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Trois bols de riz par jour: les conditions extrêmes de détention pour Carlos GHOSN

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Arrêté lundi à Tokyo pour des soupçons de malversations financières, le PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn a vu sa garde à vue prolongée de dix jours. Le franco-libano-brésilien de 64 ans est actuellement incarcéré au centre de détention de Kosuge, sans privilège particulier.

Entendu par les autorités japonaises depuis lundi, pour des soupçons de fraude fiscale, Carlos Ghosn va rester au moins une dizaine de jours de plus en garde à vue, d'après la presse nippone. Actuellement en détention à Kosuge, près de la capitale, Carlos Ghosn pourrait y être retenu jusqu'à 23 jours, si le procureur estime ne pas avoir assez d'éléments ou bien réclame plus de temps. À l'issue de cette période, s'il n'est pas incarcéré, il peut être arrêté pour un autre chef d'inculpation. Le même processus pourrait alors se répéter.

Les conditions dans lesquelles il séjourne sont assez exceptionnelles si on les compare aux gardes à vue françaises. En France, pour les affaires "hors terrorisme", la durée maximale d'une garde à vue est de 96 heures. Le seul "traitement de faveur" dont il bénéficie est la cellule individuelle dans laquelle il est enfermé.

 
 

Les visites se font uniquement en japonais

Carlos Ghosn a peu de possibilités de dialogue avec l'extérieur puisqu'elles sont très contrôlées par l'administration pénitentiaire nippone : "Les suspects n'ont droit ni à un coup de fil ni à un e-mail. C'est la police qui contacte pour lui son avocat", a expliqué Me Masako Suzuki, une avocate japonaise à nos confrères des Echos. Pour l'heure, on sait que l'ambassadeur de France au Japon a pu lui rendre visite hier "au titre de la protection consulaire" mais aucun détail n'a filtré de cette entrevue.

En ce qui concerne les visites, Carlos Ghosn va devoir utiliser le japonais, l'une des sept langues qu'il pratique. Tout comme ses visiteurs. "L'ensemble de leur conversation devra se faire exclusivement en japonais, devant un policier", précise cette même avocate. Le dirigeant parlerait très peu cette langue, et son épouse Carole pas du tout. De plus, les détenus ont droit à une unique visite de quinze minutes par jour, et c'est à l'avocat du suspect qu'il appartient d'organiser le rendez-vous entre son client et son visiteur.

Trois bols de riz par jour

D'autre part, l'avocat de Carlos Ghosn ne pourra assister son client lors de ses auditions au tribunal. Il peut lui prodiguer ses conseils uniquement lors de visites qui ont lieu dans une salle à part, au centre de détention.

Enfin, d'après RTL, le dirigeant aurait droit à un futon et trois bols de riz par jour uniquement. Des conditions de vie à des années-lumière du quotidien doré de Carlos Ghosn, soupçonné d'avoir dissimulé 5 milliards de yens, soit près de 40 millions d'euros de revenus, depuis 2011. Il est le patron le mieux payé du CAC 40, avec une rémunération de 7,4 millions d'euros en 2017, auxquels s'ajoutent 8,8 millions pour sa fonction de dirigeant chez Nissan.

Le centre de détention de Kosuge et ses alentours./Capture d'écran Google Maps

Commentaires

  • Tout ceci relativise fortement l'intelligence du personnage, aveuglée par la cupidité.
    La Roche tarpéienne se trouve juste à côté du Capitole : jamais cet adage n'aura été si bien illustré !
    Faisons confiance à la Justice japonaise dont les mailles du filet sont plus solides que celles de la Justice française!

  • il serait étonnant que le sieur carlos séjourne longtemps en prison . . .!!
    salutations.

  • Qu'on lui serve du poisson fugu!

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