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allocation de rentrée scolaire

  • L'ARS ne doit pas servir à acheter un écran plat

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     CLICHY-LA-GARENNE (HAUTS-DE-SEINE), 30 août. Grâce à l’ARS, Lounès et Samira ont fait le plein de fournitures scolaires pour leurs quatre enfants, avant la rentrée des classes. - Edouard Courtial. (en médaillon)

    Il entend bien « jeter un pavé dans la mare». Pour Edouard Courtial, député (UMP) de l’Oise, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) doit profiter exclusivement aux enfants. Le jeune parlementaire de 35 ans déposera, au début du mois de novembre, un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale discuté alors à l’Assemblée.

    Il préconise l’envoi de « chèques achats rentrée scolaire » plutôt qu’un « simple virement » par les caisses d’allocations familiales.

    Pourquoi avez-vous des soupçons sur l’utilisation de l’allocation de rentrée scolaire ?

    Edouard Courtial . Personne ne contrôle rien aujourd’hui. L’ARS est parfois détournée pour des achats pour la famille. Il semblerait que certains distributeurs d’électroménager enregistrent des pics de vente d’écrans plats au moment de la rentrée. J’ai entendu récemment quelqu’un dire : « On s’offrira une nouvelle télé quand on aura touché l’ARS ! » J’étais atterré. L’ARS ne doit pas servir à acheter un écran plat. Cette allocation doit permettre d’acquérir des fournitures scolaires, des baskets pour les cours de sport. Il est anormal que des enfants débarquent en classe avec des bouts de cahiers et des cartables défoncés, mais disposent, à la maison d’une PlayStation toute neuve. Où sont les priorités ?

    Vous êtes favorable à l’instauration de « chèques achats rentrée scolaire ». C’est quoi au juste ?

    Ce sont des bons d’achats qui permettraient, dès la rentrée 2009, d’acheter uniquement ce qui est utile à une rentrée scolaire. Des agréments seraient donnés à certains distributeurs ou petits détaillants acceptant ce mode de paiement. Ceux-ci les renverraient ensuite à l’Etat qui les rembourserait sous forme de numéraire. Parallèlement, le montant de la prestation doit encore être fortement réévalué.

    Cette mesure promet d’être impopulaire… Qui peut aller contre ?

    Ceux qui détournent l’allocation ne seront, sans doute, pas satisfaits. Cette pratique existe depuis toujours. C’était une question taboue. Mais les temps changent. Mon initiative est dans la même philosophie que le contrôle des chômeurs avec l’offre valable d’emploi (NDLR: offre ne pouvant être refusée plus de deux fois par un chômeur sous peine de sanction). Il est temps de contractualiser l’aide sociale en France, évidemment nécessaire.