Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

christine lagarde

  • Divine surprise!

    Lagarde étoile de mer en diamants.jpg
    Toujours chic...

    Divine surprise matinale pour l'économie hexagonale nationale: la France échappe à la récession au troisième trimestre avec une croissance de +0,14% par rapport au deuxième trimestre, a annoncé vendredi la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
     
    Première personne à l'annoncer mais aussi à s'en féliciter, la ministre n'a pas caché non plus sa surprise : "Le chiffre est étonnant puisque chacun s'attendait à un chiffre négatif et se préparait à débattre sur la récession, puisque la récession c'est techniquement deux trimestres successifs négatifs", a ainsi commenté Christine Lagarde sur l'antenne de RTL.

    Si la France échappe à la récession en 2008, il faudra voir quelles conséquences aura pour elle la crise financière en 2009, a toutefois prévenu François Fillon vendredi. "On va voir pour 2009. Nous ne savons pas encore quelle sera l'ampleur de la crise internationale en 2009, nous ne savons pas encore quelles seront ses conséquences sur l'économie française", a-t-il dit à l'occasion de sa visite organisée sur le thème de la crise économique à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne.

    "La France n'est techniquement pas en récession"
     
    L'Insee, qui doit publier les premiers chiffres de la croissance française un peu plus tard dans la matinée, tablait dans ses dernières prévisions sur une diminution du PIB de 0,1%, après une baisse de 0,3% déjà enregistrée au trimestre précédent. "La France, contrairement à l'Allemagne qui fait -0,5 et à la Grande-Bretagne qui fait -0,5, fait +0,14%", a indiqué Christine Lagarde. "C'est une bonne nouvelle, ça signifie que la France n'est pas techniquement en récession", a-t-elle expliqué, estimant que "la politique du gouvernement est en train de produire ses effets".

    Tous les pays de la zone euro ne peuvent pas se réjouir de la sorte. Globalement, celle-ci est entrée en récession pour la première fois depuis sa création en 1999, avec un recul de 0,2% de son Produit intérieur brut au troisième trimestre par rapport au précédent, a indiqué vendredi l'Office statistique européen Eurostat. 

    Outre l'Allemagne, l'Italie, troisième économie de la zone euro, voit son PIB se contracter de 0,5% au troisième trimestre. L'Espagne, comme la France, échappe pour l'instant au même sort. Les Pays-Bas enregistrent pour leur part une croissance nulle (0,0%) pour le deuxième trimestre consécutif.

    Le moteur de la consommation

    Plus concrètement, ce sont la consommation des ménages et l'investissement des entreprises qui semblent être "les deux moteurs qui, au troisième trimestre, ont tiré la France au-delà de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne", s'est félicitée Mme Lagarde. Selon elle, la consommation "a tenu un peu mieux" qu'au deuxième trimestre et l'investissement des entreprises a été "bien meilleur", progressant de 0,3% au troisième trimestre contre -1,0% au trimestre précédent. Quant au troisième pilier de la croissance, le commerce extérieur, il a eu un effet neutre sur la croissance car "les importations et les exportations se sont à peu près équilibrées", a précisé la ministre.

    Le gouvernement prévoit toujours une croissance "autour de 1%" en 2008. Pour l'an prochain, il a récemment abaissé ses prévisions, entre 0,2% et 0,5%, et n'exclut pas de les revoir encore. La Commission européenne prévoit quant à elle une croissance française de 0,9% cette année et une croissance nulle l'an prochain. Le Fonds monétaire international (FMI) a quant à lui averti que la France devrait subir une récession en 2009, avec un recul du PIB de 0,5%, tout comme l'ensemble de la zone euro.

    LCI.14.11.08 

  • "La famille, c'est sacré!"

    166897861.jpg
    Marc-Olivier Strauss-Kahn, dit Mosk, peut remercier son grand frère...

    L'affaire provoque des remous au sein de la Banque de France et dans les couloirs de Bercy. Marc-Olivier Strauss-Kahn a obtenu un titre sur-mesure et l'assurance d'un poste en or dans une organisation internationale. L'intéressé s'explique.

    Le gros lot! 250 000 $ (160 000 €) d'émoluments annuels, environ 150 000 € d'indemnité d'expatriation, une confortable enveloppe de frais de représentation, le tout entièrement défiscalisé. Un futur poste d'administrateur à la Banque interaméricaine de développement (BID), une discrète organisation internationale basée à Washington, et un titre de « représentant de la Banque de France en Amérique ». Et ce, en toute légalité. (jusqu'à quand?)

    C'est « le mercato en or » décroché par Marc-Olivier Strauss-Kahn, le numéro quatre de la Banque de France (BDF), pour rejoindre Isabelle, son épouse, partie en mai 2007 à Washington à la Banque mondiale. L'affaire fait scandale dans les couloirs de la Banque de France et de Bercy, où le dossier est classé top secret.

    Une opération opaque
    « Cet arrangement a été négocié en direct entre l'état-major de la BDF, le cabinet de Lagarde, la direction du Trésor, sous l'oeil bienveillant de l'Elysée », explique une source proche du dossier, choquée « par l'extravagance et l'opacité de cette opération ».

    Frère cadet du socialiste Dominique Strauss-Kahn, envolé fin septembre à Washington pour piloter le Fonds monétaire international (FMI) sur proposition de Nicolas Sarközy, Marc-Olivier, 53 ans, dit Mosk, a fait toute sa carrière à la Banque de France. Depuis six ans, il en était le directeur général des études et des relations internationales. Un poste important, « l'équivalent du Quai d'Orsay de la Banque », explique un économiste. Pourtant, Marc-Olivier, haut fonctionnaire réputé pour son habileté à défendre ses intérêts et sa carrière, n'y brille guère. « Très perso, ondoyant, il a fini par agacer tout le monde. Quand il a demandé à rejoindre son épouse, cela a été un soulagement au siège de la BDF », raconte un connaisseur du dossier.

    Cap sur Washington
    Restait à trouver un point de chute à l'impatient candidat au départ. Gros hic : la Banque de France n'a pas de poste disponible aux Etats-Unis. Un émissaire officie déjà à New York, à proximité de Wall Street. Logique. Qu'à cela ne tienne, la BDF décide de créer un poste sur-mesure, avec le feu vert du cabinet de Christine Lagarde et de la direction du Trésor. Mosk sera représentant aux côtés du fonctionnaire « junior » de New York. Seulement voilà, il veut son bureau à Washington. Il a repéré qu'un siège d'administrateur se libérerait à l'automne 2008 à la Banque interaméricaine de développement. Une institution internationale où la France fait de la figuration. Mais autre hic : un candidat a été adoubé de longue date par Bercy, sachant que c'est Christine Lagarde, en tant que l'un des 47 gouverneurs de cette banque, qui décide.

    A l'étage des sous-gouverneurs de la BDF, on redouble alors d'effort ; on fait jouer contacts, réseaux, à Bercy, au Trésor. Finalement, le candidat désigné pour la BID est évincé. Priorité à Mosk. « La consigne est tombée sur ordre de Bercy avec l'appui de l'Elysée : on ne refuse rien à un Strauss-Kahn », explique une source du dossier.

    En février 2008, Marc-Olivier Strauss-Kahn tient sa victoire. Il sera nommé « représentant en Amérique de la BDF, localisé comme visiting senior adviser » à la FED « à Washington ». Il a eu l'assurance de décrocher la BID, très bien rémunéré. Cerise sur le gâteau, il aura aussi un strapontin au conseil d'administration de l'Iedom et de l'Ieom*, deux instituts dépendant de la Banque de France. Comme il est désormais représentant « aux Amériques », comme il dit, il estime qu'il a aussi le droit d'arpenter les Antilles et Tahiti.

    Net d'impôt
    Sur le plan financier aussi, le dossier est calé. Il pourra cumuler plusieurs sources de revenus : un salaire de base voisin de 250 000 $ (160 000 € ). La rituelle indemnité d'expatriation, égale, pour lui, à un an de son ancien salaire de base, soit environ 150 000 €. Et non dégressive au fil du temps ! En prime, il a négocié une enveloppe de frais de représentation. Son exigence : 50 000 € par an. Le tout net d'impôt. Le 24 février, dans un courriel adressé à ses collègues, il écrit : « Je pars dans huit jours. Trop vite, le gouverneur m'ayant donné consigne de ne pas faire état de ma date de départ le lundi 3 mars. » Et d'expliquer qu'en tant que « représentant en Amérique », il y sera chargé « notamment de renforcer les liens avec l'hémisphère occidental ». La BDF a-t-elle réservé un traitement de faveur à Mosk ? « Pas de commentaires », répondait-on hier soir au siège de la banque.

    * Institut d'émission des départements d'outre-mer et Institut d'émission des territoires d'outre-mer.

    (Le Parisien - 03.04.08)