir chaque jour le président de la République se faire houspiller, le voir ramer face à des interlocuteurs qui ne désarmaient pas. Où était passé la présidence jupitérienne ? Nous avions théorisé son abandon par le locataire de l’Elysée à la fin de l’été, mais pourquoi diable donner encore en spectacle ce renoncement en offrant l’image du président qui se fait engueuler ?

     
     
      

    Macron vient nous chercher…

    Et puis mercredi soir, dans la dernière partie de son entretien sur TF1 en direct du porte-avion Charles-de-Gaulle, Emmanuel Macron semblait transporté par un éclair de lucidité. Il témoignait ainsi de son constat du divorce entre « la base et le sommet », et constatait publiquement son échec en matière de réconciliation entre le peuple et ses classes dirigeantes. Il découvrait alors que les Français avaient besoin « d’être considérés, protégés, et qu’on leur apporte des solutions, pas seulement des déclarations ».

    Emmanuel Macron
     
    @EmmanuelMacron
     
     

    LIVE | En direct du porte-avions Charles de Gaulle, je réponds aux questions de @GillesBouleau au 20h de TF1. https://www.pscp.tv/w/1yoKMjbZgjNGQ 

    Emmanuel Macron @EmmanuelMacron

    Journal de 20h TF1

    pscp.tv
     
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    A trois jours de l’opération des « gilets jaunes », il était temps que le chef de l’Etat le comprenne. Il était temps que l’humilité remplace enfin l’arrogance. On a encore en mémoire ses propos méprisants tenus il y a un an dans la Creuse, où il dénonçait ceux qui « foutent le bordel », les enjoignant à aller bosser à deux heures de route – à l’époque le prix du diesel n’était pas aussi haut qu’aujourd’hui. On se souvient des déclarations sur le « pognon de dingue » ou le surréaliste « qu’ils viennent me chercher » lancé à son clan au plus fort de l’affaire Benalla. On se rappelle enfin l’obsession présidentielle, sans cesse affirmée, entre « les progressistes et les nationalistes », ce clivage qui renvoyait ainsi quiconque n’adhérant pas à la marche du progrès macronien aux heures les plus sombres de notre histoire. La soif de considération, incontestablement, n’avait pas été étanchée après cette succession d’épisodes.

    …mais nous parle comme à des gosses

    Mais il ne suffit pas de faire ce constat au pied d’un Rafale. Il ne suffit pas que la presse unanime titre le lendemain sur le « mea culpa du président ». Il ne suffit pas non plus de promettre qu’on reviendra au contact des Français, sans doute pour se faire engueuler une semaine de plus. Il faut d’abord en tirer toutes les conséquences. D’abord en cessant d’opposer les partisans du Progrès à la lèpre nationaliste, bien sûr. Mais il faut aller plus loin. Car ce qui agace, ce qui énerve, ce qui met en colère, c’est aussi la fameuse antienne selon laquelle il faudrait faire preuve « de pédagogie ». Emmanuel Macron n’est pas le premier à tomber dans ce panneau, mais il en a constitué la caricature la plus aboutie, y compris mercredi soir dans la première partie de son entretien.

    A lire aussi: Papa Macron et les « enfants » de la République

    La « pédagogie de la réforme », ce « je vais vous expliquer » qu’il a balancé à ceux qui l’interpellaient constitue en fait le summum de ce qui provoque le divorce entre ce que le président appelle «  la base et le sommet ». Car la plupart du temps, ses interlocuteurs avaient très bien compris ; simplement, ils n’étaient pas d’accord. Et pour le dire crûment, cette persistance à « expliquer », à afficher « sa pédagogie » fait comprendre aux destinataires qu’ils sont un peu dur de la feuille, ce qui n’est guère agréable. Ce constat vaut autant pour le président que pour ses ministres, dont certains tentent d’expliquer aux propriétaires de véhicules diesel – parfois acquis avec un bonus écologique – qu’il est très répréhensible de polluer l’atmosphère et d’empoisonner ainsi leurs enfants. Il vaut aussi pour certains donneurs de leçons qui sévissent sur les plateaux de télévision. On a ainsi pu entendre le directeur de Libération tenter de conseiller aux ruraux de prendre le car et les réprimander quand ils vont acheter du pain avec leur automobile. Quand la première boulangerie est à cinq kilomètres, on y va en trottinette ? Un autre, alors qu’on lui faisait remarquer que les voitures électriques n’étaient guère spacieuses, répondait que les grosses bagnoles, c’était désormais ringard. Et les gosses ? On en fait quoi ? On les abandonne sur l’autoroute ?

    Vivement samedi ?

    Le rendez-vous de samedi constitue un événement à haut-risque. Les « gilets jaunes » ont été chauffés à blanc pendant des semaines et ce n’est pas le mea culpa concédé sur le Charles-de-Gaulle qui a freiné leur détermination. Les menaces de Christophe Castaner ou de François de Rugy n’ont pas dû calmer davantage leurs ardeurs. Les « gilets jaunes » n’ont jamais eu l’intention de bloquer les pompiers ni les ambulances. Leur faire ce procès d’intention et prévoir une confrontation avec eux ce week-end n’entrerait pas en cohérence avec l’accès d’humilité perçu mercredi soir. Le président a tout intérêt à calmer le jeu. Comme on peut déjà le lire sur les réseaux sociaux, il serait difficilement admis qu’on réprime les blocages à des ronds-points alors qu’on donne par ailleurs des ordres pour ne pas « provoquer » certains quartiers en faisant cesser les rodéos automobiles dont ils sont habituellement le théâtre.

    Le mea culpa d’Emmanuel Macron n’est-il qu’un coup de com’ ou constitue-t-il véritablement une prise de conscience avec résolutions cohérentes à l’appui ? La manière dont il gèrera ce 17 novembre devrait nous donner un début de réponse.

    CAUSEUR.fr

  • Fin de règne sous les huées pour le roi Gaudin

     

    Par Nathalie Raulin, Envoyée spéciale à Marseille — 
    Jean-Claude Gaudin, le 23 mars 2014 à Marseille.
    Jean-Claude Gaudin, le 23 mars 2014 à Marseille. Photo Olivier Monge. Myop

    Sa froideur affichée après l’effondrement rue d’Aubagne a brutalement effrité le vernis de l’édile de Marseille. Critiqué sur son action, mais jusqu’ici apprécié pour son image proche des gens, celui qui préfère la préservation du pouvoir à son exercice tente, un peu tard, de faire amende honorable.

    Dépassé, Jean-Claude Gaudin ? Huit jours après l’effondrement de deux immeubles vétustes de l’hypercentre de Marseille, le vieux marionnettiste de la politique phocéenne voit, en temps réel, s’effriter la statue de commandeur qu’il se forge depuis vingt-trois ans. Son image de patriarche pagnolesque est piétinée par la rue, entre marche blanche et «marche de la colère». Cette fois, face à la gravité des événements, le déni de responsabilité du maire ne passe pas. Alors que les marins-pompiers extrayaient un huitième cadavre des décombres, Gaudin n’a-t-il pas affirmé qu’«aucune faute particulière n’a été commise» ? «Je ne regrette rien», a-t-il ajouté, allumant sans le savoir un bâton à mèche longue. Pour la première fois, le numéro du charismatique maire de Marseille ne convainc personne. Pas même ses adjoints. Comme frappés de sidération, la plupart sont aux abonnés absents.

    A l’hôtel de ville, l’ambiance est «crépusculaire», témoigne un opposant. «Aujourd’hui, Gaudin a un vrai problème», relève un ancien allié du maire : «Lui qui s’est construit une image d’homme jovial, empathique, proche des gens, n’a pas eu un mot pour les victimes et leurs familles pendant plusieurs jours. Il a montré son vrai visage, distant et froid. Le vernis a craqué d’un coup, ça ne pardonne pas.» Même son meilleur ennemi et compagnon de route depuis un demi-siècle, le député LR des Bouches-du-Rhône Guy Teissier l’enterre : «Il perd la main, c’est tristement vrai. C’est le mandat de trop.»

    «Fin de règne»

    Le 11 novembre, tendu et fatigué, comme mu par un ultime réflexe de survie, l’édile de 79 ans amorce un début de mea-culpa. Comprenant que c’est peut-être sa marque dans l’histoire qui se joue, l’un des derniers dinosaures de la politique française part à Paris pour réclamer du secours au couple exécutif. Au même moment, dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour déterminer les causes de l’effondrement, plusieurs services municipaux sont perquisitionnés.

    A LIRE AUSSIMarseille : Après le deuil, le sursaut

    Dans les coulisses de Marseille, la cohorte des déçus, des humiliés et des impatients pronostique au maire «une fin de règne terrible». Un élu LR : «On assiste à la chute de la maison Gaudin, un système imaginé par Gaston Defferre et réactivé en 1995 quand il s’est installé à l’hôtel de ville.» L’obsession de Jean-Claude Gaudin, c’est la conquête du pouvoir et sa préservation. «La prospective politique le passionne, il excelle dans cet exercice», affirme Teissier. A ses amis élus, Gaudin ne cache pas ce qui, à ses yeux, fait la différence : «Nous, on est sur le siège, on est assis.» En retour, ses interlocuteurs saluent volontiers l’«extraordinaire» palmarès électoral de ce fils de maçon du quartier de Mazargues : député, président du groupe UDF à l’Assemblée nationale, président de région, sénateur, vice-président du Sénat, ministre (de Chirac). Et bien sûr, maire de Marseille.

    Pour décrocher ce mandat-là, le plus convoité, l’ancien élève des frères maristes a beaucoup combattu, longtemps patienté. Exploité toutes les ficelles d’une discipline apprise au contact de Defferre. Jeune militant du parti centriste CNIP, Gaudin fut son conseiller municipal dès 1965 jusqu’à ce que, pressé par la direction nationale du PS, le maire socialiste rompe l’alliance avec les centristes pour se tourner vers les communistes. Passé dans l’opposition, Gaudin, catholique revendiqué, opte pour l’affrontement : aux élections législatives de 1978, il se présente contre le pilier local du defferisme, Charles-Emile Loo, et l’emporte. Le début de son ascension locale comme nationale.

    Marseille, pourtant, lui résiste. Les municipales de 1983 et 1989 se soldent par son échec. Au coup suivant, ce tacticien hors pair tente l’improbable sur cette terre du Sud historiquement antigaulliste : un tandem avec le jeune secrétaire départemental du RPR, Renaud Muselier. L’audace paie. Douze ans après avoir échoué à en déloger Defferre, Jean-Claude Gaudin entre en maître à l’hôtel de ville.

    Le pouvoir conquis, reste à l’exercer. Et c’est là que ça coince. «Les dossiers l’emmerdent», regrette un adjoint. Gaudin veut surtout la paix. Pour l’assurer, il ressuscite une gouvernance marquée par le clientélisme débridé d’après-guerre. Prenant exemple sur Defferre, il cajole Force ouvrière, syndicat majoritaire parmi les agents publics de la ville et de la communauté urbaine, et potentiels colleurs d’affiche. Au point de finir par donner le sentiment d’avoir perdu tout contrôle sur la gestion et la qualité des services rendus à la population. Gaudin laisse dire et faire. Jusqu’à ce que la justice s’en mêle (une enquête préliminaire sur la gestion des ressources humaines de la mairie est en cours) et que l’Etat serre la vis budgétaire ces deux dernières années.

    A LIRE AUSSIMunicipales à Marseille : un fauteuil déjà à prendre

    Aux antipodes de son prédécesseur (PS) Robert Vigouroux, à l’origine de la plupart des réussites de Marseille, Jean-Claude Gaudin a une conception très IIIe République de la politique de la ville, tout en renvois d’ascenseur et volonté d’équilibre entre forces locales. «Alors que Marseille accuse un retard colossal dans les transports publics, il a doublé une ligne de métro par un tramway dans l’arrondissement de Muselier, juste pour l’amadouer», réprouve Guy Teissier qui, déplorant la vision un peu trop «carte postale» de Gaudin, a tenté sans succès de le détrôner. Plus sévère encore, Benoît Payan, chef de file de l’opposition au conseil municipal, dénonce l’incurie généralisée : «Après vingt-trois ans de mandat, Marseille est la ville la plus polluée de France, où les impôts sont les plus élevés ; la ville la moins bien dotée en service public, la plus dangereuse pour les habitations et la plus embouteillée !»

    «Magicien»

    A défaut d’être un grand bâtisseur, Gaudin n’a pas son pareil pour démolir ceux qui le menacent. Son ancien premier adjoint, Renaud Muselier, en sait quelque chose. «Dans la voiture qui nous emmenait à l’hôtel de ville après la victoire en 1995, il me dit : "Mon rêve est accompli, la prochaine fois, ce sera toi." A partir de cette minute, il n’a eu de cesse de m’évincer.» Et aux municipales de 2001, Gaudin rempile pour son deuxième mandat…

    Aujourd’hui, de retour sur le devant de la scène après une longue traversée du désert, Muselier règle ses comptes. En janvier, sur la chaîne Public Sénat, le patron de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur attaque Gaudin bille en tête, le qualifiant de «mauvais maire», plombé par «deux mandats pour rien». Mal lui en prend : l’ancien premier adjoint croule bientôt sous les courriers ulcérés des habitants de la ville. Intrigué, il fait réaliser un sondage dont il ressort que s’ils sont profondément insatisfaits de son action, les Marseillais vouent toujours un respect profond à leur truculent édile. «Gaudin a réussi à déconnecter son image de son action à la tête de la ville, dit alors Muselier. C’est un magicien !»

    Doté de cette faconde méridionale qui empêche de le détester vraiment, Jean-Claude Gaudin épuise mandat après mandat les prétendants de son camp à sa succession, qu’ils soient autoproclamés ou convaincus d’avoir été désignés. «Chaque fois que quelqu’un entre dans son bureau, il en ressort maire, s’amuse un élu. Puis il crée la discorde pour que ses dauphins s’entretuent si les événements tardent à faire le boulot à sa place. Gaudin, c’est Chronos qui mange ses enfants.» Arrivé il y a dix-huit mois au conseil municipal, le socialiste Benoît Payan se souvient encore de son premier tête-à-tête avec le maire : «Il m’a dit : "Regarde autour de toi, il y a beaucoup de zombies. Un zombie, c’est quelqu’un qui est mort et qui ne le sait pas."»

    «Incendie»

    Mais depuis le drame de la rue d’Aubagne, le zombie pourrait bien être Gaudin lui-même. «Sa sortie va être épouvantable, prédit un baron local. Sa hantise a toujours été de finir comme Henri Tasso, le maire de Marseille qui, en 1938, avait été contraint de démissionner suite à l’incendie meurtrier qui avait ravagé les Nouvelles Galeries de l’époque. Et bien, si ça continue, il va finir comme Tasso !» Un intime de l’édile corrige : «Gaudin ne démissionnera jamais. C’est contre tous ses principes, contre sa vision du devoir d’un élu.» Reste que d’ici aux municipales de 2020, date de son passage de témoin, le temps pourrait lui paraître long.

    «Gaudin est bien seul aujourd’hui», constate Benoît Payan. Avant le drame de la rue d’Aubagne, l’emblématique figure de Marseille conservait un atout maître pour tenir en laisse les prétendants à son trône : sa promesse de s’inscrire en appui sur la liste du futur héraut de la droite. Pour peu qu’il ait sa faveur. «Aujourd’hui, qui voudrait de son soutien ?» interroge un ancien adjoint de droite.

    A droite, le sauve-qui-peut a commencé. Comme pour prendre ses distances avec la personne et le bilan de Gaudin, le seul candidat déjà déclaré pour les municipales de 2020, le sénateur LR Bruno Gilles, a appelé jeudi à «changer de méthode». De son côté, Martine Vassal, présidente LR du conseil départemental qui a pris la succession de Gaudin à la tête de la métropole Aix-Marseille-Provence, a annoncé avoir mis en chantier un plan de lutte contre l’habitat indigne à Marseille. Sans même avoir fait mine de consulter le maire. Pour Jean-Claude Gaudin, c’est déjà un peu le début de la fin.

    Nathalie Raulin Envoyée spéciale à Marseille
     
    Libération
     
     
     
     
  • JT TVL JEUDI 15 NOVEMBRE 2018

  • Marion Maréchal n'affrontera "jamais" Marine Le Pen

     

    L'ancienne députée du Front national a "vu la politique atomiser [sa] famille à toutes les générations".

     
    Marion Maréchal n'affrontera "jamais" sa tante Marine Le Pen, affirme celle qui a quitté la vie politique au lendemain de l'élection présidentielle de 2017.
    BENOIT TESSIER / REUTERS
    Marion Maréchal n'affrontera "jamais" sa tante Marine Le Pen, affirme celle qui a quitté la vie politique au lendemain de l'élection présidentielle de 2017.

    POLITIQUE - "Je n'ai pas envie de vivre ça ou d'imposer ça dans le débat français". Plus populaire que Laurent Wauquiez et Marine Le PenMarion Maréchal, désormais retirée de la vie politique, assure qu'elle ne se présentera "jamais" contre sa tante dans une élection.

    "Jamais. Jamais, je n'entrerai dans le jeu d'un conflit avec Marine Le Pen, et je le dis d'autant plus sereinement que, moi, j'ai vu la politique atomiser ma famille à toutes les générations", a confié ce mercredi 14 novembre à BFMTV la jeune directrice de l'Institut des Sciences Sociales Economiques et Politiques (ISSEP), l'école qu'elle a fondée en vue de mener le "combat culturel" d'idées ultra-conservatrices. Dans l'extrait diffusé ce jeudi 15 par la chaîne d'information, elle assure qu'elle ne "rentrera jamais dans le jeu d'un conflit avec Marine Le Pen".

    Si le Rassemblement national voit sa cote remonter en vue des prochaines élections européennes, Marine Le Pen ne s'est toujours pas remise de son échec au second tour de la présidentielle de 2017. Les deux femmes fortes du Rassemblement national, régulièrement placées en concurrence dans les sondages mais aussi pour les deux lignes qu'elles incarnent à l'extrême droite de l'échiquier politiques, affichent toutefois régulièrement leur proximité familiale et leur entente idéologique.

    "J'ai à l'égard de Marion un présupposé de confiance. Je n'ai aucune raison de considérer qu'elle est malhonnête, qu'elle est dans la dissimulation, qu'elle est dans le non-dit", assumait en mai dernier Marine Le Pen en estimant que si sa nièce exprimait "le souhait de revenir en politique", elle retrouverait "évidemment" sa place dans l'ancien Front national.

  • Mexique: plus de 1.500 migrants de la caravane à la frontière américaine

     
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    Des migrants de la caravane arrivent à Tijuana, au Mexique, le 15 novembre 2018
     
    Des migrants de la caravane arrivent à Tijuana, au Mexique, le 15 novembre 2018
     
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    © AFP, Guillermo Arias

    publié le jeudi 15 novembre 2018 à 20h44

     

    Plus de 1.500 migrants de la caravane au Mexique sont arrivés à Tijuana, à la frontière avec les Etats-Unis, où ils devraient être rejoints jeudi par le reste du cortège en dépit des menaces de Trump.  

     

     

    Dans la matinée, vingt-deux autobus transportant des migrants ont atteint l'entrée de cette ville située dans l'Etat mexicain de Basse-Californie, s'ajoutant à environ 800 autres centraméricains déjà arrivés dans la ville par petits groupes depuis dimanche.

     

     

    "Je me sens mieux, fatiguée, mais mieux. Ca fait un mois que nous nous déplaçons avec mes filles de 7, 11, 13 et 15 ans", a déclaré  Miriam, une Hondurienne de 32 ans, descendue de l'un des autobus qui ont déposé les migrants à un péage près de Tijuana.

     

     

    "Ce voyage a duré une éternité mais Dieu nous a bien traités jusqu'ici" se réjouissait Carmen Soto, une Hondurienne voyageant avec deux enfants en bas-âge.

     

     

    Plus de 3.000 autres migrants progressaient à bord d'autobus en direction de cette ville où ils devraient arriver en fin de journée ou dans la soirée.

     

     

    Tous appartiennent à la caravane, composée en majorité de Honduriens fuyant la pauvreté et la violence dans leur pays, partie le 13 octobre de la ville de San Pedro Sula. 

     

     

    Les migrants auront parcouru 4.300 km, à pied, en camion ou en autobus, pour atteindre Tijuana dont le climat désertique a surpris à l'aube les nouveaux arrivants. 

     

     

    "J'ai les mains et les pieds gelés (...) et nous n'avons rien mangé depuis avant-hier" déplorait Anselmo Rio, un migrant de 71 ans à la bouche édentée.

     

     

    - Jets de pierres -

     

     

    La veille au soir, environ 300 habitants ont manifesté contre la présence de ces migrants installés près de la plage de Tijuana, et ont entonné l'hymne national mexicain. Certains leur ont même jeté des pierres.

     

     

    "Nous ne les voulons pas ici, c'est comme ci j'allais chez eux et je laissais toutes ces cochonneries" se plaignait à l'AFP une habitante. "Nous ne voulons pas de délits". 

     

     

    Les migrants de cette caravane sont décidés à entrer aux Etats-Unis, malgré les menaces du président Donald Trump qui a promis de les empêcher de pénétrer le territoire américain et a déployé à cet effet quelque 4.800 militaires à la frontière.

     

     

    Au poste frontalier de San Diego, les autorités américaines ont réduit ces derniers jours les voies d'accès pour les automobiles et installé des barrières en ciment ainsi que des barbelés.

     

     

    Au moins huit migrants qui avaient franchi mercredi la barrière métallique ont été rapidement arrêtés par les agents frontaliers américains, a constaté un journaliste de l'AFP.

     

     

    Le déploiement militaire est "nécessaire" et "absolument légal" a commenté mercredi le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, lors d'une visite à McAllen au Texas.

     

     

    Le 9 novembre, Donald Trump a signé un décret qui permet de rejeter automatiquement les demandes d'asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement la frontière avec le Mexique.

     

     

    Le prêtre Miguel Angel Soto, qui a aidé les migrants à obtenir des autobus pour gagner la frontière, se montrait pessimiste : "Ils sont déterminés, mais ils ne vont pas passer. Tijuana va être un cul-de-sac, où les gens ne sont pas prêts à accueillir autant de personnes".

     

     

    Selon les Nations unies, la caravane a compté jusqu'à 7.000 migrants, mais nombre d'entre eux ont abandonné en route ou se sont détachés en petits groupes du cortège principal.

     

     

    Deux autres caravanes, d'environ 2.000 personnes chacune, ont également pris le chemin des États-Unis à partir de l'Amérique centrale.